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 and the snakes start to sing

whatever happens, we are deathless
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MessageSujetand the snakes start to sing      #☾.      posté le Ven 17 Mai - 5:14
Aoi Baskerville
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Aoi Baskerville
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purpose : étudiante au levé du jour, la soif de connaissances et la curiosité insatiable poussent entre les murs de la Park School · adepte de la Black Church la nuit, l'envie d'appartenir pousse entre les bras des fidèles
magic scale : niveau 1 malgré les efforts acharnés
powerplay : éclosion des fleurs, croissance des pousses d'arbres, renouvellement des feuilles, jouer à dame nature quand le pouvoir veut bien se laisser faire
liability : ancienne winter · déviante spring · métisse anglo-japonaise · sspt & anorexie · adepte de la Black Church
loyalty : l'ancienne famille ou le nouveau refuge, la froide ignorance face à la chaleur de l'accueil, la réconfortante familiarité contre l'inconnue violence · l'ancien coven reste gravé au fer rouge dans la mémoire, mais le cœur est wicked
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I've lost a part of me
aoi baskerville & Quetzal Nuì
Presque six mois. Dans l’esprit, une petite croix imaginaire coche la case imaginaire d’un calendrier imaginaire. Pas qu’on prenne la peine de compter, mais c’est un automatisme, une habitude qui martèle la fatalité de la situation. Le temps file, les jours défilent, ne laissant d’autre choix que de suivre. Ces derniers mois ont en commun la singularité de chaque jours qui les composent. Chaque instant suivait le précédent sans prendre la peine de lui ressembler. D’où l’importance de ces habitudes mentales. Baliser le chemin parcouru, prendre conscience des étapes temporelles franchies. Mais une chose est linéaire depuis la nuit du drame. Si les souvenirs ne font pas l’effort de revenir, de répondre à un appel, ils restent enfouis loin de l’inconscient. Alors quand un visage vaguement familier traverse le champ de vision, il n’y a pas d’erreur. Pas une réminiscence, ni un flash back. C’est bien réel, tangible. Mais le temps que le corps alourdi par le manque de sommeil et l’esprit anesthésié par l’hébétement n’aient le temps de réagir, il est trop tard. Le fantôme du passé a frayé son chemin entre les ombres de Rockaway est s’est volatilisé dans la brume nocturne.

Traquer qui ne souhaite être trouvé est le genre de défi stupide qu’un sorcier enflé d’orgueil pourrait se lancer pour le plaisir. Que l’ancienne Aoi aurait pu se mettre en tête de faire sur son temps libre. Mais la quête prend une toute autre saveur lorsque mêlée à la nostalgie et saupoudrée de désespoir. C’est une sorte de manque, un empressement qui prend source dans la profondeur des cellules et qui fait se mouvoir le corps envieux de revivre les sentiments perdus. Alors en l’espace d’un instant, d’un battement de cils, d’une respiration saccadée, on se lance à corps perdu à la poursuite de ce rêve flou. La description est lacunaire, brouillée par cette nébulosité visqueuse qui englue les souvenirs et donne la nausée. L’angoisse qui prend à la gorge à chaque fois que des yeux inconnus se posent sur le petit corps frêle entrave la progression. Puis au détour d’une ruelle, alors que les jambes tremblent d'appréhension et de fatigue mêlées, que l’esprit éreinté peine à maintenir une cohérence, c’est là. La dernière porte, le battant de bois qui sépare de la vie d’avant. Une drôle de machine à remonter le temps. Les petits doigts tapent timidement contre la surface dure qui blesse les phalanges saillantes.

Un sourire tranquille étirait les lèvres paternelles. Pas la peine d’essayer de distinguer le visage sous la lumière tamisée de la lune, on connaissait les traits par cœur. Accrochée au bras, on le laissait décider du rythme doux de la promenade nocturne. C’était un de leur petits secrets, ces escapades dans les jardins. Un moment silencieux ou les deux paires si similaires d’iris gris admiraient le même spectacle. La valse des fleurs qui poussaient au bout des doigts. Parfois même il en fredonnait l’air. Mais ce soir là, le secret avait failli voler en éclats. Le corps enfantin s’était tétanisé alors que le père saluait son ami de longue date. Mais l’air désabusé du gêneur familier avait tranquillisé l’esprit en alerte. A demi dissimulée derrière le bouclier protecteur, on avait scruté l’autre intrus. Une sorte de brindille, un roseau tordu, quelque chose de fragile et humble. Le regard curieux s’était fait suspicieux. C’était une plante inconnue. Pas le temps de s'attarder davantage sur l’air gêné que le duo indésirable s’en était allé loin de leur petite bulle. Sans briser le silence qui faisait tout le charme de leurs entrevues, le père avait pris entre ses mains le visage inquiet qu'il avait couvert d’un regard tendre, et sans un mot, avait déposé un baiser sur le front pâle. Une promesse qui hurlait qu’il aimerait toujours.

Une larme roule le long de la joue. Le souvenir amer empoisonne le cœur du noirâtre de la tristesse. Les phalanges s’écrasent à nouveau contre le bois. On ne sait pas ce qu’on cherche, mais on l’a trouvé.
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MessageSujetRe: and the snakes start to sing      #☾.      posté le Ven 17 Mai - 21:01
Quetzal Nuì
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Quetzal Nuì
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heart rate : Tu ne cesses de t'éprendre des hommes qui daignent poser leur regard sur toi, mais ton cœur est un tonneau des Danaïdes, d'où l'eau ne fait que s'écouler et qui ne peut se remplir.
purpose : Un prostitué parmi d'autres, invité dans les chambres tièdes d'aristocrates de tout coven contre des tickets de rationnement. Confectionneur de poisons et de sérums lorsque les lits de tes clients te sont refusées.
gemstone : Une lizardite, pierre verte mouchetée de noir en mesure de commander aux reptiles.
liability : Tu conserves ta lizardite dans un exemplaire usé et jauni de Lolita de Vladimir Nabokov, dont tu as creusé les pages pour abriter la petite pierre oblongue et ses humeurs fantasques. ▲ Ta main droite est atrophiée, marquée de morsures de serpents courant jusque sur ton avant-bras. ▲ Le meurtre de l'un de tes clients, un riche sorcier de la Winter Court dénommé Swann, mordu par un serpent, fait de toi un homme recherché.
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aoi baskerville & Quetzal Nuì
L’homme s’est endormi entre les draps défaits, repu de ton corps. Sur la table de chevet, ta maigre pitance, pas suffisante pour terminer la semaine – mais tu ne te projettes pas si loin. Tu enfiles ta chemise, volontairement trop grande pour dissimuler au mieux ton bras meurtri, et serres un instant contre ton corps le livre renfermant ta gemme. Tu quittes la chambre comme un fantôme, le visage creusé et dans le crâne la conscience sourde que ta vie entière ne mène à rien. Le jour n’est pas encore levé sur la péninsule de Rockaway, mais tu ne ressens pas la fatigue. Tu te glisses dans les rues inquiétantes comme une couleuvre s’abîmant entre des pierres. Les sorciers d’ici ne sont pas comme ceux auxquels tu t’offres d’ordinaire, ce sont les exilés de tout coven dont plus personne, sans doute, ne se souvient. Le désespoir habite chacun de leurs gestes, un désespoir lointain, immuable, qui ne les quitte jamais, qui les empreint jusque dans leur façon de te posséder, toi, corps poreux à toutes les peines. Perdu dans ces considérations funestes, tu ne sens pas les deux yeux qui se sont posés sur toi, réminiscences du passé, qui te guettent, qui t’auscultent comme si tu n’étais pas réel, avant que tu ne t’évanouisses dans la nuit.


Les écailles glissent sur tes doigts comme de l’eau, miroitantes et froides ; un toucher presque immatériel, un contact avec l’invisible. Tu as appris à aimer cette volupté cruelle que l’on ne peut pas saisir, ce corps qui se meut quels que soient les entraves. À tes dépens, tu as enregistré la partition muette des serpents sur ta peau, les mouvements calmes, la lenteur désabusée du reptile. Ton geste pourtant est vif et précis lorsque tu empoignes la tête de la vipère. Son corps se contorsionne immédiatement sous l’assaut, se tord, se noue. Sa gueule s’ouvre par instinct, ses mâchoires se déboîtent pour décupler leur amplitude, sembler plus menaçantes. Mais aucun son n’échappe jamais de ces gueules béantes et noires, un silence qui dit pourtant toute la menace du monde. Tu viens apposer doucement les deux crocs saillants contre un flacon, et le contact avec le verre froid fait jaillir le venin. La vipère s’est enroulée autour de ton bras, mais son corps fin n’a pas la force de lutter contre ta poigne. Une fois le précieux poison extrait, tu déposes délicatement l’animal au sol, qui se glisse sous ta paillasse sans demander son reste. Ces prélèvements seraient sans doute plus évidents si tu acceptais de faire usage de ta gemme, mais ses pertes de contrôle coutumières t’en dissuades. Tu te contentes de la présence, constante et discrète, des reptiles autour de toi.

Il est tôt, encore. Le Black Market commence tout juste à s’animer, les trafics de la nuit prennent fin pour laisser place aux trocs du jour. Une chaudière composite, au-dehors, s’est mise à ronronner et emplit ta cabane de son vrombissement tranquille. Sur la table maladroitement rafistolée qui te sert de plan de travail, quelques flacons vides côtoient des seringues éparses et des ampoules au liquide épais et translucide. Le peu de matériel à disposition pour composer tes sérums. Dans la pâleur de l’aube, tu commences à préparer tes doses ; tu tentes tant bien que mal d’aider les plus démunis avec tes maigres sérums, ceux que l’on jette de l’Esperanza Hospital lorsque leurs maux sont considérés sans remède, les dissidents traqués par les autorités sorcières pour contrebande, désobéissance, ou pour le seul fait d’exister. Pour beaucoup, tu ne peux que les fournir en anesthésiants, confectionnés à partir du venin paralytique des vipères fer de lance, soulageant leurs âmes de maux souvent incurables. Parfois, tu parviens à guérir certaines affections avec tes antidotes, mais tes conditions précaires ne font pas de toi un grand médecin, plutôt un distributeur d’espoirs. Tu soulages les âmes, tu ne les soignes pas.

Un bruit mat te tire de tes pensées. Tu n’attends personne, et personne ne t’attend, personne n’attend jamais rien de toi. Pourtant, quelqu’un vient de frapper à ta porte. Tu demeures quelques secondes sans bouger, les membres raides, bête traquée. À nouveau, la porte se rappelle à toi, un tambour angoissant. Ton cœur s’affole dans ta poitrine, et comme un imposteur pris sur le fait, tu débarrasses tous tes instruments et tes flacons dans une boîte en carton que tu glisses sous ta paillasse d’un coup de pied précipité. Puis prestement, tu viens dissimuler le livre enfermant ta gemme dans un petit interstice sous les taules de ton toit. Tu tentes vainement de recouvrer tes esprits, avant de lancer prudemment : « Qui est là ? » Sous l’inquiétude, c’est la fragilité de tout ton corps qui perce dans ta voix, être de papier sur le point d’être balayé par le monde tout entier. Tu t’approches lentement de la porte, avant de l’entrouvrir, pour dévisager des traits familiers ; trop familiers. Une sorcière de la Winter Court.

Tu recules brusquement, tu chancelles. Le passé te prend à la gorge, cogne contre tes tempes. Tu te souviens de ce visage, de ces traits, quoiqu’usés désormais. De cette poignée de main complice entre Swann et son père, son père à elle, elle qui te toise à l’instant, fantôme d’un autre temps. Tu heurtes la table en reculant, le choc est comme une décharge électrique. Dans un geste désespéré, tu saisis le couteau à ta ceinture, dernière barrière entre toi et ton passé. « Par… partez d’ici. »
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MessageSujetRe: and the snakes start to sing      #☾.      posté le Mar 21 Mai - 11:47
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Le palpitant malmené bat au rythme des cliquetis de verre qui résonnent derrière le voile de bois. Désordonné, trahissant un sentiment de panique. Il est encore temps de rebrousser chemin, partir en courant sans se retourner, dire adieu à jamais à ce petit bout d'enfer d'où l'on peut entrapercevoir un fragment du paradis perdu. Oh comme cette idée est douloureusement tentante. Mais le corps est tétanisé, raidi dans une tentative désespérée de ne pas s'écrouler. Les pas se rapprochent et le souffle se fait court. Toutes les cellules du corps se glacent, mais l'esprit s'agite. L'angoisse enfle alors que les possibles issues défilent derrière les yeux gris emplis de terreur. Et même si personne ne pleurera une wicked, une rejetée, une paria, une petite part du cerveau, comme un cancer, une tumeur de la vie, souhaite survivre. Une voix brisée s'élève, et un instant on se demande si l'instinct a pris le contrôle. Mais c'est l'autre côté du miroir qui tente de créer un lien. Il est trop tard.

Ça tourne un peu quand le panneau bascule. L'air frais du matin s'engouffre par l'ouverture, et quand le regard tombe sur les traits tant recherchés, on a l'impression que tout l'oxygène a été aspiré dans la cabane. En un instant on manque d'air, la suffocation fait monter les larmes dans les yeux vitreux où l'on commence à voir des petits points noirs. Puis la pression se relâche d'un coup, comme une balle de fusil l'homme part en arrière. Machinalement, on inspire un grand coup avant de couper à nouveau à la vue de la lame d'acier. Sur les traits pas si inconnus mais loin d'être familiers, les mêmes émotions qui enserrent la gorge défilent. Une parade haute en couleur de peur, main dans la main avec la panique. Un cocktail que l'on connaît bien pour l'avoir testé si souvent. Ce qu'on en sait surtout, c'est que c'est celui qui pousse aux actes les plus inattendus, désespérés, dangereux. Le métal miroitant incarne cette porte de sortie, délivrance que l'on recherche dès que l'esprit se retrouve embué de ces émotions dévastatrices. La voix s'élève, avertissement tremblant. Partir. Si cette même idée n'avait pas traversé l'esprit il y a quelques minutes, on aurait obtempéré. Mais elle a déjà été rejetée, alors on reste, on avance même d’un pas.

On pourrait penser qu'après avoir vécu à Rockaway pendant des mois, à la merci du premier tordu qui passe le coin de la rue, le danger n'avait plus d'effet. Pourtant, il laisse toujours le même arrière goût sur la langue. Une saveur acide, avec une note diffuse de métal, un avant goût du sang qui pourrait couler à flot le long de la trachée. L'espace de quelques secondes, les paupières se ferment pour offrir une intimité relative à la pensée. On sent la peur perler dans le creux des reins et l'approche est changée. Les yeux de nouveau ouverts se plantent sur le visage apeuré. On retient le haut-le-cœur qui secoue la poitrine, et d'une voix un peu enrouée on assure qu'il n'y a pas de danger. Les mains décharnées se lèvent au niveau des épaules, paumes vers le haut en signe de pacifisme. Le semi-mensonge prend forme plus facilement qu'on aurait pensé et enrubanne gracieusement la réalité. J'ai appris que vous confectionniez des potions... et j'aurais besoin d'aide... Pas une syllabe de plus, juste une grimace en guise de sourire, le mieux qu'on puisse faire.
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MessageSujetRe: and the snakes start to sing      #☾.      posté le Mar 21 Mai - 18:27
Quetzal Nuì
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Tu ne peux quitter des yeux ce visage d’un autre temps, surgissant du passé comme un fantôme de chair et de souvenirs, et plantant sur toi deux yeux gris en quête de réponses. La petite fille d’alors est aujourd’hui une jeune femme terrassée par l’existence, les traits creusés et le regard lourd de tant d’épreuves. Tu la reconnaîtrais à peine, si son souvenir n’était pas demeuré imprimé dans ta chair, pupilles enfantines et soucieuses posées sur toi, dans l’ombre paternelle. C’est le souvenir de Swann qui te prend à la gorge, les lignes de son visage se confondent avec celles, tirées par la fatigue et la peur, du visage qui se tient devient toi. Ton couteau ébréché se tient entre toi et le vide, comme s’il était possible de tuer Swann une seconde fois, un fantôme shakespearien venu prendre sa revanche. Immobile sur le seuil de ta cabane de taules, tu pourrais presque douter de son existence tangible, douter de sa présence, de sa matérialité, tant ses yeux gris semblent ceux, abyssaux, d’une apparition funeste. Un contact éphémère avec ce qui n’est plus.

Elle fait un pas, et toi, tu t’aplatis encore davantage contre les battants de bois tenant lieu de murs. Tu t’écrases contre les planches échardeuses comme s’il était possible de se fondre en elles et de t’échapper – mais pour aller où ? La présence de cette jeune femme, là, dans ta cabane de fortune, est comme le maillet de l’Inquisition : tu n’as nulle part où aller. Alors la main mal assurée, tu brandis ton couteau avec davantage de hargne, quoique les tremblements de tes doigts prétendent le contraire. Lorsque la jeune femme plante de nouveau ses yeux sur toi, un frisson parcourt ton échine, la conscience sourde qu’elle sait tout, qu’elle t’a traqué et qu’à présent, elle n’a qu’à te tuer. Tu pourrais presque revoir à travers elle la pâleur du visage de Swann, et cette brume laiteuse dans ses yeux, dernier nuage de ses rêveries, alors que le poison des vipères avait depuis longtemps scellé son existence. Tu ignores quelle douleur te transperce le ventre avec le plus d’aigreur : la conscience d’être au bord de la mort ou le souvenir brûlant du seul homme t’ayant jamais aimé.

Alors vivement, ultime barrière de mensonges, tu lances entre tes dents : « Je ne l’ai pas… » « Il n’y a pas de danger. » assure la jeune femme. Tué. Le dernier mot s’étrangle dans ta gorge. Tu demeures interdit, sans comprendre, alors que l’intruse, dans un geste lent, lève les mains, paumes vers le ciel, en signe de pacifisme. Ton cœur pourtant continue de battre à des tempes avec la brutalité d’un torrent, la peur gagne toujours du terrain sur tes sens, uniment. Quelle ruse est-elle en train de déployer ? Une voix ténue te souffle que si elle était venue te tuer, tu serais déjà mort – alors quoi ? Le constat d’être encore en vie redouble ton angoisse. Ton arme de fortune demeure pointée entre elle et toi, tremblotante mais menaçante. « Que venez-vous faire ici ? » craches-tu pour toute réponse. La jeune femme fait un nouveau pas dans ta direction. « J’ai appris que vous confectionniez des potions… et j’aurais besoin de votre aide… »

Tu serres les dents. Les bruits courent comme la pluie sur une vitre à Staten Island, mais tu espérais intimement – dans toute l’étendue de ta naïveté – que tes compagnons d’infortune ne te livreraient pas à une sorcière. Ta poigne sur le couteau se dessert quelque peu. « Je ne sais pas qui vous a prétendu une telle chose, mais c’est un mensonge. » Le courage que tu rassembles pour prononcer ces mots est inconcevable, tant chaque syllabe pèse sur ta langue son poids en plomb. L’intruse pourtant ne cille pas, campée sur le seuil de ta cabane. Le couteau toujours en main, tu la contournes prudemment et viens refermer derrière elle la porte demeurée entrouverte, après avoir jeté un regard méfiant au-dehors. Personne d’autre qu’elle. Après quoi, reprenant tes distances, tu plantes deux yeux défiants dans les siens. Tes épaules sont toujours secouées de tremblements. « Je ne peux pas vous aider. » coupes-tu immédiatement. « Les potionnistes courent les rues du Lower Manhattan, venir jusqu’ici était une erreur. »  
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