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 [FB] now the day bleeds. (pandore)

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MessageSujet[FB] now the day bleeds. (pandore)      #☾.      posté le Mar 26 Fév - 18:56
Basil Delmar
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Basil Delmar
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timelapse : (quarante-quatre ans) s'imprime à même la peau, à même le sang maudit, pourri. l'âge n'a jamais eu d'importance pour toi.
heart rate : (célibataire) s'élance sur les lippes au grand dam de mère et soeurs. de fiançailles avortées en idées de mariage brisées, on a vite compris ton désintérêt pour les affaires de coeur. on a vite compris que tu t'entichais d'avantage de mystères magiques, d'amour de la science que de corps de femmes. tant et si bien qu'on t'imagine vierge, innocent de tous jeux d'amour et du hasard.
purpose : (chirurgien spécialisé en urgence) était le chemin tout tracé pour toi, la voie d'exception qui te tendait les bras. cela n'aurait jamais pu être autrement ; ton pouvoir le hurlait, ta lignée te l'ordonnait. tu passes ta vie dévouée aux autres, mais surtout à tromper la mort.
magic scale : (niveau 3) depuis une poignée d'années maintenant, parce que l'utilisation de ton don est quasi quotidien. et puis, c'était une suite logique, tu as toujours cherché l'excellence dans chaque pan de ta vie, ton don ne pouvait pas t'échapper, y échapper.
powerplay : (controle du sang) roule sur la pulpe de tes doigts. véritable cadeau ou fléau, tu détiens les secrets de globules rouges, les stoppant dans les veines pour souffler l'arrêt cardiaque ou bien le diluant, le purifiant pour y purger les maladies. don utile, tu l'utilises au quotidien, en faisant un allié perpétuel, éternel. mais la magie a toujours un pris ; l'usure et l'abus ne pardonne pas. à chaque fin de journée, les migraines sont vivaces, le corps parfois fébrile. il t'épuise parfois.
liability : (malédiction) les delmar sont une famille maudite : tous ceux qu'ils aiment finissent par mourir ; (matriarchie) depuis qu'adélaïde delmar a accédé aux rênes de sa famille, elle a instauré au sein des delmar une matriarchie, ne voulant privée son aînée, virginia de son droit de naissance ; (fratrie) tu possèdes deux soeurs : virginia et iphigenia ; (uc)
loyalty : (loyauté à l'aube) s'érige en tradition dans ta famille. ce coven est tout pour vous. ce coven qui vous a mal aimé, désavoué & que pourtant, vous ne cesserez jamais de protéger, sur lequel vous voulez veiller. tu lui dois tout à l'aube. et toi et les tiens voulez être aimés, respectés de lui.
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now the day bleeds.
pandore & basil



OCTOBRE 2219

C’était un jour banal. Un jour comme il y en a des centaines d’autres à l’hôpital. Les internes se précipitent sur tes pas, suivant la cadence infernale que tu leur imposes dans le dédale des urgences.  Tu entends certains souffler, d’autres tenir la distance à petite foulée, passant de patient en patient, d’urgence en urgence. Beaucoup de tes pairs y voient un malin plaisir à bizuter tes protégés, une forme de cruauté à leur infliger la rudesse, l’indélicatesse de ton métier. Certains disent que ça t’amuse et que jeunesse doit se forger, quitte à la brutaliser. Il n’y a pourtant pas d’excès à faire souffrir entre tes lippes, il n’y  a pas non plus de plaisir à les voir frémir, juste l’amour des règles bien posées & du fait qu’ils ne doivent en aucuns cas te gêner. Ils peuvent écouter, observer, mais jamais, ô grand jamais, te déranger.  C’était une règle tacite entre toi & ces jeunes sorciers bouillonnant d’apprendre, de comprendre. C’était, pour bien d’entre eux, la seule manière d’étudier auprès de toi. Et il arrivait parfois qu’un se détache du lot, de la masse, attirant tes bonnes grâces, cultivant l’amour de la médecine magique. Un auquel tu offres le luxe de venir au bloc avec toi.

« Vous permettez, madame ? Lâches-tu simplement, tranquillement, avançant la pulpe de tes doigts sur la cheville foulée de la sorcière. Elle hoche la tête, les larmes encore au bord des yeux. Tu entends des murmures derrière toi, le bruit du crayon qui gratte contre une feuille. Prudemment, tu poses la main sur la cheville, observant la réaction de douleur alors qu’elle serre les dents. Mh, ce n’est rien de grave, conclus-tu. Mais j’ai mal et j-je ne peux pas travailler ainsi. Un soupir s’extirpe, d’un signe de main, tu invites le jeune le plus proche à s’approcher. Connaissez-vous le sort élémentaire de guérison ? Euh oui. Bien, félicitation, vous avez votre premier patient. » Et d’un simple mouvement, tu lui mets entre les mains la fiche de la patiente, l’abandonnant là. La vie des urgences était, malheureusement, un mélange de normalité avec des chevilles foulées, la mère inquiète pour son enfant grippé & de tragique, de violences crasses, de découvertes en pleine action. Tu vivais pour les dernières, tu brûlais pour l'allégresse des maux humains impossibles à décoder d’apparence et pourtant, si galvanisant une fois la vie dérobée à la mort. Tu ne vivais pas pour les douleurs du quotidien, le lot du commun des mortels. Tu exaltais pour les énigmes humaines, la magie dans toute sa splendeur & toute son horreur. Tu laissais aisément les bleus se faire la main sur cette femme ou sur d’autres. Tu étais en quête de mieux, de plus. Mais c’était une journée banale. Une de celle qui suit la course des heures, ressemblant à tant d’autres.

Un de ces jours où l’ennui dévore l’hôpital, où les urgences bruissent d’un calme brutal. Comme si la mort s’en était allée, enfin vaincue, enfin abattue. Comme si elle avait tiré sa révérence dans un bruissement de haillons, dans un dernier regard. Comme si elle avait trouvé son maître. Pourtant, toi et les autres, vous savez qu’elle revient toujours frapper, se balader entre ces murs. Rien ne semble vraiment l’éloigner, lui faire abandonner. Tu sais que ce n’est qu’une trêve, qu’un moment d’accalmie avant l’amertume, l’angoisse, le ballet panique des blouses blanches. Il est vrai que vous dansez pour elle, vous dansez pour sauver la vie. Vous l’amusez, il parait, à vouloir tant les sauver, tant lui arracher. Mais, au final, c’est peut-être toujours elle qui gagne. C’est toujours elle qui prend son dû. On ne gagne pas vraiment contre la mort.

Bip, bip. Un froncement de sourcils alors que ton regard clair tombe sur le bipeur qui s’est, soudainement, éclairé, abandonné au bruit affolé. Bip, bip s’enflamme-t-il comme un sourd rappel de ton devoir. Tu extirpes l’objet de ta ceinture, appuyant sur un bouton pour faire apparaître sur le fond vert un sobre : réception. Tu te mords la lèvre en te demandant si c’est encore ta cadette qui a encore surjoué, exagéré pour pouvoir t’arracher à ton travail. Tu lui as, pourtant, fait promettre de ne plus jamais user de ces méthodes. « Dispersez-vous. J’ai une urgence. », ordonnes-tu au groupe de jeune gens, les laissant vaquer à leur occupation alors que les yeux restent rivés, fixés sur l’objet : tu as vraiment horreur qu’on te dérange.

Tes pas te mènent vers la réception de l’hôpital sorcier. « Oh docteur Delmar, je suis désolée de vous déranger, murmure la réceptionniste sous l’étau de tes yeux clairs (qui, bien sûre, la fusillent), mais cette jeune fille … Les yeux viennent rencontrer le visage reconnaissable entre mille. Après tout, tu l’as vu grandir, vieillir. Tu sais comme Pandore est trop familière de ses lieux, qu’elle en connaît tristement chaque recoin.  Tu sais qu’une partie de son adolescence est ici. Pandore ? Un froncement, un froissement de sourcils. Il y a un problème avec votre frère ? Tu ne vois que les larmes lui dévorer le visage, tu ne vois que la douleur l’embrumer, l’empêcher de passer un seul mot d’entre ses lèvres. Vous êtes blessée ? Tu t’avances vers la fille devenue femme, n’ayant pas vraiment conscience des vibrations de l’air, ne sentant que son chagrin. Vous avez mal ? » Doucement, tes doigts viennent rencontrer sa peau, chercher si c’est physique, si tu peux faire quoique ce soit pour elle.

Il y a plus de tendresse que tu ne te l’imaginais pour la fille des ombres. Il y a plus de délicatesse à chaque geste, à chaque regard que ce que tu te pensais capable. « Je suis là pour vous. Un silence. Alors dites-moi. » Dans la voix grave, il y a l’assurance de ces hommes qui pensent pouvoir tout guérir, tout faire fléchir, périr de leurs doigts. Il y a la gravité de ces médecins qui ont promis, jurés qu’ils tueraient la souffrance. Il y a toi qui refuse de la voir captive de tant de douleurs, d’horreur. Il y a toi qui veut la sauver, la protéger.
(c) DΛNDELION
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MessageSujetRe: [FB] now the day bleeds. (pandore)      #☾.      posté le Mer 1 Mai - 23:00
Pandore Debussy
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Pandore Debussy
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timelapse : vingt-six ans de regards jetés au miroir pour corriger la posture.
heart rate : amoureuse, de lui ou d'un souvenir, solitude en horreur, les épines engoncées dans sa chair damnée ; fiancée depuis quelques mois à priam saab, pour retrouver la réputation bafouée, à tout prix.
purpose : illusionniste au lux tenebris, sauf que les pendus remplacent les funambules et les falaises ne donnent plus que sur le vide.
magic scale : niveau 2.
powerplay : création de mondes imaginaires, mais elle est esclave de ses idées noires, déesse monothéique de mondes désormais bien plus sombres.
loyalty : la night court vient combler les défaillances de sa propre famille, exutoire des nuits désormais solitaires, des cris de colère et des gifles lancées dans l'air, de la mère comme du père.
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NIGHT COURT
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elle a les yeux
couleur du vide

@cliffs edge, bandit rouge.

La falaise s’écroule. Elle n’a pas le temps de le voir venir que déjà le sol s’effondre, et elle avec. Elle et les souvenirs qui s’écrasent contre les rochers, cadavres empalés, réminiscences d’étagères vidées et de meubles à dépoussiérer. La douleur lui prend le corps et le cœur et soudain, elle est six pieds sous terre. C’est presque mieux que les braises posées sur le sol, au moins l’espace réduit force ses poumons à respirer, à avaler ce qu’elle peut pour ne pas sombrer. Tout, pour éviter la douleur cinglante sur ses pieds dénudés, préférer les affres de l’asphyxie, de l’agonie. Enterrée, elle en rêverait presque, parce que les couteaux acérés se sont posés contre son cou quand les voix Debussy se sont élevées, qu’elle aurait préféré être n’importe où plutôt que là. Un peu plus et l’argenterie en prenait un coup. À eux deux ils ont réussi à démoder les coups dans le dos, à hisser de nouveau les tragédies familiales sur les marches de Cannes. Alors Pandore est partie sans se retourner, corps et cœur en miettes, yeux rivés sur la ligne de l’horizon, au-delà de la falaise.
Elle passe des portes trop connues, incapable de savoir pourquoi elle est arrivée là, bousculée par les autres, ceux qui viennent comme elle il y a des années. La peur au ventre, les battements en suspens, perdus entre l’inquiétude de l’inconnu et la confiance envers l’Aube. Il en faut, de la foi, c’est sûrement ça qui les fait tenir. La loyauté pour les sorciers a depuis longtemps remplacé les religions humaines démodées. Chamboulée, Pandore se laisse heurter, poussée d’un côté puis de l’autre. Son esprit tend le drapeau blanc, perdu dans son propre filet du diable, tout juste capable de hurler mentalement le prénom de l’être aimé – de l’être perdu, disparu. Son corps a pris la relève, malgré l’absence qui pèse sur ses organes, se hisse jusqu’au comptoir. « Appelez le docteur Delmar, s’il vous plaît. » Sa voix est aussi perdue que le reste, sûrement restée en bas pour discuter avec les souvenirs, leur parler pour ne pas les voir s’envoler, disparaître sans un au revoir. Elle ne sait pas pourquoi, elle ne sait pas comment, mais il apparaît comme un pansement, une réponse à des questions qu’elle n’a pas eu le temps de se poser. « Le docteur est occupé, mademoiselle, vous aviez un rendez-vous ? » Leurs yeux se croisent et Pandore espère qu’elle y verra une raison suffisante pour l’appeler, qu’elle comprendra. Qu’elle verra dans les prunelles ce qui manque, ce qui l’empêche de respirer et ce qui l’enterre, six pieds sous terre. Ça ne dure pas longtemps, quelques secondes à peine, mais elle finit par soupirer, attraper le combiné, composer le numéro. « Bon, ne bougez pas. Il ne devrait pas tarder. »
Elle obéit. Elle obéit et les minutes qui passent lui paraissent des heures. Elle essaie de scruter toutes les silhouettes, de distinguer la sienne, mais le jeu devient très vite insupportable, alors elle attend, le corps tremblant et les battements en suspens, juste comme les autres, malade incurable. « Oh docteur Delmar, je suis désolée de vous déranger, mais cette jeune fille… » Elle entend la voix sans vraiment le faire. « Pandore ? Il y a un problème avec votre frère ? » Mais ses larmes prennent le dessus, comme si son arrivée leur avait tendu le témoin. Sans plus attendre elles s’élancent dans la course, dévorant le sable de ses joues, incapables de voir que la ligne d’arrivée jouxte la falaise. « Vous avez mal ? » Elle voudrait dire oui, non, parce qu’elle a mal, mais pas autant que lui, parce qu’elle n’en sait rien et que c’est ça qui fait le plus mal. Ne pas savoir, où il est, comment le récupérer, ne pas pouvoir, y aller, tous les briser, les tuer, y prendre un certain plaisir. Tous les moyens seront justifiés à ses yeux si c’est pour le retrouver. Les mains du médecin se posent sur sa peau et elle ferme les yeux une seconde, presque apaisée par la douceur, l’habitude. Le connu. « Je suis là pour vous. Alors dites-moi. » Pour autant, dans l’effervescence de sa propre panique, de ce manque d’air impossible à combler, elle ne parvient pas à exprimer le mal, l’indicible, captive de ses larmes et de son corps triste, brisé.
En colère.
Et avec la colère vient le miroir, dans lequel elle les plonge tous les deux, la main tendue vers les boules de neige, réfugiée avec lui dans son propre don, pour mieux se rassurer, réussir à se calmer. Mais il n’a rien de beau, rien des mondes d’autrefois, ceux qui ramenaient le sourire à Noé. Plus de raison de faire des beaux mondes si Noé n’est plus là pour en profiter. Alors elle s’engouffre dans l’ombre, le médecin à ses côtés, embrassant ses idées noires pour créer la tempête, les perdant sur un radeau de fortune, bientôt enterrés, six pieds sous terre.
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