i wanna punch you with my mouth (armyx)

We’re not lovers, we’re just strangers

With the same damn hunger
To be touched,

to be loved,
to feel anything at all

w: @nyx karven

nuit interdite. nuit de tous les vices. nuit qui s’insinue sous sa peau, qui vient lécher le soleil dans ses veines, qui vient se répaître de sa lumière vitale. prédateur silencieux qui se glisse autour de sa victime, qui cherche à l’étouffer de son étreinte tendre. armand, il prétend qu’elle y parvient. il la laisse venir sussurer à son oreille, souffler dans ses cheveux, effleurer ses doigts. mais alors que ses griffes acérées veulent s’emparer de sa lumière, de son coeur, de son âme, armand il se soustrait à son étreinte. il se défait de ses aimantes caresses, et laisse le vent faire virevolter avec malice les ténèbres souhaitant l’engloutir. il est l’enfant du jour, déchu rejeton refusant de se soumettre. il n’est pas le maître de ces lieux, mais jamais il n’en sera l’esclave. il est une ombre ici, un courant d’air. un seul objectif, un seul but, qui le pousse à perdre dans les méandres de la noirceur. sourire délicat qui effleure le coin de ses lèvres, à la vision de sa muse nocturne. lèvres qui se recourbent en quelque chose bien loin de l’astre solaire, rictus à la fois terrifiant et prometteur. lumière crue des néons qui explose contre l’or qui lui pare le torse, les poignets, les doigts. ténèbres qui se fonde dans les longueurs de sa cape, blancheur de sa peau qui rayonne, cicatrice plus pâle que la lune marquant son tête à tête mortel. dans sa poche pèse les black dimes qu’il est parvenu à dérober, pour les lui donner, à elle. elle qui lui fournit tout ce qu’il demande, avec un sourire carnassier sur les lèvres et une flamme sombre dans les yeux. il s’enivre de son parfum, se perd dans sa silhouette familière. enfant du jour ou conspirateur des exilés, cela semble être du pareil au même pour le rejeton de la nuit. “toujours aussi débauché, cet endroit” qu’il balance, arrogant gosse qui ne craint rien ni personne, épée fine et fidèle dissimulée sous les plis du tissu noir. “vous devriez prendre un peu exemple sur rockaway” qu’il rit, épaule qui se hausse, petit prince à la couronne cassé qui fait voleter les papiers déchirés autour d’eux. il clame, l’enfant-roi, l’enfant-démon, comme si le monde lui appartenait, comme s’il était toléré dans ces terres. arrogance qu’il va devoir payer, à en juger par les formes qui se détachent dans les ombres.  

We’re not lovers, we’re just strangers

With the same damn hunger
To be touched,

to be loved,
to feel anything at all

w: @armand de valois

Tout étranger au trafic des psychotropes serait surpris de l’ampleur de la demande qui gangrène les rues new-yorkaises. Bien plus important que ce qu’on pourrait imaginer, que ce que les bonnes mœurs voudraient faire croire, Nyx ne connaît pas un coven, pas une famille, pas un sorcier qui n’ait eu affaire à ces substances magiques au cours de sa vie, que ce soit directement ou par le biais d’un proche. Même les soi-disant élites de la Day Court y ont recours, en réalité ils font même partie de ses plus gros clients. L’homme qui apparaît devant elle peut d’ailleurs en témoigner, et bien qu’il ne fasse plus partie de ce groupe abject depuis des années, sa fidélité envers le liquide sombre demeure inébranlable. C’est ainsi que ses lèvres rosées s’étirent sous la pique qu’il lui glisse en guise de salutations. « Comme si cela ne te plaisait pas. » Une débauche qu’elle assume fièrement, qu’elle revendique devant ces egos démesurés qui pourtant viennent s’aligner les uns derrière les autres pour réclamer quelques minutes de perdition. Ainsi le rire qui lui échappe lorsqu’il évoque Rockaway est franc, tranchant dans la noirceur qui les sépare. « Je t’en prie, ne me fais pas rire… C’est toi qui t’aventures chez nous, pas l’inverse. » Elle ne se rappelle même pas de la dernière fois qu’elle a mis les pieds sur cette terre isolée où il a élu domicile. Tendant la main pour récupérer son dû, sa jumelle farfouille dans une de ses poches pour en extirper la précieuse fiole. Mais avant qu’elle n’ait pu procéder à un quelconque échange, son attention est attirée par quatre silhouettes avançant à pas de loup dans leur direction. Elle ne connaît que trop bien l’expression incrustée sur leurs visages, la même qu’arborent tous les prédateurs se délectant d’une proie facile qu’ils s’apprêtent à engloutir. Interrompant son geste, elle se tourne vers les nouveaux venus dont elle ne reconnaît pas les traits. « Il n’y a rien pour vous ici, partez. » La langue claque sèchement mais le regard reste serein. Ils ne lui accordent guère qu’un coup d’œil furtif, condescendant, ayant visiblement désigné le wicked comme future victime de leurs exactions. « Il est avec moi. Je ne vous le redirai pas une troisième fois, partez. » À ses côtés, elle sent le corps d’Armand se tendre davantage. Tout peut basculer en une seconde.   

We’re not lovers, we’re just strangers

With the same damn hunger
To be touched,

to be loved,
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w: @nyx karven

sourire aux coins des lèvres, épaule qui se hausse. “je n’ai jamais dit que cela me déplaisait” qu’il plaisante, l’amoureux de l’extravagance, nouvel amant de la débauche depuis que les limites lui ont été retirées. camarade complice qu’il a trouvé en la personne de nyx, même malice, même âme de rébellion, même envie d’aller plus loin et de faire plus grand — pas forcément dans le même domaine, cependant. deux entités opposées, faites pour ne jamais s’apprécier, ne jamais se rencontrer même. destin qui s’en mêle, étoiles qui veulent s’amuser, et les voilà, les deux némésis naturelles, à échanger des sourires et des piques affectueuses. toujours à démentir la moindre relation, évidemment. eux, amis ? bien sûr que non, une idée risible, ridicule. même si le voilà banni de son coven, même s’il n’est plus un membre de ce sombre cercle cherchant à détruire les night de l’intérieur. cela pourrait être concevable, sans aucun doute. mais fierté qui reste, habitude ancestrale, traditions à respecter, en un sens. se détester pour mieux s’apprécier, très certainement. tension électrique entre eux, depuis toujours, qui s’étire à l’infini.

“tu sais que tu es la bienvenue chez nous les exilés, je connais pas mal de gens qui seraient ravi de profiter de tes produits.” sourire, encore. “et puis, je pourrais te servir de guide, t’éviter les endroits un peu trop fréquentables pour toi”, qu’il rajoute, lui offrant un clin d’oeil et un sourire carnassier, celui qu’il perfectionne petit à petit, entouré des loups blessés et des démons bannis sur sa péninsule. démons qui, visiblement, ne peuplent pas uniquement le territoire maudit qu’il appelle son foyer. menace qui apparait, surgissant des ombres, qui met armand sur ses gardes immédiatement, main glissant vers le pommeau camouflé sous les tissus. immédiatement, il regrette sa magie. il glisse un regard vers le haut des immeubles, calculant déjà sa rapidité à s’envoler, à s’enfuir, à trouver une porte de sortie. il est pas un lâche, armand. c’est un réaliste. il ignore les pouvoirs de ces sorciers, et il sait qu’il ne peut rien face aux talents de la night, ou tout simplement face à de basiques sortilèges qu’il n’est plus capable de contrer.

face à lui, la petite nyx semble soudainement double de volume. aura terrible qui s’échappe d’elle, menace qui le ferait hésiter, sans aucun doute. peut-être cela vient-il du fait qu’il la connait. peut-être cela vient-il du fait qu’il a toujours flairé le danger en elle, ce même danger qui semble l’attirer vers elle comme un aimant. la fuite devient impossible. armand, il aime à se considérer comme un homme d’honneur, malgré tout. il ne peut l’abandonner ici. il ne pourrait se le pardonner, si quelque chose lui arrivait à cause de lui. “je l’écouterais, si j’étais vous.” il se veut tout aussi menaçant qu’elle, déploie une partie de son don, envoie voler les débris autour d’eux dans leur direction. fol espoir qu’il parviendra à leur faire croire qu’il est un pur day, pas un rejeté incapable de jeter le plus petit sortilège. contre sa hanche, sa poche à potions est là, mais il le sait, cela ne suffira pas. trop lent à utiliser, trop facile à éviter. particulièrement utiles pour des attaques surprises, pas dans une telle situation.

il y a un échange de regards, des sourires qui semblent apparaître, peut-être même un rire étouffé. ils n’y croient pas une seconde. parce que armand pue rockaway. parce que nyx est trop menue, trop poupée fragile, pour ressembler à une véritable menace. il n’a aucun doute qu’elle sait se battre. il remet cependant en cause sa capacité à gérer quatre porteurs de magie à la fois. si seulement il pouvait au moins conjurer un bouclier. leur faire gagner un peu de temps. “allez ma jolie écarte-toi, on n’a pas envie d’abîmer un si joli visage, laisse-nous régler ça entre hommes.”