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 don't do that to yourself (theine)

whatever happens, we are deathless
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MessageSujetdon't do that to yourself (theine)      #☾.      posté le Lun 25 Mar - 23:31
Caïn Suriel
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Caïn Suriel
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jan 2219



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le temps est vain entre les murs et les sons, entre tous ces gens qui pullulent pour une seule et simple raison. ces gens dont la présence le dérange, dont la présence dessine une grimace cachée sous ses traits indifférents, délicats mais fatigués. une présence qu’il ignore brillamment, assis au fond de la salle plongée dans l’obscurité, assis au fond, à cette table maintenant vide.
les yeux divaguent, se plissent aux agressions des projecteurs parfois verts, parfois rouges, parfois violets qui tapissent cette salle dans une ambiance bal de fin d’année. des ballons un peu partout, de l’alcool et de la musique mais des élèves plus âgés, en hommage aux années passées. et surtout, sa mère, un peu plus loin, la lumière bleue dans le dos. elle discute et est la source de concentration du sorcier de la nuit - source de sa venue, première et seule raison de remettre un pied à astoria, surtout pour se mêler à ceux qu’il aurait voulu oublier. seulement, helen est mise à l’honneur, helen, bonté au creux du coeur, qui aime un peu trop, qui a sûrement dû prendre l’amour de son fils pour le propager à sa place. à aimer pour deux. helen au sourire ravageur du temps douloureux. helen, beauté du monde dans un regard que caïn ne lâche pas de la soirée. à veiller sur elle, comme s’il n’avait rien d’autre à faire. comme s’il n’attendait personne d’autre.

comme si, les yeux noirs ne cherchaient pas au coin des murs, à chaque entrée, la silhouette. comme si, les deux seules raisons de quitter sa mère du regard n’étaient pas de fixer le verre qui se vide trop vite entre ses doigts ou d’attendre après le temps de lui amener l’autre étoile, l’autre qui complète ses veines avec ironie. comme si, comme si, caïn n’avait pas trouvé la parfaite excuse de traîner jusqu’ici seulement pour tomber nez à nez, avec elle.

parce qu’ils ont des choses à se dire, les enfants de l’astre, tant de choses sans que rien ne sorte vraiment comme il le faut, à chaque fois. à être trop durs, à se passer la bombe distraitement sans qu’un mot ne soit finalement retenu. liés par l’agacement et la douleur, forcés de s’aimer malgré. forcés de s’aimer pour apprendre à s’aimer tout seul, peut-être. liés de toute façon jusqu’à la fin, elle est contre tout attente, la peau qu’il veut toucher, le visage qu’il veut regarder, la voix qu’il veut entendre. plutôt que de rester entre les murs d’un studio qui lui rappelle tout, tout sauf pourquoi il est encore là aujourd’hui, pourquoi la vie bat encore en lui.

un peu pour elle aussi.

le goût du liquide sur les lèvres ne l’atteint même plus, ne lui plaît même plus. pourtant, caïn continue, continue de remplir ce verre dont la transparence ne reflète que le désespoir qui coule avec dans la gorge du sorcier. parce que ce soir, ce soir, c’est peut-être la seule personne qu’il accepte de voir, de vraiment voir. parce que ce soir s’allonge à la liste des soirs difficiles, à la liste des soirs où les idées noires envahissent ce qui est déjà obscurité, pour plonger le coeur dans un puits sans fin, pour fixer le regard dans un coin, à se perdre dans les pensées lointaines, si lointaines qu’elles mettent du temps à entendre l’appel. cette voix. parce que ce soir, c’est peut-être la seule qu’il voulait entendre. “wasn’t expecting you here.” c’est faux, bien sûr que c’est faux. mensonge au creux des lèvres qui le force à feindre un rictus joueur - comme si. comme s’il ne l’avait pas attendue tout ce temps. “you also here to find some old lost friends?” l’ironie qui fait vibrer sa voix au-dessus de la musique, qui lui fait décroiser les jambes, se redresser. “thought this time was already enough for you.’ et il invite thea à s’asseoir près de lui, sans même quitter un instant le verre de ses deux mains, accoudé sur ses cuisses. “how you doing?” il ne pose pas souvent cette question, caïn, évite plutôt les discussions, toutes celles qui l'embourbent dans un cercle dont il ne peut plus se défaire, ce cercle sociable, à être à l’écoute, à devoir s’attacher, à devoir finalement souffrir. toujours ce même foutu cercle dans lequel on rentre sans même s’en rendre compte, dans lequel on rentre par un regard, par un seul mot, qu’on alimente de phrases futiles juste pour panser le temps.

pourtant, le silence ne le dérange pas;
caïn apprécie chaque vibration du monde quand le reste se tait, se complaît les lèvres scellées pour mieux appréhender les idées, les sons qu’il dessine de ses doigts, qu’il pianote dans l’air pour créer son bruit, pour panser son silence.
son silence n’a jamais dérangé galatée lors des longues heures d’apprentissage, leur silence décoré de quelques questions, de simples mots sensés, à ne pas gaspiller le temps. leur silence-paix, à comprendre la présence de l’autre mieux que personne, à entendre les gestes plus qu’autre chose.
et si le silence est seconde maison, caïn s’interroge. vraiment, profondément, à croire qu’il y a une raison de s’inquiéter pour quelque chose, peut-être pour rien.

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MessageSujetRe: don't do that to yourself (theine)      #☾.      posté le Lun 1 Avr - 17:22
Galatée Valeska
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La poigne est ferme contre sa hanche. C'est progressif, subtile mais évident — combien elle se resserre avec le temps, combien elle serre possessivement. Galatée se leurre pourtant, elle se ment : quand point le doute face aux questions qu'il pose, un coup d'oeil à ses iris lumineux la berce d'un faux sentiment de sécurité. C'est presque dédaigneux, l'audace avec laquelle elle le sous-estime.

Il semble si facile, Vasili. Facile à charmer, aisé à berner. En rien idiot, mais aveuglément déterminé à s'approprier tout ce qu'a pu se targuer de posséder son frère aîné, sur tous les plans : l'héritage en échelon sacré de son avidité jusque-là refoulée, les relations en guise de bouquet final. Terrain conquis d'avance, bataille a priori gagnée avant même d'avoir été menée. S'il la convoitait déjà comme un trophée, lui arracher un engagement pérenne nécessitait un peu plus de finesse. Une qu'elle n'avait ni le goût ni le temps de tisser à force de faux-semblants. Une que la magie pouvait faire naître et que la manipulation rendait plus stable, plus fiable que des sentiments potentiellement vains. Il lui fallait cet homme tout entier — son cœur, sa protection sans faille, sa dévotion.

Et le succès de la manœuvre semble total. Il s'entiche, il ne jure que par elle, Vasili — elle suppose, puisqu'il se fait nerveux quand elle lui échappe, maussade lorsqu'elle le fuit. Au sourire qu'elle ne laisse pas s'effriter, on la jurerait comblée. Jeune fiancée en tout point gâtée, du jeune homme prospère à son bras à la pierre luisant à son doigt, power couple à son apogée. Il y a un danger sous-jacent évident, qu'elle néglige sciemment ; certaine de tenir les rennes, d'être aguerrie au jeu des éclats de jalousie, pour avoir fréquenté l'aîné avant de se fiancer au cadet. Galatée, c'est de ça qu'elle s'éprend : pas de ce garçon et de la perte de temps que sont les sentiments, mais des risques. À n'aimer se lover dans ses bras que lorsque le père Kosmanov est présent à deux pas, l'assassinant du regard, la couvant de la haine et de la répulsion qu'elle lui inspire.

Ce n'est pas le cas ce soir ; et ne pouvant narguer ouvertement le père, Galatée n'a simplement que faire du fils. Souhaiterait qu'il la lâche ((qu'il ne soit pas présent, mais il ne s'est pas laissé abandonner ce soir)) et s'occupe ailleurs, monopolisé par ses affaires, mais il n'en démord pas, ne lui accorde pas un instant d'inattention. J'aimerais revoir mon ancien professeur. Helen Suriel— tu sais, je t'en ai déjà parlé. Il lève les yeux au ciel, taquin et attendri. Oh, sacro-sainte Helen, comment pourrais-je l'oublier, il statue d'un ton légèrement moqueur, pour l'adulation à peine masquée qui accompagne chacun des monologues de Thea au sujet de celle qui, d'enseignante, s'est faite refuge et amie. J'attends depuis une éternité de la rencontrer, il me tarde de voir par moi-même si elle est aussi extraordinaire que tu as l'air de le penser — ou si ton avis est seulement incroyablement biaisé. Les commissures se crispent tandis qu'elle susurre qu'il est si adorable de l'accompagner, énième tentative de fuite échouée. Les retrouvailles avec Helen n'en sont pas moins chaleureuses, plaisantes au possible, mais Thea scrute la foule sitôt l'échange achevé, en quête d'une nouvelle distraction valable dans cette marée d'étudiants. Ce ne serait pas l'un de tes partenaires pour l'affaire Trizahl ? Elle le retient alors qu'il s'apprête à recharger sa coupe ; Curieux, qu'il soit présent. Il est sûrement là en tant que parent d'élève. Tu devrais peut-être lui parler, pour une fois qu'il semble détendu et abordable… Vasili hésite, et elle ajoute : Mon père ne manquait jamais une occasion de renforcer les relations de travail. Après tout, un soutien de plus pourrait suffire à faire basculer la balance en ta faveur pour la conclusion d'un marché. Il réplique que oui peut-être mais que cette soirée était prévue pour qu'ils passent du temps ensemble, qu'il serait navré de l'abandonner ce soir encore pour parler affaires, mais son regard oscille en permanence jusqu'à l'homme ; elle le sent partagé, tiraillé par l'appel des black dimes en jeu. Lisse le col de son costume d'une main cajolante, le temps d'assurer contre ses lèvres : Tu es diablement séduisant quand tu te passionnes pour tes contrats. Ne t'en fais pas, je serai juste là, à t'attendre, quand tu en auras fini avec lui. Et de récupérer sa coupe vide des mains de Vasili pour lui annoncer qu'elle s'en chargera elle-même, avant qu'il n'ait le temps de lui proposer de l'accompagner.

Méfait accompli : la soirée s'entame à présent qu'elle est libérée de lui ; le nœud oppressant qui lui broie le myocarde se desserre pour un temps. Et du regard elle parcourt la salle, pour une tout autre raison cette fois : elle a perçu, tout à l'heure, une silhouette qu'elle reconnaîtrait parmi mille autres et ne s'attendait pas à trouver entre les murs d'Astoria. C'est presque incongru, tant Caïn n'a pas fait long feu sur les bancs de l'université, réfractaire au possible à ses protocoles et à son conformisme. Et pourtant — elle ne tarde pas à le distinguer dans la pénombre, bel et bien là.

Ses lèvres s'animent de vie ; rien de comparable au simulacre dédié à Vasili, mais une sincérité piquée de nervosité. Et tandis qu'elle se rapproche, elle se pince l'avant-bras. Juste pour voir… si le lien est encore là. Il frémit à peine, Caïn, froncement de sourcils peu perceptible, vague œillade à son propre bras. Hey you, elle salue à haute voix cette voix, pour qu'il la remarque. Surpris ? Tu ne devrais pas, je ne dis jamais non à une occasion de profiter de la nuit. Sans compter qu'où se trouve Helen, Esmée n'est jamais bien loin, et qu'où se trouve Esmée, je me dois de m'incruster. On ne sait jamais de quelle nouvelle lubie elle peut s'éprendre, elle contre, amusée ; sait qu'il sait qu'elle vibre pour lumières artificielles, la musique et la fête. Blague à part, ajoute : Ma mère a proposé nos services pour l'organisation — so here I am. Il pose la question fatidique, celle qu'il ne pose jamais, assez pour qu'elle soit un brin stupéfaite de le retrouver si franc après tout ce temps ; lui qui valse tout autour de ses problèmes à répétition sans trop vouloir se rapprocher du nœud ((lui qui, pourtant, s'avère toujours présent lorsqu'elle flirte de trop près avec le précipice)). I don't know about any lost friend, elle réplique à la place, niant que les mois écoulés sans se voir aient pu entailler leur étrange amitié, but old seems pretty accurate when it comes to you. How have you been, grandpa' ? Index qui de deux battements légers dénoncent les cernes violacés qu'elle lui connait depuis bien trop longtemps. Et si elle est plus âgée que lui en réalité, elle se plait à brandir les vingt et un ans que figent les potions sur ses traits, déni d'années.

Invitation acceptée, elle se glisse à ses côtés et ferme les yeux en calant sa tempe contre son épaule ; accepte de jouer le jeu. Être en couple est éreintant. Tu te souviens de l'époque où on jurait de ne plus jamais s'y laisser prendre ? Lui luttant pour s'arracher à l'emprise des bouteilles et elle, empêtrée dans le ressac de sa relation chaotique avec Maksim. Elle tourne la tête, pour poser son menton cette fois sur son support humain, et lui confie comme un secret : Eh bien… Serment trahi : je suis amoureuse, je crois. Elle se redresse, Thea, les joues fendues d'un sourire immense, les prunelles ivres de sa victoire. Il est d'une crédulité incroyable et son compte est garni à souhait, c'est définitivement l'homme de mes rêves. J'ai retrouvé des collections de mon père dans son appartement— tu y crois ? Quels enfoirés, ces Kosmanov. Au moins je sais pourquoi je subis le fait de me réveiller à ses côtés chaque matin. Thea qui a toujours craché avec tant de véhémence sur l'amour, que son discours n'a rien de surprenant. Incroyablement attendrie par les sentiments d'Evan, à l'époque où il fondait à la vue de son Kael, mais désespérément imperméable lorsqu'il était question d'elle-même. Heureuse du bonheur de ses rares proches, quel qu'il soit, mais profondément persuadée que sa satisfaction à elle se pare de la fragrance de la vengeance ; des biens dont on a dépossédé son père une éternité auparavant, enfin restitués. Tu vois, tu ne m'as pas perdue, je n'ai pas changé d'un iota, elle chantonne, amusée, prétendant ne pas savoir ce qui vient. Qu'il ne se réjouira pas pour elle. Qu'il songera encore aux dangers et ne les estimera pas aussi enivrants qu'elle se borne à les décrire. Dégrisée, elle ajoute tout de même : Je n'ai pas envie qu'on se dispute aujourd'hui. Il n'a jamais été accablant, Caïn, mais il est franc. Dans ses réticences dubitatives à la voir se construire un château à la porte des Enfers, au risque de crever sur les berges du Styx.
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MessageSujetRe: don't do that to yourself (theine)      #☾.      posté le Mar 2 Avr - 8:33
Caïn Suriel
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Le rictus est singulier, lui est dédié. toujours, ce même rictus un peu moqueur, un peu joueur mais surtout rempli d'un quelque chose dont il n'a jamais vraiment pris le temps de comprendre. parce qu'il en pas vraiment envie, parce que c'est là depuis si longtemps qu'il n'y fait plus réellement attention. si longtemps que c'est devenu une habitude de s'aimer à leur façon.

il sait où la trouver, thea, il saurait toujours trouver le chemin pour croiser le sien. comme si c'était si simple jusqu'à ne plus la chercher, aussi simple que ce qui les relie, aussi peu perceptible, aussi indéfectible. et le rictus s'élargit car il connait l'apport des lumières au creux de son cœur, de l'amour étrange porté à se mêler aux autres mais surtout l'habitude de toujours se trouver là où esmée est. et ça le fait rire, caïn, car après tout ce temps, après toutes ces années, en effet, galatée n'a pas changé. mais ça le dérange pas, ça le rassure même, de voir comme tout peut se détruire autour, comme tout peut s'effondrer si vite mais que certaines choses restent telles qu'elles sont. "always where your mom is." et le sourire caresse la silhouette de sa propre mère, à croire qu'ils n'ont jamais été si différents, dans le fond.
les yeux se baissent sur le verre, pas un regard à thea qui n'a pas arrêté de parler, qui meuble ce qu'il ne saurait dire. everything's fine. un mensonge de plus sur les épaules qui ne pèsent aujourd'hui plus un gramme. un mensonge de plus ou de moins, plus rien n'a d'importance, pas même la vérité qui tourne en boucle au creux de sa poitrine, qu'il essaie vainement de noyer sous les effluves d'un alcool-ami. il pensait que ce serait plus facile d'être ici, pas là-bas, de boire, mais pas tout seul. il pensait que ce serait plus supportable mais caïn se trompe souvent, comme ce soir. everything's wrong. again. everything's breaking down and i can't do anything to stop it. mais la plaie est grande, les mots trop peureux et l'alcool salvateur qui tait les entrailles, anesthésie la douleur. "i'm fine, only have backache 'cause of my old age." qu'il réussit à dire entre deux sons de basse alors que le cœur en va à l'encontre. mais rien ne va jamais vraiment bien, c'est juste une excuse pour ne pas s'étaler, juste une excuse pour se taire à nouveau, pour ne pas en dire trop alors qu'il n'en a pas les mots. et parce que thea ne répond pas non plus à la question, caïn s'abstient d'ajouter quoi que ce quoi, s'abstient de mentir encore plus. parce qu'il sait mentir, l'enfant de l'astre, mais pas trop, pas jusqu'à se lancer dans les détails. alors il suffit de sourire, juste un peu, juste assez pour effacer les doutes de la partie adversaire. everything's fine. but i needed you. pourtant, il sait, il sait très bien qu'entre eux les masques sont tombés depuis bien longtemps sans même qu'ils ne s'en rendent compte.

alors il laisse la tête se poser contre lui, laisse même le souffle frôler sa peau laiteuse pour accueillir le breuvage entre ses lèvres, juste un peu, juste assez jusqu'à la prochaine gorgée. "tu te souviens de l'époque où on jurait de ne plus jamais s'y laisser prendre ?" et comment.
l'époque où leur lien a failli lui coûter sa vie à elle aussi; l'époque où plus rien n'avait de sens si son sang n'était pas assez mélangé avec le whisky. (l'époque où). et tout recommence, à chercher pourquoi il faut que ça foire à chaque fois, à chercher pourquoi l'évincer si c'est pour mieux l'achever. cette époque où il n'était pas assez fort pour que ça continue de tenir sur le fil, si tangible. aujourd'hui, la bouteille est là, encore, toujours, mais la vie est restée.
et son rire-soupire craque ses joues de porcelaine, les yeux décollent pour aller chercher le ciel, peut-être dans l'espoir de la faire atterrir sur terre. amoureuse. "you couldn't help bringing him here, uh?" c'est pas qu'il l'aime pas, caïn. dans le fond, il a rien à lui reprocher à ce vasili, peut-être seulement qu'il a un jour dû oublier son cerveau dans son portefeuille. et si encore il devait interagir avec l'idiot, ça pourrait assurer ses doutes mais même pas. "in love? you serious?" un nouveau sourire, peut-être trop sincère pour qu'il soit de lui tout seul. un sourire aidé par les lèvres à nouveau trempées et le verre vide qui claque sur la table avant qu'il ne redresse les yeux sur ses souffrances silencieuses. "you don't want to argue but you know what i think about all of... this." y a peut-être un soupçon de mépris dans sa voix, celui que thea connait si bien quand ils savent cracher sur les romances et sur cette illusion de croire que c'est aussi simple que le sourire niais qu'elle peint sur son visage de poupée. "i can't wait for the wedding." à présent les yeux baissés sur ses genoux pressés, il fuit le regard pour ne pas tout lâcher, pour ne pas lui balancer à quel point il trouve cette mascarade stupide et à quel point elle mérite bien plus que la fausseté. il fuit le regard parce qu'il sait que ça ne changera rien, il sait surtout à quel point ça l'importe et la touche, à quel point elle ne changera jamais d'avis.

c’est triste pourtant, de la voir se déchirer entre la bienséance et les sentiments - c’est triste pourtant, de déchiffrer le sourire quand elle le regarde, d’activer ce détecteur que peut-être seul caïn a réussi à construire au fil du temps. triste, de croire que tout va bien seulement parce qu’elle le dit (et lui?). triste, de ne rien pouvoir faire de plus que de présenter une épaule frêle mais toujours aussi solide pour elle. triste, tout est triste dans leur échange sans que personne ne le voie, sans que personne ne puisse le sentir; à part eux. ce truc qui les sépare autant qu’il les lie. ce truc qui a ramené le sorcier à l’université alors qu’un jour il s’était juré de ne plus jamais y mettre les pieds. ce truc qui a brisé des promesses, en a créées de nouvelles. ce truc qui fait autant de mal que de bien, à savoir pouvoir se raccrocher à quelque chose, à quelqu’un, qui visiblement semble trop honnête pour pas dire les choses telles qu’elles sont réellement.
les mots bourdonnent encore, gonflent la poitrine, frétillent dans la cage thoracique et, depuis quelques minutes, sont devenus si envahissants que caïn s’est tu et n’a plus écouté, perdu entre des eaux, perdu entre deux réalités. une qui écorche et l’autre qui panse. “you ain’t happy, are you?” oui, caïn est franc, une particularité sans filtre ni peur qui le pousse à dire ce qu’il pense au plus profond, toujours sans trop s’étaler, allant droit au but ou plutôt se taire. caïn est franc, surtout avec thea; mais ne l’a jamais été autant que ce soir. et peut-être que c’est les trois verres liquidés durant la soirée à peine commencée qui commencent à faire leur effet, ou les autres bus avec, juste avant de venir. mais caïn, peu démonstratif d’affection, a la main posée sur le genou de celle qui peut sait appeler amie aujourd’hui, le regard dur, un peu trop sérieux, ce regard qui fronce presque les sourcils si on regarde bien, ce regard presque inquiet au fond des iris trop sombres pour le voir. et cette main, elle reste pas longtemps là où elle est, s’accroche à autre chose même si c’est du rien, même si c’est un verre vide. “be honest.” est-ce qu’il était nécessaire de le préciser si caïn en connaît déjà la vérité?

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MessageSujetRe: don't do that to yourself (theine)      #☾.      posté le Mar 2 Avr - 18:25
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Always, elle confirme aisément. Elle est ce qui lui reste de famille, Esmée, avec ses travers aussi éreintants qu'attendrissants ((et à subir, elle, ceux que Thea collectionne par dizaines)). Elle est ce qu'il lui reste d'identité, et au-delà des relations qui se tissent et se délitent, celle-ci est férocement préservée à travers les années. Aaaw ((cocktail de compassion gorgée d'amusement)), Je ne suis pas sûre que ce soit imputable à l'âge, très cher. Tu as toujours eu une très mauvaise posture, je te l'avais bien dit, mais tu refuses toujours de m'écouter. Ça la rend un brin nostalgique. Les images demeurent tatouées sur ses paupières, comme datant d'hier : Caïn avachi devant ses instruments, concentré à s'en déconnecter du monde — de tout ce qui n'était sa musique.

Le terrain est stable, l'échange aisé, small talk d'amis de longue date réunis après ne s'être que trop négligés. Mais évoquer les heures moins glorieuses, celles d'une mort imminente évitée de trop peu, entame d'éparpiller les éclats du superficiel. Elle a l'œil sur le verre de Caïn, et de vieux démons la hantent sous la surface. Ce qu'elle espère seulement, Thea, c'est qu'ils n'ont pas rattrapé celui qui, d'une rechute, signerait leur fin à tous les deux

((et l'instinct de survie lui souffle que leur lien est un marché de dupe, risque de tous les instants ; mais l'affection sur-protectrice et arriviste qu'elle éprouve à son égard, drapée telles des serres autour de son cœur, y voit un moyen désespéré de l'ancrer à la vie éternellement : Caïn acceptera moins aisément l'étreinte de la fin s'il sait la condamner simultanément. Réciproquement, si inconsciente puisse-t-elle être, Galatée mesure pour deux les risques auxquels elle se soumet, de peur qu'il en pâtisse. Deux âmes esseulées tenant peut-être plus à l'autre qu'à elles-mêmes, forcées alors d'apprendre à s'aimer pour mieux préserver leur alter ego)).

Évidemment, c'est mon fiancé, elle souligne comme si la présence de Vasili était une évidence ((comme si elle n'avait pas tout tenté pour n'être forcée de s'encombrer de lui ce soir)). Et tandis qu'elle offre la plus décevante et cocasse des déclarations d'amour, Caïn s'attelle à tenter de perdre ses prunelles à l'arrière de ses orbites, nullement impressionné. So do I, elle applaudit brièvement à l'évocation du mariage — la dernière étape —, sans relever l'ironie maussade dont se gorgent les mots. Et il me tarde de te le présenter, mais ce ne sera probablement pas pour ce soir. Elle ne cille pas, n'envisage pas un instant d'avouer ce qui occupe ses pensées ((qu'« il est un peu à cran »)), encore moins de relever l'étrangeté des réactions de Vasili lorsqu'elle s'adresse à des hommes. Moins encore de songer à combien s'assombrirait son regard à la vue de la main réconfortante qu'égare brièvement Caïn sur son genou. Ça ne compte pas, ce qu'en dirait Vasili, ce qu'il croirait y lire à tort ((il ne peut pas comprendre)). Ils ne sont que deux dans cet univers à eux, Caïn et elle ; dans ce curieux aftermath, cette fatalité qui fait de l'un le réceptacle des blessures de l'autre. Et un poids s'allège à son contact, lui rappelle cette vérité aussi terrifiante que réconfortante : qu'elle n'est jamais tout à fait seule ((et toi non plus, espère-t-elle le voir déchiffrer dans son regard)).

Mais la question qui suit est piège, et elle n'a pas de réponse à ça. Je le serai bientôt, qu'elle lui assure, s'efforçant elle-même d'y croire. Quand elle cessera de compenser les fissures, de regarder s'étioler le peu qu'il lui reste de son père. Une fois la malédiction rongeant de façon immuable la demeure familiale contrebalancée par la satisfaction d'avoir sauvé autre chose et restitué la gloire des Valeska. Elle a une dette envers l'homme qui lui a tout offert, Thea, et si la payer implique quelques sacrifices, so be it. Au fond, tout dépend de ta définition du bonheur, ((tout dépend aussi de si l'on s'autorise à le vivre, et Thea culpabiliserait, si elle trahissait ses serments pour poursuivre des objectifs égoïstes ; la gloire imméritée des Kosmanov la hanterait)). À mon sens il ne peut pas être constant — ce serait trop facile. Mais il s'invite quelques instants, et ces moments suffisent à endurer le reste. Sourire tranquille, haussement d'épaules. La vie a laissé des vides tout autour d'elle : parcours criblé de visages égarés ; êtres aimés perdus dans les rouages du temps, mais jamais oubliés ((ils font encore partie d'elle, même absents)). Elle avance avec ses cicatrices, et peut-être bien qu'elle n'est pas faite pour être tout à fait comblée. Mais là tout de suite, lui à ses côtés, elle jurerait de l'être, même si seulement pour quelques heures. Dans ton vocabulaire, à quel point fine s'assimile à terrible, sur une échelle de un à dix ? Bras tendu pour dessiner une croix dans la condensation laissée par les glaçons au fond du verre qu'il a vidé. Et puis, un peu triste : Règle numéro un : « ne plus toucher à ces conneries », elle cite, quoique l'engagement soit vraisemblablement tombé dans l'oubli. L'inquiétude tisse sa toile sans qu'elle ne tente de s'en dépêtrer, déjà engagée quels que soient les tourments que Caïn affronte ((we're in this together, remember ?)).

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MessageSujetRe: don't do that to yourself (theine)      #☾.      posté le Sam 1 Juin - 17:03
Caïn Suriel
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jan 2219



wonder what
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Parfois, aux bras de théa, caïn se surprend à regretter des souvenirs, à regretter un temps qu’il a presque oublié et dont seuls les sentiments restent. des souvenirs d’un temps où rien n’allait (comme si rien ne s’était jamais vraiment arrangé) mais où certaines chaleurs demeurent encore envahissantes aujourd’hui. aux bras de théa, il sait se souvenir des instants où elle réussissait à faire naître des sourires ou extirper des soupires de son visage de marbre - même lorsqu’il le voulait le moins. il sait se souvenir du pouvoir qu’elle avait malgré ses réticences, malgré un mauvais départ. aux bras de théa, celle qui n’a pas besoin de deviner pour savoir, celle qui connaît ses peines, ses combats et ses douleurs à même son épiderme. c’est seulement devenu plus facile au fil du temps, parce que partager ce qu’ils partagent ne peut réellement s’expliquer, ne s’explique pas car caïn n’en a jamais vraiment eu l’envie. un jardin jalousement gardé secret entre deux étoiles perdues dans l’océan céleste. théa a apprivoisé le félin sauvage sans même qu’un jour ils ne s’en rendent compte, un chemin qui s’est tracé naturellement dans les deux âmes, a creusé des vestiges de leurs maux, gravé à tout jamais les souffrances silencieusement partagées.

théa, c’est l’une de celles qui a réussi à percer la bulle de verre dans laquelle caïn s’est caché - sauf qu’elle a sauté des étapes, a grillé des épreuves pour l’éclater en morceaux, ne causant aucun mal ni peur malgré le manque de douceur. retrouvé à nu devant une âme aussi cassée et tordue que la sienne, il ne trouve même pas le besoin de gâcher de l’énergie à tenter de cacher les vices qui lui bouffent le corps (probablement depuis toujours). elle les connaît tous (pratiquement), pourrait lui énumérer sans le moindre mal, il le sait, alors à quoi bon faire semblant lorsque c’est déjà peine perdue. il arbore seulement son sourire doux, qu’il ne réserve qu’à si peu de gens, pour croire qu’il peut faire taire les doutes et les questions. parce qu’elle sait, la soeur du même astre, que les questions l’emmerdent et que les conversations, qu’elles soient d’usage ou plus profondes, le fatiguent, le vident du peu d’énergie qu’il accumule avec les insomnies.

pourtant, ce soir, ça semble différent, les légers sourires ne suffisent plus, l’alcool gravite autour de ses cellules, capture son sang, le retourne si facilement. les sourires ne suffisent plus et il semble beaucoup concerné par les mots et les regards. “so what? you really gonna marry him?” une espèce de rire traverse sa gorge, n’a même pas le mérite de mourir sur ses lèvres tant il est amer. “can’t wait for that too.” et s’il y avait encore un fond de liquide dans son verre, il le boirait pour faire passer la mascarade plus facilement. elle s’agrippe aux paroies de son oesophage, arrache tout sur son passage et si caïn sait à quel point son sourire, à elle, sait mentir, il voit dans l’âme que rien de bon ne se présage dans cette promesse bancale.
et c’est peut-être ce qui est le plus dur à avaler.
ce ne sera probablement pas pour ce soir” et peut-être qu’heureusement; caïn ne semble plus d’humeur à faire semblant, avait pourtant fait tant d’efforts pour ne pas faire tâche, pour accompagner sa mère dignement. mais le temps est passé et le coeur n’est plus à la fête (s’il y a un jour été). pas ce soir. il aimerait même que ce soit jamais. pas ce soir. dis-moi que ça n’arrivera pas.

soon, uh? who are you trying to convince?” elle lui ment impunément tout en sachant qu’il connaît la vérité. pour une raison qui lui échappe, qu’elle tait facilement, et pour laquelle caïn ne tente pas de chercher de réponse, théa s’insurge l’idée d’un bonheur qui n’existera jamais, reste dans les filets d’un homme qui semble l’aimer mais si mal. il sait qu’elle mérite mieux, tellement mieux, mais ne l’entend pas. le sorcier a rapidement baissé les bras lorsqu’il a compris qu’elle ne l’écoutait pas. endurer. le mot résonne, brise quelques trucs sur son passage et fait dériver le regard de caïn sur vasili à peine quelques secondes. “happiness is unsteady, this is not a secret. but what’s the point if you’re not happy with him?” ses propres mots font mal, ouvrent à nouveau la blessure dont il s’est permis d’oublier la douleur juste l’instant de se perdre dans la bulle de galatée - l’amour et le bonheur sont deux choses difficiles à allier. c’était une chance de trouver les deux.

pourtant, y a léger qui passe ses lèvres. caïn ne peut mentir, encore moins sous ses yeux. il ne répond pas à la question, seulement parce qu’il n’en voit aucune utilité. mentir à nouveau serait s’engouffrer dans une bataille perdue d’avance et il n’a pas non plus envie de le dire, que plus rien ne va, que tout s’écroule encore une fois et que la seule chose qui le retient, c’est de savoir qu’il la perdrait s’il s’oublie. “the second one has been broken long time ago and that shit didn’t help to end up my life; guess rules are made to be broken.” la voix est douce, flotte comme si cette histoire n’avait plus d’importance. et même si c’est faux, son regard en est presque convaincu dans celui de son amie. “but the last one is in my veins.” qu’il rectifie tout de même dans l’espoir de retirer toute inquiétude qui se dessine dans les yeux de son étoile.
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