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 nocturnal me (ft. quetzal)

whatever happens, we are deathless
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MessageSujetnocturnal me (ft. quetzal)      #☾.      posté le Ven 24 Mai - 18:27
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purpose : marchant d'objets rares et talismans protecteurs, chanteur masqué du soir à ses heures
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powerplay : respiration aquatique
liability : #1 une grande partie de son bras droit est brûlée au troisième degré jusqu'à son épaule et une partie de son dos, ça lui fait mal parfois #2 de fait il porte continuellement un pendentif de chrysocolle, pierre d'un bleu-vert frais, protectrice et régénératrice, elle absorbe le feu qui le ronge #3 la flamme dorée arrivée trop tard sur son omoplate est abîmée par la cicatrice #4 faible maîtrise de pyrokinésie malgré les entraînements intensifs de sa jeunesse, il n'allume que quelques bougies ou feux de cheminées mais ne parviendra sûrement jamais à plus #5 si sa déviance est son plus gros secret, ses soirées passées à chanter masqué dans les bars et les cabarets du queens en sont un autre
loyalty : trop peu déconstruit de sa stricte éducation de l'automne dans la famille brekker, il en garde une très grande loyauté bien qu'il se désintéresse des combats politiques... pourvu qu'ils ne l'atteignent pas directement. il cache sa déviance et bien d'autres secrets qui lui vaudraient son confort et son honneur, et avoir conscience de transgresser tant de règles juridiques et sociales le rend terriblement anxieux.
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Ce n'était qu'une mauvaise habitude. Il n'a jamais vu grand. Une vague idée d'être traîné sur les scènes et dans les fonds de bars de nouveaux talents inanimés. Une montée d'adrénaline qui faisait tourner le ventre le temps d'une heure ou deux, peut-être toute la nuit s'ils le demandaient. Si ça le terrorisait les premières fois, le public s'est vite montré bienveillant – si pas indifférent – face au personnage masqué. Par peur encore, il n'a jamais montré son visage, caché sous l'image de That Green Gentleman, l'inconnu aux quelques fausses notes. Dressée, sa voix est finalement montée et, trois ans après, les octaves se perdent avec tant de facilité que les peaux frissonnent.

C'est devenu une addiction. Un besoin indomptable de déployer ses cordes vocales jusqu'à les briser, tous les soirs d'insomnie où l'esprit travaille trop. Besoin d'observer son visage pâle et cerné le lendemain, un sourire fatigué perceptible malgré tout, tant la fierté envahit encore son cœur d'enfant. C'est comme un rêve parfois, il a du mal à distinguer le réel quand les nuits se ressemblent et les chansons s'emmêlent. Par chance, il a su rester loin de l'alcool et du tabac quand finalement sa tendance à l'addiction s'est développée ; esclave du masque et des chansons, soumis aux applaudissement, dépendant de l'attention. Lui, à qui on a appris à se cacher sous un masque, se rend finalement compte aimer cette petite place sous les feux.

C'est un rituel maintenant, de retrouver un visage familier dans la foule. Quand l'autre ne peut reconnaître que le masque, Caspian reconnait le sourire qui se presse parfois contre le sien. Quand il a besoin de s'assurer une présence – cette présence –, il sort les tickets si précieux de ses poches et les glisse sur le corps pécheur. Ça ne lui rapporte jamais rien d'autre qu'une compagnie rassurante au final et des plaisirs fugaces, mais c'est devenu difficile de faire sans. Il a un si grand sourire quand il chante, les notes s'enchaînent joliment et sa voix remplit le bar, il lance des regards doux quand il y a assez de lumière sur les visages, ses doigts jouent sur le micro et les instruments imaginaires. Il oublie tout le reste ; même son nom. Bonheur si pur dans son élément, enfin. Et il salue une fois la dernière chanson lâchée, pour quitter sa bulle, doucement, à pas feutrés, il se fait oublier aussi vite. Sauf pour un qu'il approche presque aussitôt, sans jamais tirer le loup.


@Quetzal Nuì

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MessageSujetRe: nocturnal me (ft. quetzal)      #☾.      posté le Sam 25 Mai - 23:41
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heart rate : Tu ne cesses de t'éprendre des hommes qui daignent poser leur regard sur toi, mais ton cœur est un tonneau des Danaïdes, d'où l'eau ne fait que s'écouler et qui ne peut se remplir.
purpose : Un prostitué parmi d'autres, invité dans les chambres tièdes d'aristocrates de tout coven contre des tickets de rationnement. Confectionneur de poisons et de sérums lorsque les lits de tes clients te sont refusées.
gemstone : Une lizardite, pierre verte mouchetée de noir en mesure de commander aux reptiles.
liability : Tu conserves ta lizardite dans un exemplaire usé et jauni de Lolita de Vladimir Nabokov, dont tu as creusé les pages pour abriter la petite pierre oblongue et ses humeurs fantasques. ▲ Ta main droite est atrophiée, marquée de morsures de serpents courant jusque sur ton avant-bras. ▲ Le meurtre de l'un de tes clients, un riche sorcier de la Winter Court dénommé Swann, mordu par un serpent, fait de toi un homme recherché.
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T’aventurer à New York, dans ses rues iridescentes et ses bars aux pulsations iconiques, a toujours fait de toi un étranger, un nomade dans le dédale des apparences. Petit humain dans un monde trop grand, dans des nuits trop noires, cherchant dans les tièdes secrets des cabarets de quoi survivre – des tickets de rationnement et des caresses. Il n’y a pas une parcelle de ton corps que tu n’aies vendue, jetée en pâture, avilie ou au contraire, exaucée, dans les couches dérobées des sorciers. Et dans chacun de ces regards, des plus méprisants aux plus tendres, tu sembles chercher une réponse à la totalité de ton être ; comme si l’un de ces hommes, ces silhouettes qui l’espace d’un soir, d’une nuit, ont le pouvoir de vie et de mort sur toi, t’achètent, te possèdent, te dépossèdent même, comme si l’un d’eux, donc, pouvait te sauver de ta propre existence. Après tant d’années à survivre de la sorte, ton corps est devenu accro à ces jeux dangereux, à ces caresses funestes et éphémères, à ces coups, parfois, qui bleuissent tes membres, à ces amours de chair par lesquels tu revis dix fois, cent fois, un millier de fois le même abandon.

Il suffit pourtant que l’un de ces regards s’arrête, se pose, l’espace d’un simple instant, sur ton être en mal de tendresse et de réponses, pour que le jeu dangereux se change en un jeu salvateur, nécessaire. Dans la cabale des néons du cabaret, tes yeux parviennent pourtant à distinguer l’ombre que tu es venue retrouvée, debout sur la scène, la silhouette masquée que dessinent et redessinent à l’infini les lumières affolées des projecteurs. Tu reconnais ses gestes, mais surtout, tu reconnais sa voix, celle qui emplit le bar chaque semaine depuis de longs mois, pour laquelle tu abandonnes ta prudence, tes préceptes, ta lâcheté. Tu t’installes timidement en marge de la foule, toujours au même endroit, et tu te surprends à chercher le visage caché, à guetter un regard fugace posé sur toi, un éclat dans ces deux prunelles transies par la musique. Tu te sens privilégié d’en connaître les traits, toi, le petit humain. De pouvoir raconter la courbure de ses lèvres.

Tu attends parfois jusque tard dans la nuit, tout en quittant rarement des yeux cette silhouette dont tu éprouves le manque. Ce corps indolent, trop proche du tien pour que les parangons de la morale ne voient pas là quelque transgression, qui te ferait presque oublier les précieux tickets de rationnement qui t’ont pourtant guidé jusqu’ici, la première fois. Son prénom, tu ne l’as su que bien plus tard, confession au petit jour avant de regagner Staten Island. Il s’appelle Caspian, mais dans ton esprit, il n’a jamais cessé d’être le type masqué, l’homme du cabaret ou encore le chanteur, tout simplement, car tu n’en connais pas d’autres. Peut-être parce que tu en as longtemps été dépourvu, toi, « le fils de Nuì », tu accordes aux prénoms bien peu t’importance ; les visages parlent d’eux-mêmes. Lorsqu’il salue enfin, que les badauds abandonnent peu à peu le comptoir, que les verres se vident, pour toi, la nuit commence.

Caspian t’entraîne dans les rues animées de New Broadway, et bientôt les secousses du cabaret laisse place aux éclats lointains des bars et des théâtres. Par précaution, vous ne vous attardez jamais au music-hall ; le show est réservé à l’homme masqué, le reste de la nuit se déroule dans le secret de lieux dégotés au hasard, des chambres d’hôtels qui sont un peu comme des repaires, la clandestinité des amours charnelles. Tout en déambulant dans New Broadway, laissant les derniers frissons du show s’apaiser, vous échangez peu de mots, quelques formalités peut-être ; c’est peu dire que vous n’en avez pas besoin. Vous n’avez pas non plus besoin de savoir où aller pour que la nuit, déjà, réserve quelques promesses. Tu t’adresses à lui avec une maladresse attachante, donnant parfois du tu, parfois du vous, rattrapé par ta condition d’humain, tantôt fuyant son regard, tantôt le cherchant avec une avidité non feinte. Après ses prestations, son sourire demeure longtemps incrusté sur ses lèvres, comme si Caspian revivait déjà le show tout juste achevé. Un sourire qui te met en confiance, qui t’en arrache un, à toi aussi, quoique plus timide, mais tout aussi sincère.

Tu entres à sa suite dans une petite chambre dont l’unique fenêtre, une mince baie vitrée, semble offrir à la vue l’entièreté de New Broadway. Les lumières de la ville nocturne éclairent la pièce comme en plein jour, et la vie qui grouille en bas, dans les théâtres, dans les cinémas, parvient confusément jusqu’à vous. « Tu… tu étais très bien, ce soir. » lui glisses-tu, bien que cela ne soit plus un secret pour personne.

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MessageSujetRe: nocturnal me (ft. quetzal)      #☾.      posté le Dim 26 Mai - 22:41
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Il l'attire à l'extérieur sans même le toucher, parce que c'est toujours lui qui mène la danse, même si son show est terminé. Les heures passent vite, la nuit et les rues se vident, sauf quelques groupes trop éméchés pour réaliser quoi que ce soit. Il tire le masque finalement, quand la lumière de la lune et des lampadaires éclairent à peine son visage. Et il se sent si nu. Sans charme, sans artifice.

Il a appris, au fil du temps, à faire confiance à Quetzal, pour lui montrer son visage. Un jour, il l'a laissé observer son vrai visage sans trop craindre pour sa vie. Il n'a utilisé aucun sort, qu'il puisse se souvenir de lui. Ça a été difficile de gagner sa confiance. Au début, lui qui sortait encore euphorique et ébloui de ses chansons se retrouve finalement dans cette situation inconnue – et on ne peut plus cocasse – où on s'intéresse exclusivement à ses désirs et fantasmes ; comme si, pour une fois, tout lui était dû. C'est plaisant d'être au centre de l'attention toute la nuit. D'abord sur scène, puis dans la chambre. Les nuits d’Été sont ses nuits.

C'est toujours bizarre de montrer la moitié cachée de son visage et de sortir à découvert. Alors il n'ose pas vraiment le regarder dans les yeux. Il tourne beaucoup la tête, perd son regard à droite et à gauche, assez mal à l'aise finalement dans la rue. Mais il reste dans ses pensées, dans la lune, la musique qui bourdonne encore dans ses oreilles. L'éclat dans ses yeux et le sourire à ses lèvres ne ternissent pas de la soirée. « Tu viens ? » Ils avancent toujours sans contact ; c'est sûrement mieux ainsi, dehors. Il y a encore toute la nuit. L'autre garçon est si doux, si patient, qu'il attend sagement que l'autre soit prêt, toujours. Il ne l'a jamais brusqué, toujours considéré en premier. Même si c'est son métier, Caspian y croit toujours, le temps d'un soir. Le plus heureux du monde.

Il se laisse guider par le sorcier, privilégié de New Broadway, qui choisit pour eux les plus jolies places. Jamais les mêmes, toujours aux sommets de la ville, au dessus des complexes. Quand il ferme la porte derrière lui, il pose son masque – sa couverture, précieuse – sur une commode et laisse glisser dans un fauteuil son corps encore faiblement porté par l'adrénaline. « Tu… tu étais très bien, ce soir. » Caspian rougit. Il sent le rouge monter à ses joues si vite, qu'il aurait préféré encore être caché par l'obscurité. « Merci... » Il regarde ailleurs et tire nerveusement sa veste, faisant mine de vouloir se mettre plus à l'aise ; la chaleur joue en sa faveur, comme quelques mèches sont encore humides sur son front. Il sourit timidement, reconnaissant, mais c'est difficile d'y croire. Il n'y croit pas totalement, parce qu'il sait que Quetzal fait son travail. Il n'y croit pas trop, parce qu'il n'a jamais eu de réel compliment.

Il y a cette timidité adorable mêlée à l'excitation de se retrouver, d'un côté comme de l'autre. C'est loin d'être la première fois, mais c'est comme si c'en était toujours une. « D'ailleurs, ça ne te dérange pas de me retrouver si tôt ? On peut se donner rendez-vous plus tard la prochaine fois, si tu préfères. » Il espère un non. Mais il a si peur de déranger, Caspian. Il lui sourit sincèrement, les joues toujours roses. Il se relève finalement en appuyant ses mains sur les accoudoirs du fauteuil, pour se servir un verre d'eau fraîche. Quand il est coutume de s'abreuver d'ivresse, lui préfère avoir les idées claires. Il l'engloutit rapidement pour calmer les papillons de son estomac, et se rend compte à quel point son corps est déshydraté. « Je te sers quelque chose ? Tu as l'air tendu. » Il dit, les yeux rieurs ; non pas pour se moquer, mais parce qu'il espère sincèrement l'aider à se détendre. Toujours piqué d'adrénaline, il en oublierait presque qu'il a déjà fait tomber le masque.


@Quetzal Nuì

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MessageSujetRe: nocturnal me (ft. quetzal)      #☾.      posté le Ven 31 Mai - 0:36
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Lorsque Caspian retire son masque, ce n’est jamais en un seul geste. C’est un mouvement entamé longtemps en amont et qui se referme longtemps après que l’artefact ait été déposé sur une commode, comme si le déguisement ne voulait pas quitter ses traits, s’était imprimé dans sa peau. Comme si le véritable masque était celui qu’il s’apprêtait à revêtir une fois mis à nu. Tu aimes détailler ses gestes, irruption d’un quotidien dans l’ordre erratique des choses, simplicité du corps dans le chaos des chairs. Tu lui trouves une sorte d’élégance limpide, quand il se décide enfin à tomber le masque et qu’il s’affaisse dans un fauteuil. Toi, tu commences toujours par t’approcher de la fenêtre ; tu contemples l’agitation du Queens, l’horizon ciselé par les hautes tours art déco et quelque part, derrière, l’océan. Dans le reflet de la vitre, un Caspian à demi-effacé, criblé par le noir de la nuit au-dehors, retire sa veste et fait quelques pas dans la chambre.

« D'ailleurs, ça ne te dérange pas de me retrouver si tôt ? On peut se donner rendez-vous plus tard la prochaine fois, si tu préfères. » Tu te retournes, un léger sourire est né sur tes lèvres, touché par la prévenance du sorcier  s’inquiétant de te déranger, toi. Tout a tant été dérangé, déplacé, replacé, désordonné, désaxé dans ton être, dans ton corps, que ce ne sont pas quelques heures dans un bar dansant qui parviendront à te bousculer davantage – bien au contraire. « Non, je – l’espace d’un instant, tu ne sais pas quoi ajouter d’autre, car non, tu ne veux pas perdre ces quelques heures détachées du cours des choses, tu ne veux pas rythmer tes rencontres avec Caspian sur le tempo lourd et douloureux de la prostitution, seulement être là, dans ton coin du cabaret, et l’observer – je n’ai rien de prévu, avant. » conclus-tu prestement, comme pour te justifier et camoufler ton attachement déplacé pour ces moments privilégiés avec ton client. Mais au fond de toi, tu te sens ridicule, à jouer au parfait petit humain docile et effacé, et par un sursaut de désir à l’égard du sorcier, tu ajoutes : « J’aime… vraiment, t’écouter chanter. » Timidité maladroite comme si ce n’était pas la dixième, la centième, la millième fois que vous reviviez ce moment.

Il va de soi que ces parenthèses dans le cabaret, tu n’as jamais accepté que Caspian te les dédommage. Comme si ce n’était pas vraiment toi, dans ces moments-là, éloigné de la sale essence de ton existence ; la prostitution et tous ses dérivés. À moins que tu ne le déranges, petite ombre sur son show libérateur ? Tandis que le sorcier se relève pour aller se servir un verre d’eau, tu ajoutes vivement : « Mais si v… – tu te rattrapes in extremistu penses que ce n’est pas prudent, je peux te rejoindre ailleurs. » Tu ne sais pas pourquoi par moment, le vouvoiement te monte aux lèvres, comme avec tes clients. Tes clients ordinaires. Pourtant, Caspian lui aussi te paye cette nuit, lui aussi est là pour profiter de ton corps et seulement de ton corps. Un sourire t’échappe lorsque le sorcier te propose de boire quelque chose pour te détendre : comme toujours, tes émotions se lisent sur ton visage comme sur un masque de la Commedia dell’Arte.

Chaque nuit dans le lit d’un client est source d’appréhensions, c’est là le lot de la précarité de ton métier. Tu appréhendes d’être abusé, tu appréhendes les coups, la dénonciation, la mort aussi, souvent, la faim, lorsqu’ils refusent de te payer, la magie – la leur comme la tienne. Mais l’appréhension qui se lit sur ton visage lorsque tu suis Caspian à travers les rues animées de New Broadway n’est pas de cet ordre, accalmie dans l’angoisse, pied-à-terre dans la démesure. Tu la souhaites, la savoir froisser ton ventre te délecte. Funambule nietzschéen sur une limite infranchissable. Tu te rapproches du sorcier, mis en confiance par sa touchante prévenance : « C’est à moi de m’occuper de toi, pas l’inverse... » En prononçant ces mots, la voix toujours empreinte de timidité, tu effleures ses doigts pour récupérer dans sa paume le verre vide et l’en débarrasser. Ta main remonte le long de son poignet, puis de son avant-bras, s’attarde sur des lignes invisibles sur sa peau. Tu cherches dans les modulations de son souffle, dans ses yeux dénués d'arrogance, une sorte d'autorisation pour aller plus loin, comme si tu ne voulais pas le brusquer – quoique déjà le goût de ses lèvres se rappelle à toi et t'arrache un frisson.


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MessageSujetRe: nocturnal me (ft. quetzal)      #☾.      posté le Mar 4 Juin - 19:07
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« J’aime… vraiment, t’écouter chanter. »
Ses joues rougissent, son cœur s'accélère, son estomac vrille. Il n'aurait qu'à lui répéter ces mots toute la nuit, Caspian le paierait même. Il ne distingue pas si c'est l'intérêt particulier de Quetzal qui lui fait tant plaisir, ou juste l'intérêt lui-même. Il ne sait même plus, en fait, s'il l'appelle ces soirs-là pour un manque à combler, ou parce qu'il veut son attention. Son esprit se perd et le sang pique encore ses joues. Troublé, il perd ses yeux dans le vide, fixe l'eau qui remue encore dans la bouteille fraîche. Le choc thermique fait perler quelques gouttes, qui viennent s'écraser sur la commode. « Mais si tu penses que ce n’est pas prudent, je peux te rejoindre ailleurs. » Oh, non. Il apprécie tant parcourir les salles du regard, trouver ce doux visage illuminé au milieu d'une foule quasi désintéressée. Et Caspian s'y prend, parfois, à regretter ses absences certains soirs. Il s'y prend, à chaque fois, à se demander où il peut être s'il n'est pas là. Avec qui. Ce qu'il fait. Sans jalousie ni frustration, simples questionnements.

Un instant, son sourire se bloque et son cœur rate un battement quand l'autre garçon s'approche et frôle sa main. Il se souvient que par principe sa compagnie est supposée plus intime. Est-ce qu'il regrette parfois de n'avoir une relation plus simple, normale, plutôt que de combler le manque passionnel par l'argent ? Traumatismes d'enfance, troubles affectifs, carences charnelles. « C’est à moi de m’occuper de toi, pas l’inverse... » Il frissonne aux doigts qui glissent sur son bras, et son léger souffle chevrotant trahit son excitation. Le sorcier sourit, comme il est bon de sentir une énergie si pure parcourir l'intégralité de son corps. Il se sent complet. Le corps pourtant sans magie si proche du sien, collé, dégage une puissance et une chaleur qui lui manquent chaque fois plusieurs jours ; alors même que les feuilles d'Automne brûlent depuis toujours si près de sa peau.

Un sourire tiqué au coin des lèvres qu'il presse aussitôt contre les siennes, comme pour éteindre ce feu qui les brûle, un champ magnétique. C'est vif, sûrement trop court, presque juste comme un salut. Caspian se décroche – à contre-cœur – mais son regard est encore pendu à ses lèvres. « C'était par politesse. » Narquois, il sourit doucement mais garde leur forme en mémoire. « Mais j'aime prendre soin de toi aussi, tu sais. » Il est sérieux, mais son ton est sûrement trop léger pour être réellement considéré. Amusé et excité, encore dans les airs de sa soirée et les souvenirs des nuits précédentes, l'ambiance de la pièce sombre, le grand lit tiré et les lumières floues de la ville. Il n'a bu que de l'eau mais son esprit est perturbé. Le regard valse de l’œil à la bouche qu'il vient embrasser encore une fois, plus doucement, plus lentement, plus longtemps. Comme un vrai baiser. Sans penser aux autres bouches embrassées. Sans penser aux idéologies et aux blessures. Comme s'il voulait juste s'enivrer et se perdre dans une pseudo-romance et des sentiments truqués aux billets verts. Il l'oublierait presque, parfois.

Doucement, pour ne pas le brusquer, il effleure le dos de l'autre du bout des doigts, remonte son bras abîmé pour plonger la main droite dans les cheveux dont il connait l'odeur sans même les renifler. Ça ne dure que quelques secondes, comme une étreinte réconfortante, rassurante, douce et agréable, avant de tout décrocher ; les lèvres, la peau, le regard. Comme un regret. « Tu fais ça bien... » Quoi ? « ... t'occuper de moi... » Pitié. « ... enfin, ça doit être l'habitude... » Arrête. « ... je veux dire... c'est ton travail de t'occuper des gens... je l'oublie parfois...» Affreux. « Tu es quelqu'un de bien, je t'apprécie beaucoup. » Horreur. Il serre les dents si fort derrière son sourire tiré, qu'elles pourraient éclater. Il déglutit, la gorge sèche, et engloutit un deuxième verre d'eau d'une traite, toujours plus déshydraté. Le maladroit passe sa main libre sur son front trempé, plaque ses mèches noires en arrière, libère son visage rougi par la gêne et la chaleur – à condition qu'il n'ait pas tout rafraîchit... Il reste debout là, face au garçon sans magie mais sans oser affronter son regard ; pourvu qu'il pardonne ses bêtises et qu'il ne parte pas trop tôt ce soir.

Il n'y a que sa main droite, la discrète, qui n'a clandestinement jamais lâché le vêtement de Quetzal.


@Quetzal Nuì

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MessageSujetRe: nocturnal me (ft. quetzal)      #☾.      posté le Ven 7 Juin - 22:55
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Les lèvres de Caspian échauffent ton corps dans un baiser tout juste volé, vif et passager, d’une éphémère ardeur. La blessure d’un tisonnier. Tu aimerais prolonger le contact, encore et encore, et tu cherches sa bouche lorsqu’elle t’échappe ; mais Caspian s’est retiré, ses yeux se perdent quelque part sur ton visage, détaillant des traits qu’il connait sans nul doute par cœur, désormais. Sur ses lèvres perle encore la fraîcheur de l’eau, un contraste électrisant. « C'était par politesse. » Ses railleries ajoutent à ses traits une langueur maligne, désirable. Tu presses un peu plus ton corps contre le sien pour toute réponse, le plaquant davantage contre le plan de travail derrière lui. « Je me disais aussi que ça ne te ressemblait pas… » Sourire espiègle. Tu te laisses prendre à ce jeu ambigu sans opposer de riposte, aveugle à toutes les controverses, tous les faux-semblants. Ta main valide est remontée jusqu’à son cou, et tu effleures sa clavicule du bout du pouce, avant que tes doigts ne s’aventurent sur sa nuque et qu’une caresse t’échappe. Ta main, blanche, est plus fine que celle d’une femme, mais ses errances sont tout aussi brûlantes.

Lorsque le souffle de Caspian effleure tes lèvres et qu’il t’embrasse de nouveau, l’ardeur passagère s’est changée en une patience savoureuse. Une douceur à laquelle, malgré ton occupation, tu es rarement confronté. Tu te sens imposteur, les lèvres contre les siennes, toi le piètre humain égaré dans un monde de géants, et pourtant tu attires davantage Caspian à toi, comme si tu avais peur qu’il ne s’enfuit. Qui penses-tu être pour lui, dans ces soirs qui n’ouvrent jamais sur aucun lendemain ? Quel masque te fait-il endosser malgré lui, illusion dans laquelle tu te fonds comme un fantôme en mal d’un corps tangible ? D’où te vient ce sentiment saugrenu d’être privilégié, alors que rien en toi n’est digne de lui, alors que ton corps est réduit à cette valeur marchande qui rythme vos rencontres comme un métronome désaxé de son battement d’origine ? Lorsque les doigts de Caspian effleurent doucement ton bras abîmé, tu as un geste de recul malgré toi, instinct de bête traquée, comme si tu espérais l’enfouir davantage sous ta chemise trop grande – précisément à cet effet. Le sorcier ne t’a jamais posé la moindre question à ce sujet, mais toi, sentiment que tu n’éprouves pas avec tes clients ordinaires, tu espères parfois pourvoir lui plaire vraiment, et tu dissimules ce qui te rappelle à ta triste condition.

Tu approches ton visage aux douceurs innocentes pour chercher de nouveau ses lèvres. « Tu fais ça bien... » Ton geste se suspend à quelques centimètres à peine de sa bouche convoitée. Tu devines la suite de sa phrase sans avoir besoin de l’entendre, et un mouvement de recul t’échappe. « ... t'occuper de moi... » Tu cherches dans les prunelles du sorcier de quoi déjouer les soupçons qui paralysent ton ventre, mais ses yeux fuyants ne font que semer le doute dans ton esprit. « ... enfin, ça doit être l'habitude... » « Quoi ?… mais… » balbuties-tu sans comprendre. « ... je veux dire... c'est ton travail de t'occuper des gens... je l'oublie parfois... » Tu as fait un pas en arrière sans même t’en rendre compte. Le filtre masquant, déformant, confondant la réalité s’est dissipé comme un miroir de poussière ; Caspian t’aurait giflé que l’effet n’aurait probablement pas été aussi brutal. Tu demeures de longs instants sans rien répondre, hébété, dans l’attente naïve d’une chute sarcastique ou d’un sourire complice pour refarder les apparences ; mais rien.

« Tu es quelqu'un de bien, je t'apprécie beaucoup. »  « Mais je suis une pute. » réponds-tu entre tes dents, la voix vacillante. Le sang est monté à tes joues, une colère auto-dénigrante te fait serrer les poings. La conscience sourde d’avoir été naïf, trop naïf, démesurément naïf – idiot, même. Tu pourrais presque sentir dans ta chair la pointe du feutre venant inscrire sur ton front SLUT, indépassable condition, quelque chose comme une tumeur gangrenant jusqu’à ces refuges hors du monde, trouvant à se glisser sous le masque. Pourtant, tu ne parviens pas à te reculer davantage – et ce n’est pas la main timide de Caspian sur ta chemise qui te retient véritablement. Non, c’est seulement que tu ne sais pas où aller, si tu t’en vas. Tu n’as pas envie de le quitter. « Je suis désolé… – de quoi t’excuses-tu ? d’exister ? – tu as raison… » Tu souffles ces mots comme si tu te parlais à toi-même, comme si tu n’en revenais pas d’être toi, d’avoir espéré être ce que tu n’es pas. Tu puises dans des forces que tu n’as pas pour trouver le courage de relever les yeux et de planter ton regard dans celui de Caspian. « Mais je ne sais pas mentir, et je ne porte aucun masque… » Un sourire amer étire fugitivement tes lèvres. C’est donc cela qu’il pense de toi, que tu joues parfaitement la comédie ? Un savant figurant ? Toi, le livre ouvert de toutes les émotions, incapable de feindre, incapable de travestir, d’ignorer, de tromper.

« Je… je pensais seulement que… » Rien ne franchit plus le seuil de tes lèvres – bande sonore retirée au montage.


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MessageSujetRe: nocturnal me (ft. quetzal)      #☾.      posté le Ven 14 Juin - 20:06
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loyalty : trop peu déconstruit de sa stricte éducation de l'automne dans la famille brekker, il en garde une très grande loyauté bien qu'il se désintéresse des combats politiques... pourvu qu'ils ne l'atteignent pas directement. il cache sa déviance et bien d'autres secrets qui lui vaudraient son confort et son honneur, et avoir conscience de transgresser tant de règles juridiques et sociales le rend terriblement anxieux.
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Euphorique, le cœur qui battait encore la chamade et l'esprit dans les étoiles, il n'a pas pensé à tourner plusieurs fois sa langue dans sa bouche. Il a du mal, parfois, à réaliser que ses mots peuvent blesser ; même s'il y réfléchit vraiment. Et on ne lui a pas appris, en Automne, à parler aux non-sorciers. Leur sensibilité est peut-être plus fragile que la leur ? A moins qu'ils n'apprécient tout simplement pas qu'on leur rappelle leur condition ? Caspian s'en fiche, lui, des humains. S'il avait à choisir, il les laisserait vivre leur vie normalement. Pourquoi devraient-ils vivre comme des rats, alors que Quetzal – comme les autres – est une si belle personne. C'est ça, qu'il a voulu lui dire. Mais il y a un mot qu'il n'aime pas lui associer qui résonne maintenant dans sa tête. « Je suis une pute. » « Et alors..? » Il l'a lâché dans un murmure, soufflé d'incompréhension, parce qu'il ne comprend pas vraiment ce qui ne va pas. Il ne comprend pas, le privilégié, que la condition de l'autre peut ne pas lui convenir, lui faire honte ou l'abîmer chaque jour un peu plus. Il ne peut pas comprendre, en fait ; il a eu la chance de pouvoir baser sa propre vie sur un mensonge aisé. Ça lui rappelle, dans le fond, son petit quotidien pourri où il fait semblant d'être bien pour ne pas faire de vague.

« Je suis désolé... tu as raison... » C'est lui qui est désolé, s'il savait. Sa gorge est nouée et il pince ses lèvres, se mord les joues, parce qu'il déteste ce sentiment de culpabilité où il aimerait juste pouvoir mettre le monde sur pause, reprendre ses émotions et recommencer, pour faire mieux. « Non... Je... »  Il a blessé Quetzal, il s'en veut beaucoup. Peut-être aurait-il mieux fait de ne jamais parler, de garder son masque et de se cacher, encore, plutôt que de se retrouver là, dans le rôle de bourreau qui lui va si mal ; et de repartir la queue entre les jambes. Ses yeux brillent, pauvre poissons fragile. « Mais je ne sais pas mentir, et je ne porte aucun masque… » Il a raison, dans un sens. Caspian ment à longueur de temps. Quand il se lève le matin, qu'il ment aux two black eyes et à son rituel. La journée, quand il côtoie les siens et ment sur ses pouvoirs, il cache son bras abîmé et peine à allumer ses bougies sans briquet. Il ment aux humains, les pauvres, quand il prétend les fournir en matériaux de qualité, alors qu'il leur vend une cornaline pour pierre de soleil. Et il ment le soir, quand son rituel de nuit est brisé par le masque, qu'il porte pour cacher ses erreurs. « Ce que tu fais tous les jours pour gagner ta vie ne te définit pas... Je serai une personne très ennuyante si c'était le cas. » Il sourit faussement, tristement. « C'est peut-être pour ça que je porte un masque... » Il lance un regard tendre au loup doré posé sur la commode. Il l'avait trouvé dans un vieux magasin, acheté pour trois fois rien et retapé, précieusement repeint et redoré, plein d'éclats soigneusement choisis pour lui ressembler... Vraiment. Caspian est deux personnes : la journée, le marchant de bijoux magiques et de grigris, solitaire, soldat de l'Automne raté, le feu éteint ; la nuit, le chanteur inconnu, that green gentleman à la voix aux milles octaves, guidé par les marées. Il aimerait, il l'espère, sincèrement, que Quetzal puisse avoir ce double visage.

« Je… je pensais seulement que… » Son cœur se brise en même temps que sa voix, le visage du sorcier se décomposerait presque. Faiblement, il ose remonter sa main droite le long de son bras abîmé – les deux membres écorchés par les horreurs de leur vie se touchant –, comme pour le réconforter. « Je... Je suis désolé, je ne voulais pas te blesser... Je... t'apprécie... vraiment beaucoup, j'aime être avec toi. » Il n'a jamais été plus sincère, aussi long dans le choix de ses mots, il y a rarement autant de pouvoir dans ses paroles. Il lui tient le bras, plus fort, n'ose d'abord pas vraiment le regarder dans les yeux tant il est désolé. Mais il vient finalement appuyer son regard avec un léger sourire timide, pour l'encourager. « Et je préfère quand tu souris. » Courageux, le sorcier vient déposer un faible baiser au coin des lèvres de l'autre en guise de pardon. Il aimerait discuter avec lui de tout ça, un jour. Il aimerait pouvoir être là pour lui, comme Quetzal est là tous les soirs où il en a besoin. Il aime parler avec lui, s'ouvrir et lui confier des choses. Il aimerait qu'il en soit de même pour l'autre ; parce qu'il est persuadé de pouvoir tout entendre. Le naïf. « Je m'en fiche de ton travail, de ce que tu fais, de qui tu vois, que tu n'ais aucune magie... C'est juste toi que j'ai envie de voir. » Et il l'embrasse doucement sur les lèvres cette fois.



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MessageSujetRe: nocturnal me (ft. quetzal)      #☾.      posté le Jeu 20 Juin - 14:04
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« Et alors… ? » Deux petits, minuscules mots qui te traversent. La question ne se pose pas, la réponse est presque épidermique, elle est dans ton corps, dans ton sang ; ta condition se suffit à elle seule pour tout justifier – l’abandon en premier lieu. Les yeux embués d’incompréhension que tu plantes dans ceux de Caspian se passent de mots pour dire toute l’inévidence fichée en toi, pour répondre à cette question qui n’en est pas une. Sa maladresse te touche et te blesse à la fois, innocent témoin de la distance infranchissable qui sépare vos deux mondes. Sa tendresse est belle et naïve, nécessaire et destructrice. Tu aimerais le préserver et le bousculer, cracher à quel point il se trompe et enfouir tes failles dans ses caresses. « Ce que tu fais tous les jours pour gagner ta vie ne te définit pas... Je serais une personne très ennuyante si c'était le cas. » Car il se trompe, oui, à penser que ce quotidien, cet ordinaire maculé de vices – ceux des autres –, de lâchetés – les tiennes, toujours –, ne te définit pas. À penser que tu es quelque chose de plus qu’un corps marqué par la dépossession, qu’une magie tronquée, que ces amours en vrac prêtant à rire ou à pleurer. Il se trompe, et pourtant tu ne dis rien, comme si tu voulais garder cette amère vérité pour toi, l’en préserver, et te préserver toi du même coup.

Tu bascules sans tomber, vacilles sans trembler, funambule entre deux mondes. Imbécile rêvant d’appartenir à deux réalités que rien, pas même les Two Black Eyes, ne pourrait concilier. Et pourtant lorsque Caspian est si proche de toi, lorsque son souffle réveille ta peau endolorie par le manque, lorsqu’il tombe le masque et immédiatement cherche tes yeux, les antipodes se confondent. Tu te demandes si vos blessures respectives peuvent se conjuguer, elles, tandis que son bras zébré de larges brûlures remonte le long de ton poignet, caresse sur des morsures. Tu n’as jamais été brûlé, et pourtant tu pourrais reconnaître ces cicatrices entre mille, reconnaître cette sensation au fond de toi, la brûlure intérieure d’un venin, le brasier dans les veines. Cette communauté d’infortune t’arrache un sourire un peu vain. « Je... Je suis désolé, je ne voulais pas te blesser... Je... t'apprécie... vraiment beaucoup, j'aime être avec toi. » L’espace d’un instant, tu demeures interdit. Seuls ces quelques mots continuent de se répéter dans ta tête, comme des enregistrements de détresse sur un canal fantôme. Ils semblent venir de loin, rescapés d’un naufrage. La difficulté de Caspian à les prononcer est presque palpable ; ils n’en sont que plus précieux.

« J’aimerais pouvoir être quelqu’un d’autre, parfois... » pour toi, quelqu’un d’autre pour toi, mais les mots restent fichés dans ta gorge tandis que Caspian échappe un sourire timide, mais tendre, et vient déposer ses lèvres au creux des tiennes. Tu fermes les yeux, te remémorant après coup l’empreinte délicate de son baiser, déposé là comme une excuse. « Moi aussi… moi aussi, j’aime être avec toi. » Ce n’est qu’un murmure. Tu aimerais répéter ces mots, encore et encore, pour être certain que Caspian les entende, pour parvenir à balayer de son regard cette hésitation qui semble toujours voiler ses ardeurs. Tu aimerais qu’il comprenne de quel enfer ces entrevues te tirent, mais ne serait-ce pas en vain ? Ceux qui nous sauvent de notre vie ne savent pas qu’ils nous sauvent. « Je m'en fiche de ton travail, de ce que tu fais, de qui tu vois, que tu n'aies aucune magie... C'est juste toi que j'ai envie de voir. » Les yeux que tu plantes dans les siens ne sont pas seulement remplis de gratitude, redevables de tout, mais dénués de cet abattement qui te colle pourtant à la peau, ce désespoir secret qui habite tous tes gestes, tous tes regards, petit être fracassé par le poids du monde. C’est tout ton corps qui lui rend son baiser ; tu en oublierais presque que tout ceci ne peut mener à rien.

Les lumières de la ville, au-dehors, ont chassé la pénombre de la chambre. Des lueurs fatiguées s’attardent sur les quelques meubles qui garnissent l’appartement, les ombres dans la cuisine semblent presque vivantes. Tes mains sont demeurées longtemps à caresser son visage, accompagnant tes lèvres contre les siennes, comme si tes doigts l’effleuraient pour la première fois, et non pas la millième, dessinant du bout du pouce le contour de ses joues, cherchant ses lèvres à mesure que ton souffle devenait plus irrégulier, trahi par le désir.  Maladroitement – faute de ta main invalide – tu défais un par un les boutons de sa chemise, découvrant ce corps que tu espères chaque soir où that green gentleman n’est pas au cabaret, où d’autres hommes posent sur toi leurs mains lourdes et désinvoltes, comme sur une chose en leur possession. Un corps que tu désires, malgré ses cicatrices, ses brûlures figées comme des cris. Tes mains s’aventurent sur son torse, descendent lentement, capturées par la chaleur de sa peau.

Lorsque vos lèvres se séparent, le souffle entrecoupé, une question se formule dans ton esprit. Elle se nourrit de ton ardeur, à tel point que tes yeux cherchant les siens, tu es incapable de la contenir. Elle t’échappe dans un murmure, comme un secret. « Si j’étais… si j’étais un sorcier… » Ne termine pas cette phrase. « … voudrais-tu de moi ? »

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