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Les fils et filles de la day court sont des sorciers puissants, habiles et audacieux avec un goût prononcé pour les jolies choses et la lumière. L'air leur appartient, le vent vient danser au creux de leur main pendant que les tornades détruisent tout sur leur passage. Ils n'hésitent pas à remplacer les ténèbres par la plus aveuglante des lumières et semblent tout posséder. La fortune inépuisable, les palais d’opulence de l’upper east side, les étoffes qui étincelles, les pierres précieuses. Mais il leur manque une chose, une unique chose qui fait pâlir leurs veines. Une chose qu’ils désirent ardemment, bien plus encore que de briller. Le pouvoir. Condamnés à s’incliner face à leurs antagonistes naturels, les progénitures de la nuit dont ils ne sont que les conseillers.

C’est sous la lumière des étoiles qu'ils se révèlent, c'est au cœur des ténèbres qu'ils brillent. Au sein du coven de la Nuit, les illusions sont trompeuses et les mystères sont légions. Ils règnent d'une main de fer sur le New York underground de l'Upper West Side, sur un monde fait d'obscurité et d’illusions et sur tous les autres covens. Pilier de la vie nocturne dans cette ville qui leur appartient, maitres des rêves et des cauchemars, on dit que leur âme est aussi sombre que les ténèbres qui les entourent. C’est la nuit qu'ils se sentent le mieux, c'est sous les étoiles qu'ils reprennent vie, que leurs pouvoirs se révèlent et en sont plus forts. Plus instinctifs, plus sauvages, ils ont ce côté primaire qui effraie. Et derrière ces ombres qui dansent pour dissimuler la vérité, personne ne pourrait soupçonner la loyauté qui unit les membres de ce coven, tant il n'y a rien qu'ils ne feraient pas pour un des leurs. Ils manipulent les esprits comme ils jouent avec les apparences, ils tordent la réalité à leur propre volonté et refusent de plier devant qui que ce soit. C'est d'ailleurs devant eux que les têtes s'inclinent et que les genoux se posent à terre. Sorciers dangereux dont le nom fait trembler bon nombre d'entre eux, il y a des êtres sombres qui se cachent dans la nuit. Les mœurs peuvent être légères et les morales défaillantes. Mais qu’importe, parce que la nuit leur appartient.

Entre jour et nuit, le coven de l'aube cherche toujours sa place dans une hiérarchie qui semble l'avoir oublié. Connus pour leur discrétion et leurs valeurs fraternelles, ces sorciers ne laisseront jamais périr l'un d'entre eux sans se battre. Une qualité qui n'est pas hasardeuse pour ces guérisseurs, qui n'ont qu'une seule morale, celle d'aider son prochain, quitte à finir à genoux, quitte à finir écorché. Ils sont responsables des hôpitaux dans leur quartier de. Acharnés pour la vie, assaillants de la morts, leur courage est leur plus grande fierté. Leur ténacité une arme sauvage, un allié pour survivre au combat sans fin entre le soleil et la lune.

La main armée du pouvoir sorcier, les régents de l’ordre et du respect des nouvelles lois. Ceux qui défendent ce nouveau monde sans jamais faillir. Ces sorciers sont réputés pour être fidèles, tenaces, raffinés, disciplinés et incorruptibles. Lorsqu’ils quittent Greenwich Village, leur quartier de rouille et d’or, ils écrasent les étincelles de chaque rébellion. Si leur vigilance est perpétuellement portée sur les humains, secrètement, ils épient également les 6 autres covens, pour empêcher un renversement du pouvoir. Ils ont promis allégeance au règne de la nuit, et leur droiture est sans faille. Leur pyromanie magique est un avantage certain pour ériger des murs de feu, et canaliser les foules.

Les sorciers de l'hiver ont la réputation d'être aussi placides que la glace, aussi coupants que des canifs, aussi intransigeants que le froid impérial. Bornés par nature, affublés de convictions viscérales, ces érudits transportent en eux le savoir de la nouvelle ère sorcière. Ce sont des intellectuels, témoins de l'âge qui court, ils enseignent aux futurs générations les connaissances magiques dans leur murs de cristaux du Lower Manhattan. Ils sont les plus fins connaisseurs de l'histoire de l'humanité et de sa chute. Leur art de la manipulation de la glace est aiguisé, aussi vif que leur savoir qu'ils figent dans l'immortel.

Comme si le monde était perpétuellement à l'aube de la vie, comme si l'éclosion était toujours proche, irréelle mais aux parfums envoûtants. Ces sorciers sont insouciants, obsédés par l'équilibre, l'harmonie qui promet le cercle de la vie. Ils ne répondent qu'à un appel, celui de la toute puissante mère nature. A la reconstruction de New-York, le coven a été commissionné pour faire fleurir les ruines, pour repeupler le béton d'animaux. Dans leur quartier de Brooklyn, ils ont redessiné les plans de la ville, lui ont redonné sa splendeur. Les talents de ces maîtres de la construction et de la destruction sont nombreux, manipulation des éléments végétaux, morphisme, télépathie animale.

La frivolité gravée dans leur sourire, rien n'est jamais grave pour les sorciers de l'été. Tout n'est que dérision, indifférence, illusion. Tel est leur devoir dans la société magique, s'amuser des apparences, créer le divertissement, s'assurer que rien ne pourra mettre en péril la propagande sorcière. Ils se perdent dans une fête éternelle dans le Queens, où la guerre n’est qu’un souvenir fugace. Amoureux des arts sorciers, ils sont à la tête du ministère de la culture, ils pérennisent la suprématie sorcière, ils réécrivent les valeurs d’un nouveau monde où la magie est enfin reine. Outre l'éloquence qui est leur plus glorieuse ressource, ils sont des maestros de l’eau et du monde aquatique.

Si leur existence est souvent réduite au silence et ignorée, ces impurs sont bien plus nombreux que les sorciers n’aiment l’avouer. Il y a ceux qui ont été bannis, car leur comportement faisait outrage aux valeurs de leur coven, ou qui ont refusé de poser un genou à terre face aux Suprêmes. Il y a ceux dont les crimes ont été si horribles, que le monde a préféré les oublier. Ceux qui ont choisi de défendre ces humains insignifiants et d’allier leur sort avec eux. Et il y a les autres, les indésirables, les refusés, ceux que l’on accuse d’être trop faibles, insuffisants pour participer au rayonnement des covens.

Les marginaux ne sont pas reconnus au milieu des sorciers, et leur parole n’a que très peu de poids dans la société. Electrons libres dans leur paradis de déviance, emprisonné au fin fond du Queens, ils refusent ce nouvel ordre des choses et se voient refuser l'accès à la magie. Seuls et livrés à eux-mêmes, voici le prix à payer pour être libre.

L’équilibre a été renversé, et les humains, conquérants depuis des siècles ont été vulgairement relégués au rôle de sous-fifre des sorciers. Leurs espoirs ont péris avec la perte de new-york, leurs destins ont été scellés par les affres d’un peuple en soif de reconnaissance. Les prédateurs sont devenus les proies. Dominés mais acceptés au sein de la société, les humains se contentent de survivre dans les méandres d’un paradis inanimé, où l’odeur des belles choses leur est refusée. Ils vivent encore à même les ruines à Staten Island, dans des habitacles de fortune, à ciel ouvert, où les étoiles paradant sur leur plafonds.

De tous les phénomènes magiques, la naissance des Red Thieves est de loin le plus mystérieux. Ils sont nés lors de la pluie d’étoiles, une provocation du ciel indéchiffrable, qui a réécrit la disharmonie en donnant un avantage aux êtres humains. Le pouvoir des gemmes. Ainsi ces simples êtres de chair peuvent désormais goûter à la saveur de la magie. Mais comme chaque chose qu’offre les astres, le don est aussi bien porteur de chance que de malheur. Les pierres peuvent se retourner contre les humains qui essaieraient de les utiliser alors que telle n’est pas leur destinée. Les Red Thieves ont été désigné ainsi par le royaume-sorcier, mais pour l’heure, ils ignorent encore la vérité de leur nature qu’ils apprennent à dompter.