Katrina ♚ Born to live and fight it all the way

They may not have my eyes, they may not have my smile, but they have all my heart. Family is more than blood. ♚ Âgée de neuf ans et sa sœur de six, Katrina et Priska ont été adoptées par Leonhard Adler à la suite du décès de leurs parents. Militaires du coven de l’automne, les Brant étaient tous les deux missionnés lorsqu’ils perdirent la vie sur une malsaine affaire de rituels qui avait mal tourné. Ils ont été retrouvés consumés par la magie ainsi que les malfrats qu’ils surveillaient. Immédiatement dépêchés sur les lieux, les agents s’empressèrent d’aller chercher les enfants Brant à l’école pour les mettre à l’abri jusqu’à ce qu’ils soient sûrs qu’il n’y ait pas des malfrats en fuite qui pourraient s’en prendre à eux. Du jour au lendemain, les deux gamines se retrouvèrent orphelines au poste de police à attendre. Choquée, apeurée et ne comprenant rien, Priska pleurait à chaude larmes dans les bras d’une Katrina au regard de glace. Imperturbable, elle serrait Priska dans ses bras et ne comptait pas la lâcher, car, elle, elle avait compris ce qui venait d’arriver. Katrina ignorait les détails, mais sa mère lui avait déjà expliqué ce qui se passerait s’il leur arrivait un jour malheur lors de leur service. Ce jour était arrivé. Ses parents n’étaient plus. Elle le savait. Il ne lui restait plus que Priska. La gorge nouée par l’émotion, se mordant intérieurement la joue, Katrina se devait d’être forte et de ne pas verser une larme. Elle tint bon, consolant sa sœur en lui susurrant des mots rassurants jusqu’à qu’un homme vint leur parler. Grande-sœur devenue mère protectrice, elle sortie les crocs, méfiante et prête à protéger sa sœur coûte que coûte. Personne ne les séparerait et ce ne fut jamais le cas. Grâce à cet homme, à sa patience, à sa compréhension, à son écoute, à ses paroles et à son amour, Katrina et Priska purent continuer à vivre sans être meurtries par ce drame. Elles purent grandir et connaître les joies d’une famille unie et aimante.

La Flamme Rebelle. La Terreur de l’Autorité ♚ Astoria se souvient encore très bien du passage de Katrina Adler entre ses murs. Malgré ses brillants résultats, son travail sans reproche, acharnée, perfectionniste et s’entraînant sans relâche, elle était insubordonnée, ingérable et intenable. Elle menait la vie dure aux instructeurs et par ricochet aux autres étudiants. Les instructeurs n’avaient pas remontés les incidents tout de suite, car - fierté oblige- ils s’étaient dit qu’ils en avaient maté et vu d’autres, mais aucune remontrance, aucune punition ne fonctionna. Katrina était déchaînée pour une raison que les instructeurs n’avaient réussie ni à découvrir ni à apaiser. Le feu en elle faisait rage, écho d’une grondante colère. Ils pouvaient comprendre qu’elle supportait mal l’autorité. D’une nature méfiante, Katrina avait besoin de temps pour faire confiance et elle n’écoutait personne d’autres que les personnes en qui elle avait confiance. Elle avait besoin de savoir de quoi était faite la personne, ce qu’elle valait. Excuse bidon dissimulant la réelle cause d’un mal-être inexprimé.

L’adolescente souffrait de la distance qui s’était installée entre son père et elle. A cette époque, aussi déterminé et concentré qu’elle dans son travail, Leon bossait d’arrache-pied pour monter de niveau. Il rentrait de plus en plus tard à la maison. Il ne s’en rendait sans doute pas compte. Maladresse aveugle aux yeux de l’incendiaire Katrina. Au fur et à mesure, les mauvaises pensées s’insinuaient en elle, nourrissant sa rancœur grandissante. Puis un jour, inconsciemment, Priska commença à enfoncer davantage le couteau dans la plaie, lorsqu’elle raconta à Katrina ce qu’elle avait fait avec Leon. Il trouvait du temps pour Priska. Chaque fin d’après-midis, sa sœur lui montrait ce qu’elle avait fait, ce dont elle avait discuté avec leur père ou même ce qu’ils avaient déjeuné ensemble !

Pour la deuxième fois de sa vie, Katrina jalousa sa sœur. Naïve et innocente, cette dernière partageait ces instants avec Katrina pensant que ça l’aiderait à diminuer la peine qu’elle ressentait chez sa grande-sœur. Malheureusement, ces gestes attentionnés eurent l’effet contraire. Katrina se fit des idées. Elle ignorait que ce n’était pas son père qui accordait plus de temps à l’une qu’à l’autre. C’était tout simplement Priska qui provoquait les choses. Qui allait vers son père, car il lui manquait aussi. Seulement, Priska avait trouvé une astuce pour le palier naturellement. Ce que Katrina ne réussit pas à faire. Elle ne s’en rendit compte que bien plus tard.

Au lieu d’en parler aux concernés, l’adolescente garda tout pour elle et rumina. Jusqu’au clash de trop. L’université prévint Leonhard Adler par le biais d’un courrier exposant tous les faits et en insistant bien sur la prise d’une décision d’expulsion à la fin du mois si Katrina ne se reprenait pas. Etonnement pour elle, il accouru aussitôt à Astoria au lieu d’attendre son retour à la maison en fin de journée. Il était hors de question qu’elle se fasse expulser. Il allait arranger les choses facilement pensait-il sûrement. C’était elle qui pensait cela et qui n’attendait qu’une chose : lui compliquer la tâche. Dans le seul but égoïste et capricieux d’avoir son attention et de le retenir le plus longtemps possible avec elle. Lorsque Katrina lâcha le morceau, les mots claquèrent aussi violemment qu’un fouet.

« Je ne suis pas dupe. Je sais très bien que tu veux te débarrasser de moi ! Si tu avais pu, tu n'aurais adopté que Priska, la charmante et adorable petite soeur sans histoires, qui ne cause aucun problème. Tu crois que je ne le vois pas ? Que je ne le sais pas que t’en as rien à foutre de moi ?! Tu n’attends qu’une chose : que je me casse de la maison, car tu ne peux plus me voir en peinture ! La preuve, t’es jamais là ! Et pourtant tu passes plein de temps avec Priska. Alors j’en ai rien à foutre des instructeurs et des autres. J’emmerde leurs ordres et leur discipline à la con ! Qu’ils me virent ! Tu seras plus rapidement débarrassée de moi comme ça, t’auras l’excuse parfaite ! »

La bombe explosa. Tout s’embua et s’écroula autour d’elle. Elle ne voulait rien d’autre que lui, sa sœur et leur cocon familial. Le reste pouvait bien partir en fumer si elle ne les avait plus. Les yeux brûlants, Katrina se débattit, car elle ne voulait rien dire, rien montrer de sa souffrance et de sa faiblesse alors qu’elle était déjà consumée. Cela n’empêcha pas son père d’être sa bouée de sauvetage et de l’enlacer dans ses puissants bras. L’après-midi fut terrible, la soirée longue et la nuit pleine de promesses et de réconfort.