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 Good Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]

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MessageSujetGood Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]      #☾.      posté le Jeu 7 Fév - 21:56
Robert Wild
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Robert Wild
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credits : La Fougère Extraterrestre / Tumblr en vrac
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Inscription : 21/01/2019
Messages : 32
timelapse : 82 ans
heart rate : Marié depuis 38 belles et moins belles années.
purpose : Auteur et comédien / Poète à ses heures.
magic scale : Niveau II
powerplay : Une régénération cellulaire qui lui a déjà sauvé plusieurs fois la peau.
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Good Old-fashioned Lover Boy


Terence & Robert





C’était infâme. Etait-il seulement possible de douter de son ombre, de son reflet ? Tout semblait baigner dans une atmosphère surréaliste, familière et pourtant trop fumeuse pour arriver à donner corps à un ensemble cohérent. Rien n’avait moins l’air réel que cette enfilade de pièces faussement vides, rien n’avait l’air moins réel que cette chevelure entre ses doigts. Il n’était pas si jeune, peu importait fatalement le nombre d’heures passées à s’inspecter et à apprivoiser un être. Son être. Alors, comment était-il seulement possible de faire sien les autres qui attendaient auprès d’un certain Robert.

Un certain Robert…  

Les mots se bousculaient sans ordre déjà dans un coin fluctuant de son cerveau anesthésié. Des livres et des témoignages, ce dont il parvenait à se souvenir en dilettante sans en être totalement maître. La fatigue l’emportait bien souvent sur l’impression d’être un étranger. Elle le repoussait jusqu’à une chambre qui portait son odeur, comme celle de son… Epouse ? Celle-ci aussi, diffuse, se frayait un chemin jusqu’à un inconscient mité. Il soupira. Robert soupire, se disait-il à la suite.  

Mais pas ce jour là. Pas une seconde de plus ne devait filer entre ses doigts, à suffoquer et à attendre que des devoirs lui reviennent, en vain. S’en était trop, ou sans doute assez pour simplement accepter la lassitude qui imprégnait son âme éventré de sa substance depuis le réveil. Elle ne reviendrait pas, même avec de l’acharnement elle ne reviendrait jamais. Finalement il avait enfilé la première veste qui lui été tombée entre les mains, et qu’importait l’apparence car ce n’était pas la sienne, pas encore en tout cas. Puis, il avait ouvert la fenêtre pour s’élancer au dehors tel un ado en fugue, inconscient et avide d’un monde qui l’ignorait autant qu’il l’ignorait. Ce monde ne le verrait pas comme un certain Robert, lui.

Il ne se fiait à rien, qu’à ses pas qui poursuivaient leur route tantôt à droite, tantôt à gauche. Et le temps glissait sur le pavé sans inquiétude. Il y avait des sons et des parfums dans l’air, mais était-ce nouveau ? Personne n’y prêtait attention et ça lui convenait bien ainsi. Si le vieux nouveau née avait souhaité trouver autre chose que l’anonymat, il le trouva pourtant plus confortable que le reste de sa vie, réduite à de maigre racontars. On aurait pu lui narrer n’importe quoi sur son compte de toute façon. Dans ce boulevard la foule se pressait, il la suivis comme s’il appartenait à ce tout informe aux miles visages. Dans ces choeurs cacophoniques de vers ordinaires, il s’entendait parler sans ouvrir la bouche. Il ne lui en fallait pas plus pour exister à cet instant que d’être noyé dans cette vague. C’était étrange, mais c’était ainsi qu’il se vivait alors.

Puis, finalement, sans savoir exactement où et quand il cessa un instant sa marche pour trouver son image dans une vitrine. Ainsi déformée, elle lui semblait presque plus en adéquation avec son intérieur. Il portait encore ces reliquats désordonnés dénichés au fond d’une armoire et qui avait dû appartenir à un autre lui-même. Il se rendit compte que son corps frissonnait malgré le manteau épais couvrant hasardeusement des épaules amaigries par la « petite mort ». Ses paupières disloquèrent la vision en un éclair. C’était un magasin de musique, pas si moderne, pas si jeune, un peu désuet sans doute, presque poussiéreux, bien vivant pourtant avec éclairages colorés. Robert soupire, se dit-il à la suite, avant d’entrer dans la boutique.

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MessageSujetRe: Good Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]      #☾.      posté le Ven 8 Fév - 18:00
Terence Blackwell
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Terence Blackwell
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timelapse : Quarante-huit années, piochées autrefois dans les bas quartiers de New York. Né un cinq septembre aussi froid qu'étrange. Dissipé sous les houles, naquit l'enfant prodige : celui qui, bien vite, destituerais les exigences d'un père et tuerais de chagrin une mère.
heart rate : Obscures idylles, l'homme trouve un charme certain à ses semblables ; secret qu'il cache de honte, alors qu'il ne devrait pas. Il se donne l'air d'un homme inatteignable pour les demoiselles au regard enchanteur, mais elle ne lui donnent aucun frisson. La réalité est toute autre, masquée sous un voile sordide de mensonges savamment tissés : ses lippes se régalent de parcourir l'épiderme d'autres hommes.
purpose : Estropié de mauvaise foi, l'homme s'occupe de dépoussiérer sa place à la Winter Court alors que sa réputation ternie lui colle aux basques : il rêve doucement, espère peut-être que c'est là la solde de son avenir.
magic scale : Niveau II.
powerplay : Froideur de l'hiver, il est capable de manipuler la température des liquides pour les glacer instantanément. Dangereuse magie qu'il apprend à maitriser mais qui requiert calme et réflexion, deux choses qui ne sont manifestement pas ancrées dans son cœur.
liability : 1 // L'âme en peine, perdition du soi dans l'alcool givrant les lèvres. Mal de vivre sous la poudre qu'il essuie d'un revers de manche. Calme olympien qui règne dans la pièce : il est seul face à ses démons. L'alcool et la drogue ont bercé ses nuits de noirceur et de démence à n'en plus savoir ce qui faisait le plus de dégâts. L'amour tue et lui il se tue à petit feu.

2 // Drame indicible, il sait pourtant ce que son corps renferme. Maladie qui coule dans ses veines, qui réapparait dans son esprit vagabond à chaque baiser qu'il échange. VIH diagnostiqué il y a déjà plusieurs années, il tait le mal qui le ronge sans pourtant l'oublier, l'anéantir. Honte inavouable d'avoir pris le risque pourtant connu, il ressasse ce sentiment destructeur avec une frénésie insatiable.

3 // Ses mains courent sur le clavier, effleurant les touches d'une délicatesse sans nom. Pianiste hors pair, il sait jouer n'importe quel air entendu un jour dans sa vie ; mémoire auditive infaillible, oreille parfaite. Il a besoin de la musique pour apaiser ses maux, elle sait calmer en lui ce que même la drogue ou l'alcool ne peut combler.

4 // Scandale au bout des lèvres, l'extravagance de l'homme se révèle quand il se faufile dans l'ombre des bars gays de la ville. Il laisse de côté son apparence trop sobre pour démentir toute gêne dans un milieu où il n'a nul raison de se sentir discriminé. Il y trouvera l'amant d'un soir, celui qui, au goût d'excentricité, complaira son amour sous des draps de soie. Il estime que les passions aussi vibrantes que celles-là se doivent de rester secrètes ; grandiose tableau caché au reste du monde quand il tait son ignominie sous un masque de plâtre.

5 // Trouble compulsif, ses mains s'arrêtent rarement. Elles s'agitent dans ce geste si particulier que fait son poignet, trahissant son angoisse dans un singulier mouvement. Il ne le contrôle pas, ce sont ses mains qui bougent et qui font partie de cette attitude excessive qui l'accompagne ; l'on décèle sous ces gestes la personnalité troublée d'un homme, la forme qui se donne au fond de tristesse mélancolique. Ça le gêne profondément, passer inaperçu avec ce tic est d'une importance capitale pour lui. Aussi déteste-il les événements public ou les anciennes réunions familiales. C'est un homme qui a peu d'aise en public.

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Good Old-fashioned
Lover Boy
Robert Wild & Terence Blackwell (aka Blackwild)
Tes mains parcourent le clavier, lassitude quotidienne qui t'étreint sous le manque d'inspiration. Le départ récent de Mojave laisse encore les émotions en suspens dans ton cœur, et si tu sais qu'il est heureux, ou du moins qu'il en parait, tu te consoles maigrement dans cette illusion futile. Oui, cet homme a trouvé la clef du bonheur, tu y songes silencieusement quand tes tympans entendent résonner les cordes du piano. Un magnifique instrument qui te rappelle bien des souvenirs, au fur et à mesure que les notes se meurent dans un silence lancinant.

La pièce est vide. Tu es seul, face à l'immensité de ce que la vie a à offrir. Tu songes que ton existence, seulement à ses débuts, mérite sans doute qu'on y accorde plus d'importance que tu ne le fais ; la jeunesse insouciante baigne dans tes mirettes, et tu sais que l'avenir est là, juste devant toi. Penses-tu seulement à tes passions, défendues et honteuses ? Non, tu penses à demain, à tout ce qui, dans le son de ce piano, te fait miroiter l'impressionnant succès dont tu rêverais. Tu entends les notes fuser, reprendre sans s'arrêter : voilà ce que tu cherchais, voilà le sépulcre où tu finiras ta vie ! Voilà ton salut, celui que tu aperçois quand ton oreille retrouve les mélodies enfouies dans ton corps, au plus profond de tes entrailles.

Quand tu arrêtes finalement tes gestes, ton buste se stoppe à son tour. Ta respiration, rapide et saccadée après le morceau auquel tu viens de donner vie, peine à se stabiliser. Du papier, il te faut du papier ! La création, parfois, arrive quand on s'y attend le moins : tu sais pourtant que ce morceau, tu ne dois pas le laisser passer. Du génie, tu songerais ne pas en avoir : mais ceux qui t'écoutent parfois le pensent, et le disent aussi. Ton nom sera peut-être un jour, lui aussi, sur un livre de partitions.. Mais diantre, où as-tu mis ce foutu papier ?

Tu fouilles partout dans la maison, tu retournes les armoires, le bureau, les placards de provisions.. Étrangement, tu ne trouves rien. Une maison de musicien doit toujours avoir des partitions vierges ! Tu le sais, mais cela ne console aucunement ton côté tête en l'air. Tu as oublié le papier.. Quelle diablerie est-ce là ? Tu ne perds donc pas plus ton temps et, ahuri, tu attrapes des chaussures et un manteau avant de te précipiter dehors.

Tu marches vites, tu cours presque ; il ne faut pas que ce morceau t'échappe et tu sais à quel point la mémoire est affreusement sélective. Tu fais ton trajet au travers des rues quand tu arrives finalement devant une vitrine que tu connais par cœur ; tu n'as pas besoin de l'observer, tu sais qu'il est écrit « Hershel's Music Store » en lettres d'or sur un fond blanc cassé, et qu'il faut tirer la porte et non la pousser. Tu t'engouffres dans l'endroit, toujours aussi pressé par les incompréhensions de la physique neuronale. Tu salues vaguement le vendeur que tu connais de longue date, avant de te diriger pour attraper un feutre et un bloc de partitions. Tu regardes le caissier, tu lui fais un signe de tête en désignant l'instrument mis en exposition au centre de la boutique. Un magnifique piano à queue ivoire, bordé d'un liseré or sur le haut des touches. « Je peux ? »

Tu attends à peine sa confirmation que tu prends place sur le siège, que tu dégaines ton bloc de partitions vierges pour lequel tu n'as pas encore payé, et que tu commences à jouer. Tu défoules tes mains sur ce morceau qui embaume la pièce dans une atmosphère étrange et mystérieuse ; tu te stoppes parfois pour noter tes avancées sur le papier avec le feutre, et finalement, tu peaufines ton œuvre avant de lever le regard, et de tomber nez à nez avec un inconnu qui accroche ton attention. Tu sens subitement ton cœur se stopper, tu as un sursaut dans tout le poitrail. Et tu écorches un sourire pour lui, avant de reprendre ta partition : il vient de t'inspirer ce qu'il te manquait : une fin absolument grandiose pour ce chef-d’œuvre qui finira sans doute jamais publié.
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MessageSujetRe: Good Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]      #☾.      posté le Dim 10 Fév - 15:45
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Terence & Robert




Ce qu’il faisait ici au sens littéral, comme dans un sens bien plus large, demeurait pratiquement une énigme. Ses yeux parcouraient les instruments sans oser vraiment toucher, à la recherche de quelques familiarités. Assez vain d’ailleurs. Il fallut un certain temps avant de s’apercevoir que le vendeur observait sans grande discrétion ce client curieux. Avait-il l’air bizarre ? Qu’est-ce qui était bizarre dans le fond ? Au moins existait-il à présent cette certitude : Robert n’était apparement pas un habitué de l’endroit. Il lâcha un léger sourire assorti d’un mouvement vague de la tête avant de reprendre son exploration désuète.

La calme fût finalement troublé, le jeune homme releva la tête des partitions légèrement curieux de cette interruption. Cela en serait resté là certainement : un bref coup d’oeil par dessus une étagère sans les premières notes de musique qui vinrent emplir le vide de son esprit. Fatalement, il n’aurait su vraiment dire si c’était bon ou mauvais, juste au faux, mais la passion d’interprète, elle, brillait telle l’ultime étoile dans l’obscurité. Cette passion l’interpelait plus surement que tout ce qu’on lui avait brandit sous le nez pour l’aider à se souvenir. Papillon attiré par la flamme, Robert s’approcha pour écouter silencieusement le compositeur anonyme. Comme cela lui manquait, quelque chose qui lui appartiendrait ainsi quand tout lui échappait.

Avait-il l’air bizarre ? Aussi bizarre que le sourire que lui adressa le pianiste ? Le jeune homme n’avait rien dit, le regard pourtant braqué sur les gestes du musicien avec fascination, ou jalousie. Troubler ce moment par quelques remarques inutiles aurait été un sacrilège envers l’acte de création auquel s’adonnait l’homme. Respectueux, le spectateur attendit sagement sans perdre une seule miette de la scène. Avait-il l’air bizarre ainsi ? Peut-être bien, mais son jugement n’avait pas grande valeur ces derniers temps.

En tout cas, ça sonnait… bien. Peut-être pas en fait ? Qu’importait, ça faisait résonner une émotion égarée dans un être nié. Tout ce qui comptait était encore là, dans un frisson. La dernière touche s’éleva et retomba en même temps que sa respiration, poursuivi d’un feulement sur du papier. Dans ce semi silence quelques longues secondes s’écoulèrent encore avant que le seul membre du public ne plonge ses mains dans ses poches. Il n’y avait pas grand chose, enfin, possiblement : quelques pièces, un vieux billet sale et chiffonné qui tintèrent vulgairement sur le bois laqué du piano. Le blondinet débraillé fixa le pianiste sans gène. « C’est tout ce que j’ai. Je voudrais acheter cette chanson. » Déclara-t-il avec une certaine assurance malgré un ton monotone, qui contredisait son allure négligé et juvénile. En lui, il y avait cette envie, ce désir impossible de posséder un peu de cette essence. Si ça ne pouvait pas lui ramener le passé, au moins, pouvait-il se dire que ceci ne serait qu’à lui, cet homme qu’il se découvrait être avec difficulté.


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MessageSujetRe: Good Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]      #☾.      posté le Dim 10 Fév - 17:44
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2 // Drame indicible, il sait pourtant ce que son corps renferme. Maladie qui coule dans ses veines, qui réapparait dans son esprit vagabond à chaque baiser qu'il échange. VIH diagnostiqué il y a déjà plusieurs années, il tait le mal qui le ronge sans pourtant l'oublier, l'anéantir. Honte inavouable d'avoir pris le risque pourtant connu, il ressasse ce sentiment destructeur avec une frénésie insatiable.

3 // Ses mains courent sur le clavier, effleurant les touches d'une délicatesse sans nom. Pianiste hors pair, il sait jouer n'importe quel air entendu un jour dans sa vie ; mémoire auditive infaillible, oreille parfaite. Il a besoin de la musique pour apaiser ses maux, elle sait calmer en lui ce que même la drogue ou l'alcool ne peut combler.

4 // Scandale au bout des lèvres, l'extravagance de l'homme se révèle quand il se faufile dans l'ombre des bars gays de la ville. Il laisse de côté son apparence trop sobre pour démentir toute gêne dans un milieu où il n'a nul raison de se sentir discriminé. Il y trouvera l'amant d'un soir, celui qui, au goût d'excentricité, complaira son amour sous des draps de soie. Il estime que les passions aussi vibrantes que celles-là se doivent de rester secrètes ; grandiose tableau caché au reste du monde quand il tait son ignominie sous un masque de plâtre.

5 // Trouble compulsif, ses mains s'arrêtent rarement. Elles s'agitent dans ce geste si particulier que fait son poignet, trahissant son angoisse dans un singulier mouvement. Il ne le contrôle pas, ce sont ses mains qui bougent et qui font partie de cette attitude excessive qui l'accompagne ; l'on décèle sous ces gestes la personnalité troublée d'un homme, la forme qui se donne au fond de tristesse mélancolique. Ça le gêne profondément, passer inaperçu avec ce tic est d'une importance capitale pour lui. Aussi déteste-il les événements public ou les anciennes réunions familiales. C'est un homme qui a peu d'aise en public.

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Acheter ta chanson ? Oui, il semble que tu as bien entendu et que ces vibrations sur ton tympan, aussi étranges soient-elles, ont bien été celles que tu as cru entendre. Tu dévisages le papier d'un air étonné, laissant tes pupilles retracer les notes sur la portée alors que tu contemples ton « œuvre ». Assez succincte, elle est pourtant efficace selon toi : ce qui est étonnant car l'éternel insatisfait qui sommeille dans ton corps ne daigne pas manifester une quelconque objection sur ton jugement. Tu fronces légèrement les sourcils, corrigeant une note de travers. Ainsi, ce sera plus harmonieux, songes-tu.. Mais.. De là à vendre ce parchemin unique à l'interlocuteur qui vient de te donner la fureur d'écrire ?

Tu lèves les yeux, tu le fixes un long moment. Son visage à la peau d'albâtre t'accroche le cœur, son regard glacial éveille en toi une chaleur que tu n'aurais pu soupçonner. Harponné, tu es comme harponné par ce garçon qui s'est approché de toi pour la requête la plus inattendue. Acheter ton morceau.. Il est quand même bizarre, ce type. Tu songes un instant à sa demande, espérant peut-être que, quelque part, il soit producteur de musique ou à la recherche d'un talent juvénile à exploiter pour remplir les bacs au fond du disquaire miteux du quartier. Tu n'arrives pas à lui répondre, tu lorgnes sur le billet et les pièces qu'il t'a tendu : cela semble presque être tout ce qu'il a sur lui, l’hurluberlu.

Non, tu refuses de t'abaisser à voler l'argent des autres quand ta propre fortune t'es plus que suffisante. Tu vis dans une bulle qui t'éloigne d'une pauvreté extrême que tu côtoies parfois dans la rue, mais ces petites possessions qu'il te donne, tu n'en veux pas. Doucement, tu repousses l'argent tout en maintenant le contact visuel avec ce jeune homme qui est venu te demander des droits d'auteur. A vrai dire, tu n'as rien de mieux à destiner à ce papier qu'à finir entre les mains de quelqu'un d'autre que toi : c'est comme ça, en donnant ta musique aux inconnus, que ton nom se lira plus tard sur les lippes de la foule.

Tu arraches soigneusement les feuilles de partition du bloc dont elles font partie, et tu les poses sur le haut du piano à queue. Tu entends dans ton dos le soupir du vendeur qui, même s'il sait que tu règleras tes dettes, apprécie peu tes manières. Toi aussi tu es bizarre, étrange créature qui déboule pour ne rien dire et jouer, et puis bazarder quelques pièces sur un comptoir avant de disparaître seul avec ta musique. Cette fois-ci, pourtant, tu as le sentiment que les choses prennent un tournant différent.

Cet homme t'intrigue, et tu arrives enfin à lui répondre. « Puis-je signer ? » essayes-tu, timidement. Après tout, c'est bien la première fois que quelqu'un désire acheter ton art. Compositeur tourmenté, tu mets ton âme dans chacune de tes œuvres : acheter ta musique, serait-ce au final un peu comme acheter une partie de toi ? Oui, sans doute. Mais cet infime morceau de ta musique et de ta personne, tu l'offres volontiers à ton spectateur. Celui qui, finalement, t'a donné de quoi finir ton travail.

Mais, de l'autre côté, qu'adviendra-t-il lorsque tu lui auras donné ce qu'il voulait ? Tes yeux se perdent sur les mains de l'homme, retracent les traits de son visage pour les imprimer dans ta mémoire. Tu voudrais qu'il reste un peu plus longtemps avec toi, n'est-ce pas ? Il a ce côté détaché du monde qui t'intrigue plus que de raison, qui te rassure aussi sur tes propres infamies et sur les peurs les plus profondes qui sommeillent en toi. Tu ne comprends pas ce qu'il se passe, pourquoi t'accroches-tu à cet inconnu, à tel point que tu as l'impression que ton cœur bat de plus en plus vite tant que tu ne l'arrêtes pas pour de bon ? « Vous avez apprécié ? » tentes-tu, dans un élan désespéré de maintenir la communication. S'il achetait ton morceau, probablement oui.. Enfin, tu essayes de te reprendre. « Du moins je l'espère, vous m'en avez inspiré la fin. Une sorte de symphonie cosmogonique. La création de l’abstrait, des concepts dissonants qui régissent l'univers et qui pourtant, s'équilibrent tous entre eux. » Un peu comme lui, cet inconnu, au milieu du rayon des guitares. Et quand tu t'entends lui expliquer cela, tu te trouves à la fois stupide et farfelu, un mélange confus qui sonne un peu bancal devant cet autre qui te trouble.
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MessageSujetRe: Good Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]      #☾.      posté le Dim 10 Fév - 20:10
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Il ne sentait pas le poids de ce regard posé sur lui, il sentait simplement le temps s’étirer et s’écraser dans l’attente. A la vérité le jeune homme imaginait le refus sans parvenir à le formaliser. La donnée impossible, celle d’un caprice d’enfant, trop sur de son désir pour le confronter à la réalité. L’oeuvre était intime et quand bien même, l’égoïsme se faisait plus fort encore à cette idée. Ce qu’il allait en faire, comme ce qu’il pouvait faire de lui-même n’était pas encore parvenu à germer, et alors ? Rien n’était moins légitime que son désir mais il exprimait pourtant une personnalité bien vivante, enfin.

Lorsque la main repoussa ses biens sa respiration devint plus virulente, saccadé sans retenu. Cette possession futile, volé dans les poches d’un inconnu qui portait cette face singulière, la sienne, la troquer était assurément la meilleure chose à faire. Alors, pourquoi ce qui se jouait ne voulait pas s’accorder à sa vision ? Non, son esprit n’était pas d’accord, ses yeux s’ouvrirent d’avantage, presque héberlué. Non, non, non. Pourtant, rien parvenait à sortir de sa bouche lorsqu’il s’agissait d’argumenter en sa faveur. Ce n’était pas vrai. Ses dents dévoraient déjà l’intérieur de sa joue sous cette note raté, pour retenir ce simple mot, passablement vulgaire : Merde ! Merde ! Merde ! Merde ! Merde ! Il était trop vieux pour des caprices, pas vrai ?

Il ne pouvait s’empêcher de s’arrimer à un espoir illusoire sans doute, de même qu’il ne pouvait franchement baisser les yeux ou tourner les talons. Ce qui, une part de sa raison en attestait fondamentalement, était encore la meilleure des choses à faire. Merde… A juste titre, l’autre donna finalement raison à ce coup de folie en arrachant les partitions, un certain soulagement se répercuta instantanément sur les traits du jeune homme, et Il acquiesça vivement à la demande de l’artiste. Une oeuvre n’était jamais complète sans une signature, sans vraiment se l’expliquer c’était un précepte encore parfaitement imprimé dans son inconscient.

La question suivante se justifiait également, même si le blond ne s’y était pas attendu. Il supposait pourtant son achat assez éloquent… quoique, il haussa les épaules après un temps de latence. « Au moins, je suis sur que c’est vrai. » ponctua-t-il, comme une évidence. Pour une fois il n’y avait aucun morceaux à recoller en tâtonnant dans un brouillard épais. Le vide appelait le plein, pour s’en remplir, et inversement. Ce n’était pas ridicule, bien au contraire, on avait toujours besoin d’une histoire, même désordonné ou absurde. Juste une histoire. « Ce sont les gens qui vous connaissent le moins qui vous cerne étrangement le mieux. » Dissonant et abstrait… On ne pouvait pas trouver mot plus justes pour qualifier le tissu opaque de l’existence au réveil. Etait-ce un rire ou un soupir ? Un peu les deux, qui échappa au spectateur. Il n’était pas sur d’avoir déjà émis un tel bruit, presque personnel.

S’emparant de la partition, le jeune homme la parcourut longuement du regard. Déjà vu, ou pas, c’était flou dans sa tête. Une chanson, ça ne se lisait pas que sur du papier, comme une pièce avait besoin de la voix de ses acteurs pour donner entièrement vie à son génie. Absurde… langage… Sans doute que non, ailleurs. A l’envers, peut-être. Les pensés se bousculaient sans formes viables, des ersatz monstrueux que Robert s’empressa de chasser. « Je ne sais pas jouer. Enfin, je ne crois pas. » Affirma-t-il brusquement, avant de glisser à coté du musicien pour poser ses doigts sur le clavier, à la fois sceptique et étrangement concentré. Il pianota l’oeil dans le vague. On était loin de la technique de compositeur, mais enfin, presser ces touches ne lui paru pas si extérieur à son être. Jadis… « C’est pas ça… » Souffla le blondinet avant de tourner la tête vers son voisin. Une hésitation, un silence, un sourire un brin audacieux. « Montre-moi » Sa familiarité verbale accourait naturellement, pas un instant il ne pensa à la rejeter, quitte à mettre mal à l’aise son interlocuteur si appliqué dans ses paroles.


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MessageSujetRe: Good Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]      #☾.      posté le Lun 11 Fév - 16:02
Terence Blackwell
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timelapse : Quarante-huit années, piochées autrefois dans les bas quartiers de New York. Né un cinq septembre aussi froid qu'étrange. Dissipé sous les houles, naquit l'enfant prodige : celui qui, bien vite, destituerais les exigences d'un père et tuerais de chagrin une mère.
heart rate : Obscures idylles, l'homme trouve un charme certain à ses semblables ; secret qu'il cache de honte, alors qu'il ne devrait pas. Il se donne l'air d'un homme inatteignable pour les demoiselles au regard enchanteur, mais elle ne lui donnent aucun frisson. La réalité est toute autre, masquée sous un voile sordide de mensonges savamment tissés : ses lippes se régalent de parcourir l'épiderme d'autres hommes.
purpose : Estropié de mauvaise foi, l'homme s'occupe de dépoussiérer sa place à la Winter Court alors que sa réputation ternie lui colle aux basques : il rêve doucement, espère peut-être que c'est là la solde de son avenir.
magic scale : Niveau II.
powerplay : Froideur de l'hiver, il est capable de manipuler la température des liquides pour les glacer instantanément. Dangereuse magie qu'il apprend à maitriser mais qui requiert calme et réflexion, deux choses qui ne sont manifestement pas ancrées dans son cœur.
liability : 1 // L'âme en peine, perdition du soi dans l'alcool givrant les lèvres. Mal de vivre sous la poudre qu'il essuie d'un revers de manche. Calme olympien qui règne dans la pièce : il est seul face à ses démons. L'alcool et la drogue ont bercé ses nuits de noirceur et de démence à n'en plus savoir ce qui faisait le plus de dégâts. L'amour tue et lui il se tue à petit feu.

2 // Drame indicible, il sait pourtant ce que son corps renferme. Maladie qui coule dans ses veines, qui réapparait dans son esprit vagabond à chaque baiser qu'il échange. VIH diagnostiqué il y a déjà plusieurs années, il tait le mal qui le ronge sans pourtant l'oublier, l'anéantir. Honte inavouable d'avoir pris le risque pourtant connu, il ressasse ce sentiment destructeur avec une frénésie insatiable.

3 // Ses mains courent sur le clavier, effleurant les touches d'une délicatesse sans nom. Pianiste hors pair, il sait jouer n'importe quel air entendu un jour dans sa vie ; mémoire auditive infaillible, oreille parfaite. Il a besoin de la musique pour apaiser ses maux, elle sait calmer en lui ce que même la drogue ou l'alcool ne peut combler.

4 // Scandale au bout des lèvres, l'extravagance de l'homme se révèle quand il se faufile dans l'ombre des bars gays de la ville. Il laisse de côté son apparence trop sobre pour démentir toute gêne dans un milieu où il n'a nul raison de se sentir discriminé. Il y trouvera l'amant d'un soir, celui qui, au goût d'excentricité, complaira son amour sous des draps de soie. Il estime que les passions aussi vibrantes que celles-là se doivent de rester secrètes ; grandiose tableau caché au reste du monde quand il tait son ignominie sous un masque de plâtre.

5 // Trouble compulsif, ses mains s'arrêtent rarement. Elles s'agitent dans ce geste si particulier que fait son poignet, trahissant son angoisse dans un singulier mouvement. Il ne le contrôle pas, ce sont ses mains qui bougent et qui font partie de cette attitude excessive qui l'accompagne ; l'on décèle sous ces gestes la personnalité troublée d'un homme, la forme qui se donne au fond de tristesse mélancolique. Ça le gêne profondément, passer inaperçu avec ce tic est d'une importance capitale pour lui. Aussi déteste-il les événements public ou les anciennes réunions familiales. C'est un homme qui a peu d'aise en public.

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Tu ne saurais expliquer ce qui traverse ton esprit à ce moment présent. C'est une sensation à la fois forte et vivace, nouvelle, qui se tapit dans ton esprit comme une plante envahissante et qui fait naître en toi des émotions qui te sont loin d'être familières. Tu sens que cet inconnu, en face de toi, t’inspire un sentiment rare et précieux, une confiance presque absolue, vectorisée par la musique et ta création que tu lui cèdes finalement. Non, il a cette chose si particulière pour toi.. Impossible à décrire, indicible émotion qui t'entraine dans une stupeur étonnante ; tu l’accueilles les bras grands ouverts comme un bon ami, et tu te rassures dans cette voix qui t'adresse quelques paroles.

Cet homme, cet homme-là a quelque chose qui t'a manqué pendant longtemps. Tu sens ton myocarde palpiter, tes joues se farder d'un léger rouge quand il te perce à jour. Il est intriguant, il te trouble comme rarement t'es-tu senti troublé. Mais il comprend ton art, et cela n'a pas de prix : tu as l'impression que, quelque part, cette description lui parle. Connaitrait-il, lui aussi, les tourments tels que tu les as vécus ? Il te semble que, et tu pourrais te tromper, il a l'air d'avoir avec toi bien plus de points communs que le moment présent ne le suggère. Peut-être qu'il a raison, et peut-être que ce garçon, en face de toi, ne te connait déjà mieux que n'importe qui d'autre. Peut-être même mieux que Mojave.

Tu l'observes silencieusement quand il tend la main vers ton papier manuscrit. Il le fixe un moment, tu ignores s'il sait lire la musique ou non ; toi, tu passerais des heures assis sur le rebord de ta fenêtre à lire des partitions et à t'imaginer les jouer. C'est presque plus intéressant pour toi que de lire un livre. Nul roman ne vaudra jamais le bonheur et les frissons d'un Mariage de Figaro, songes-tu. Pourtant, tu ignores encore que quelques recueils d'écrits de ce garçon seront bientôt l'avènement de frissons défendus.

Tu respires profondément, alors qu'il a toujours le regard rivé sur les notes. Il est étrange, oui. Il est bizarre mais ça ne te fait rien. Enfin.. Rien de négatif. Parce que tu te sens attiré par lui comme s'il avait cette sorte de magnétisme ésotérique dont tu ne peux te détourner. Tu soupires et tu t'écartes un peu quand il veut s'asseoir à tes côtés.

Il place ses mains sur la piano, écorches quelques notes quand il s'essaie à ta partition. Tes lippes fendent un rictus amusé, c'est la première fois que tu entends quelqu'un jouer ta création. Tu le devines peut-être ancien pianiste, peu d'années d'expérience sans doute mais toujours assez pour savoir comment placer son poignet. Il te fascine sans doute un peu plus encore, à ce moment précis où il se tourne vers toi pour qu tu l'aides. Volontiers, tu attrapes délicatement ses poignets pour les placer sur la main principale. « Je vais jouer l'accompagnement, tu peux suivre la première portée seulement » expliques-tu, tout en lui indiquant la ligne sur le parchemin. « Là, tu fais juste la main droite » dis-tu, murmure égaré un peu trop près de son oreille, quand tu es obligé de te pencher pour lui montrer. « Ce n'est pas très difficile si tu n'as pas les deux mains à gérer. Tiens, tu vas voir » Et tu lui donnes le ton, plaçant ta main gauche là où elle se doit d'être, et guidant ton partenaire musical tout en laissant le tempo de ton morceau un peu plus bas pour qu'il puisse suivre. Tu l'avais senti perdu, alors tu as cette volonté de lui montrer qu'il peut tout à fait suivre et jouer, alors même que tu n'as aucune idée de ses capacités en musique. Toi, c'est toute ta vie ; les autres, finalement, tu n'en sais rien. Les notes te plongent alors dans cette sensation étrange dans laquelle tu te complais ; baignade intégrale dans un néant sombre et isolé.

Ton palpitant frappe dans tes tempes, troublé, tu accompagnes ton autre dans le morceau. Mais quand il touchera à sa fin, qu'adviendra-t-il ?
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MessageSujetRe: Good Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]      #☾.      posté le Mar 12 Fév - 20:18
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purpose : Auteur et comédien / Poète à ses heures.
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Terence & Robert




Quand les autres en savaient plus que vous-même, quand ils espéraient le retour d’un mortel chéri, chaque instant sous leurs courroux affectueux se mutait en une culpabilité incomprise, indubitablement oppressante. Robert n’était plus, plus tel que ce monde l’avait connu et reconnu, du moins, pas encore. Les résidus du passé suffoquaient dans ses cellules, mais pour combien de temps ? Se souviendrait-il seulement le défilement du temps ? Même si le bout de ses doigts le piquotaient comme une vieille habitude parfois, rien n’était moins sûr. Et ça, sa soit-disant épouse pouvait en témoigner mieux que lui-même.

Et là, face à cet homme, il avait comme une étrange conviction : qu’ils se ressentaient bien mieux aux travers de bribes d’âmes dissolues en musique que le reste de monde. Le jeune vieux échappait enfin à ce craquant si aberrant pour la nébuleuse vaguement teinté de souvenirs qui somnolait en surface de sa conscience. Présentement, ca valait bien plus que tout le reste, si instable. Rien en cet autre là n'imposait d'être conforme à quoique ce soit. Libération ! Tandis qu'on lui prenait les mains pour le guider, une confiance nouvelle renaissait, et le jeune homme n'était pas près à lâcher cet insoupçonné souffle de vie.

Peut-être que c’était ça dont il avait besoin, d’un professeur, d’une personne qui le laisserait exprimer ses pensés et ses manières, apprendre ce qu’il avait probablement sû, tel un néophyte de l'existence. Ressentir autre chose que l’angoisse de bafouer ce portrait dressé jadis par ses pairs, l’enfant joyeux de ce rien en souriaient aux touches d’ivoire quand bien même il était attentif à ses erreurs. Sans importance, il recommencerait, éternellement si besoin.

“Je suis affreusement mauvais” rit-il. “Donne moi ton nom, ta signature ne me suffit pas.” Sans doute était-il un peu trop excité d’avoir réussi à suivre tant bien que mal le rythme en se laissant aller ainsi. Tant que l'inconnu disait oui, tant que l’inconnu ne disait pas non, il prenait, aussi innocent qu’avide. “Je trouverais bien un nom à me donner. Ou tu pourras m’appeler comme tu voudras, si tu veux.” Il devait passer pour un fou de premier ordre, pourtant rien n’était plus sincère, comme en attestait le sursaut de flamme dans son regard pressant. Non, ce lui-même n’était pas si pondéré qu’il l’avait cru jusqu’ici. La faute à quoi, à qui ?  “J’ai perdu. J’ai perdu ce que toi tu as.” Semat-il sans peur, comme une constatation envers lui-même en premier lieu. “Je crois que j’ai eu ça.” Il fixa la partition, caressa le papier, pensif une longue seconde. “Je ne retrouverais bien, je suppose… Le sens.”

Dans la seconde qui suivit l’horloge sonna l’heure pile, discrète mais intrusive dans la tranquillité de la boutique. Le blondinet leva un oeil vers elle, attiré par ces éguilles enchantés qui flottaient dans l’espace autant que dans le temps. La vérité était bien fatale, quand bien même il refusait de lire ce qu’elles tentaient de lui communiquer. Son égoïsme passager se rappelait à lui : une punition juste pour son audace. Robert n’avait rien à faire ici à s’accaparer les instants du compositeur. “je suis désolé…” s'affaissa-t-il brusquement. “de prendre ce temps.” Une certaine détresse imprégna furtivement ses traits cachés dans l’ombre de son visage momentanément baissé. Peut-être était-il morose finalement ? Il soupira, pas Robert, non, lui, il soupirait. "Il manque encore des paroles..." Se souvint-il dans un murmure.

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MessageSujetRe: Good Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]      #☾.      posté le Mer 13 Fév - 14:11
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2 // Drame indicible, il sait pourtant ce que son corps renferme. Maladie qui coule dans ses veines, qui réapparait dans son esprit vagabond à chaque baiser qu'il échange. VIH diagnostiqué il y a déjà plusieurs années, il tait le mal qui le ronge sans pourtant l'oublier, l'anéantir. Honte inavouable d'avoir pris le risque pourtant connu, il ressasse ce sentiment destructeur avec une frénésie insatiable.

3 // Ses mains courent sur le clavier, effleurant les touches d'une délicatesse sans nom. Pianiste hors pair, il sait jouer n'importe quel air entendu un jour dans sa vie ; mémoire auditive infaillible, oreille parfaite. Il a besoin de la musique pour apaiser ses maux, elle sait calmer en lui ce que même la drogue ou l'alcool ne peut combler.

4 // Scandale au bout des lèvres, l'extravagance de l'homme se révèle quand il se faufile dans l'ombre des bars gays de la ville. Il laisse de côté son apparence trop sobre pour démentir toute gêne dans un milieu où il n'a nul raison de se sentir discriminé. Il y trouvera l'amant d'un soir, celui qui, au goût d'excentricité, complaira son amour sous des draps de soie. Il estime que les passions aussi vibrantes que celles-là se doivent de rester secrètes ; grandiose tableau caché au reste du monde quand il tait son ignominie sous un masque de plâtre.

5 // Trouble compulsif, ses mains s'arrêtent rarement. Elles s'agitent dans ce geste si particulier que fait son poignet, trahissant son angoisse dans un singulier mouvement. Il ne le contrôle pas, ce sont ses mains qui bougent et qui font partie de cette attitude excessive qui l'accompagne ; l'on décèle sous ces gestes la personnalité troublée d'un homme, la forme qui se donne au fond de tristesse mélancolique. Ça le gêne profondément, passer inaperçu avec ce tic est d'une importance capitale pour lui. Aussi déteste-il les événements public ou les anciennes réunions familiales. C'est un homme qui a peu d'aise en public.

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Tu souris discrètement quand il loupe une note ; ce n'est pas grave, ce sont des choses qui s'apprennent et se réapprennent. Le murmure du morceau se fait doucereux à tes oreilles quand finalement, il prend fin comme il était venu ; silence qui se repose quand vous relâchez les touches, tu fixes un instant, immobile, tes doigts qui délaissent le clavier. Le son est retombé dans la pièce, tristement et inéluctablement ; toute bonne chose à une fin mais, quelque part, tu crains que cette rencontre ne s'évanouisse en même temps que les notes.

Il commente sa prestation, ton inconnu : tu n'es pas spécialement d'accord avec son jugement sur ses capacités à jouer. Un rictus étend tes labres, tu t'amuses de son auto-critique à la fois mal fondée et sans doute un peu agressive pour ce qu'il a fait sortir à ce piano. « Mauvais, ce n'est pas le mot que j'aurais choisi » réponds-tu, faisant simplement signifier que toi, tu avais apprécié non seulement son effort mais aussi sa prestation. La piano n'a rien d'aussi évident qu'on ne le pense : appuyer sur des touches peut paraître aisé, mais c'est en réalité un mélange beaucoup plus complexe que cela. Ésotérique pour le néophyte qui ne s'aventure pas plus loin, tu songes qu’au moins, lui, il a mis de la volonté à son œuvre.

« Terence Blackwell » mentionnes-tu, lorsqu'il te demande ton nom. Tu reprends la plume pour ajouter en lettres cursives une calligraphie éponyme. Tu as, quelque part, le sentiment de donner à cet homme bien plus qu'un simple papier. Peut-être un repère, d'une certaine façon.. Tu songes à ce qu'il te renvoie, ce sentiment d'être perdu, de manquer de quelque chose de crucial qui devrait se trouver dans son cœur et qui, pourtant, demeure introuvable. Il a perdu quelque chose, tu le sens, comme une émotion qui vient te glacer les entrailles alors que tu es tout bonnement incapable de faire autre chose que de l'écouter, là, tout de suite. Tu le vois, et tu as le sentiment qu'il ne sait pas qui il est, qu'il est à la fois tout le monde et personne en cet instant, assis avec toi à ce piano. Moment furtif, tu l'imprimes dans ta mémoire.

« C'est comme faire du vélo, tu sais » essayes-tu pour combler le vide tant bien que mal. « Ça revient toujours, avec la pratique. Je peux t'aider, si tu le souhaites. » Et tu es sincère, tu désires réellement que cet homme-là, celui qui t'a harponné de la sorte, retrouve ce qu'il semble avoir perdu. C'est ta part du travail, après tout. Et si tu peux mettre un peu de bonté dans ce monde de brutes, alors ta bonne conscience te pousse à le faire, à agir.

Il semble s'inquiéter du temps qui passe. Cela te fait sourire, toi, tu ne fais jamais attention à ce qu'indiquent les horloges. Tu vis sans heures, sans repères temporels et seulement sur le moment : amoureux du présent, il est comme son nom le dit si bien, un véritable cadeau. « Le temps, qu'est-ce que c'est sinon des aiguilles qui tournent sans but ? » t'amuses-tu. Tu veux lui faire comprendre que cela ne te dérange pas, même, de rester à ses côtés. Pour écrire des paroles, s'il le souhaite, même si cela n'est pas ton fort. Cependant, vous vous faites interrompre par le vendeur, qui voudrait bien que tu le payes pour le matériel que tu t'es déjà octroyé le droit d'utiliser. Tu soupires, te levant du tabouret pour te diriger vers la caisse. Tu y déposes le compte, recevant ton ticket de caisse avec un sourire poli.

« On devrait y aller » intimes-tu à ton inconnu, dont tu ne sais, finalement, toujours pas le nom. Il est mystérieux, et tu as cette relation étrange qui s'instaure entre vous où il sait déjà trop de toi, et toi pas assez de lui. Tu pousses la porte de la boutique, ton carnet sous le bras, et tu entends le tintement familier de la petite cloche s'évanouir dans l'arrière-plan. Tu le regardes un instant, l'homme qui te suit. « Tu viens d'où ? » demandes-tu, dans l'espoir que ce soit assez près pour que vous ayez le temps d'aller boire un café, de parler de musique et de composition, et d'écrire les fameuses paroles.
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MessageSujetRe: Good Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]      #☾.      posté le Mer 13 Fév - 20:26
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Terence & Robert





Ses mots aussi bien que ses gestes, indubitablement décousus, tendaient à se combattre dans un espace temps bien trop étroit pour les contenir. La question d’image ne rentrait pas en compte avec la même prépondérance ici bas, alors il en venait à oublier que le  flot tumultueux de ses émotions mal-dégrossies devait paraître bien étrange à écouter. Cette notion même, d’étrange, s'apparentait à une métaphysique indigeste pour l’heure. Discerner les contours, peut-être jamais le centre. Il mettait en doute tout sauf le présent, et il savait ainsi qu’il agit avec trop de désinvolture, trop de violence envers lui-même, trop d’égoïsme. Etre juste se révélait le reflet trompeur de contextes trop précis entre des mains malhabiles. Pourtant, l’élève remerciait la bonne âme de ne pas le juger aussi sévèrement tandis que son impulsivité avait détourné, pour ne pas dire mutilé, l’oeuvre.

Terence... Il pouvait jurer de s’en souvenir tout en sachant que ce serait là un mensonge éhonté. Peu importait combien il le voulait, et oui le mortel espérait en suppliant cette force plus grande, l’unique échappatoire prenait la forme inattendu d’une partition. Les mots du pianiste tombaient en juste conclusion, comme une lueur d’espérance, même si nullement on ne pouvait soupçonner jusqu’au profond désordre sévissant sous le regard pâle du quinquagénaire. Un vague sourire étira ses lèvres, tristement, Robert ricanait presque silencieusement. “Je l'espère, Terence Blackwell.” Parce que c’était là ce qui ne pouvait lui être arraché, ni par une lame, ni par sort : reconstruire, réapprendre, éternellement.

Le temps s'évertuait à jouer des tours, moins on le regardait défiler, plus il devenait farceur. Des rides auraient dû orner ce visage et lui conférer la sagesse des expériences. Mais qu’en était-il vraiment ? Le néant, pratiquement. Robert s’étouffait en courant après son passage dans sa propre histoire. Sitôt que ce coeur cessait de battre, une minute ou une semaine, le renversement des repères s’exercaient inéluctablement. Les années défilaient autour en se moquant de sa condition. Le pianiste n’avait pas tord… mais qui seulement pouvait se montrer aussi inconstant quand son errance solitaire se parait de multiple compagnons éphémères ? En eux existait le miroir implacable de sa condition. Une réplique d’une antique pièce émergea brusquement de la brume de son esprit avant d’être brutalement bâillonnée par le vendeur. Jamais elle ne sortirait ainsi… Voilà que le temps avait fait son travail en abrégeant le dialogue.

Tandis que son professeur s'inquiétait de sa dette, Robert replia la partition soigneusement. Son regard accrocha les pièces égarées sur le piano, mais il jugea que leur place était ici, et non pas dans sa poche. Pas grand chose, certes, mais débarrassé, au moins… Finalement, il n’avait pas bougé d’un pouce quand l’autre, à sa surprise, tendit sa voix sans que ce ne fût pour un au revoir. Peut-être serait-il resté là un long moment encore, jusqu’à ce qu’on le mette dehors, sans cette invitation. Du moins, c’était ainsi qu’il interpréta. Bondissant du tabouret, ses pas s’empressèrent de suivre Terence hors de la boutique sans grande retenue sur le sentiment d'allégresse revenu parcourir un corps indompté. Ainsi se sentait-il, inconstant et fidèle, comme un chat sous le regard bienveillant de son maître. “De là-bas” C’était tout ce qui venait tandis que sa main s’agita vers un côté de la rue. Il n’y avait pas grand chose à en dire d’autre, rien qui ne souleva quelques pensées dérangeantes au passage. “Pour tout dire, je ne sais pas du tout où je suis.” haussa-t-il les épaules. Retrouver son chemin lui semblait inutile et nulle inquiétude ne s’abritait au creux de son sourire. Un fou, voilà ce dont il devait avoir l’air à présent, pas juste un jeune homme étrange. “Je ne suis pas infréquentable. Ca, je peux presque l’affirmer.” Le compositeur pouvait tout à fait fuir devant si déroutante franchise. “J’apprends juste à faire du vélo sans les petites roulettes.” plaisanta t-il à demi mot comme si cela expliquait toute cette cacophonie.

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MessageSujetRe: Good Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]      #☾.      posté le Mer 1 Mai - 16:57
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timelapse : Quarante-huit années, piochées autrefois dans les bas quartiers de New York. Né un cinq septembre aussi froid qu'étrange. Dissipé sous les houles, naquit l'enfant prodige : celui qui, bien vite, destituerais les exigences d'un père et tuerais de chagrin une mère.
heart rate : Obscures idylles, l'homme trouve un charme certain à ses semblables ; secret qu'il cache de honte, alors qu'il ne devrait pas. Il se donne l'air d'un homme inatteignable pour les demoiselles au regard enchanteur, mais elle ne lui donnent aucun frisson. La réalité est toute autre, masquée sous un voile sordide de mensonges savamment tissés : ses lippes se régalent de parcourir l'épiderme d'autres hommes.
purpose : Estropié de mauvaise foi, l'homme s'occupe de dépoussiérer sa place à la Winter Court alors que sa réputation ternie lui colle aux basques : il rêve doucement, espère peut-être que c'est là la solde de son avenir.
magic scale : Niveau II.
powerplay : Froideur de l'hiver, il est capable de manipuler la température des liquides pour les glacer instantanément. Dangereuse magie qu'il apprend à maitriser mais qui requiert calme et réflexion, deux choses qui ne sont manifestement pas ancrées dans son cœur.
liability : 1 // L'âme en peine, perdition du soi dans l'alcool givrant les lèvres. Mal de vivre sous la poudre qu'il essuie d'un revers de manche. Calme olympien qui règne dans la pièce : il est seul face à ses démons. L'alcool et la drogue ont bercé ses nuits de noirceur et de démence à n'en plus savoir ce qui faisait le plus de dégâts. L'amour tue et lui il se tue à petit feu.

2 // Drame indicible, il sait pourtant ce que son corps renferme. Maladie qui coule dans ses veines, qui réapparait dans son esprit vagabond à chaque baiser qu'il échange. VIH diagnostiqué il y a déjà plusieurs années, il tait le mal qui le ronge sans pourtant l'oublier, l'anéantir. Honte inavouable d'avoir pris le risque pourtant connu, il ressasse ce sentiment destructeur avec une frénésie insatiable.

3 // Ses mains courent sur le clavier, effleurant les touches d'une délicatesse sans nom. Pianiste hors pair, il sait jouer n'importe quel air entendu un jour dans sa vie ; mémoire auditive infaillible, oreille parfaite. Il a besoin de la musique pour apaiser ses maux, elle sait calmer en lui ce que même la drogue ou l'alcool ne peut combler.

4 // Scandale au bout des lèvres, l'extravagance de l'homme se révèle quand il se faufile dans l'ombre des bars gays de la ville. Il laisse de côté son apparence trop sobre pour démentir toute gêne dans un milieu où il n'a nul raison de se sentir discriminé. Il y trouvera l'amant d'un soir, celui qui, au goût d'excentricité, complaira son amour sous des draps de soie. Il estime que les passions aussi vibrantes que celles-là se doivent de rester secrètes ; grandiose tableau caché au reste du monde quand il tait son ignominie sous un masque de plâtre.

5 // Trouble compulsif, ses mains s'arrêtent rarement. Elles s'agitent dans ce geste si particulier que fait son poignet, trahissant son angoisse dans un singulier mouvement. Il ne le contrôle pas, ce sont ses mains qui bougent et qui font partie de cette attitude excessive qui l'accompagne ; l'on décèle sous ces gestes la personnalité troublée d'un homme, la forme qui se donne au fond de tristesse mélancolique. Ça le gêne profondément, passer inaperçu avec ce tic est d'une importance capitale pour lui. Aussi déteste-il les événements public ou les anciennes réunions familiales. C'est un homme qui a peu d'aise en public.

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Winter Court
Frozen to the bones

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My greatest love interest
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Good Old-fashioned
Lover Boy
Robert Wild & Terence Blackwell (aka Blackwild)
Un rire silencieux s'échappe de tes labres, courbées en un rictus amusé par la scène qui se tient devant toi. Ton inconnu esquisse un geste vague vers le lointain, rue se perdant jusqu'à l'horizon, rien de bien attrayant que des demeures ponctuées par de rares boutiques et quelques insolents feux rouges. Il ne sait donc pas où il est, l'homme, et cela t'amuse plus que de coutume. Tu l'observes, curieusement : il est plein de ce qui t'attire, de ce mystère, de cette étrangeté que beaucoup abhorrent mais que toi tu aimes par dessus tout. Une singularité qui ponctue la monotonie des gens que tu croises trop souvent. Lui, il change de tout ce brouhaha habituel que tu détestes.

Tu imagines brièvement le monde comme un vieux paysage noir de suie et brumeux, les gens habituels comme des membres d'une procession mortuaire silencieuse et glauque, dépourvue du moindre sourire, de la moindre joie de vivre. Au milieu de ton paysage, tu vois ton inconnu : bel homme tranchant par sa couleur sur le monochrome de gris, sculpté dans un rose épatant et vêtu d'un costume blanc aux motifs floraux de toutes les couleurs. C'est cette singularité que tu lui aimes tant depuis à peine quelques minutes et qui, si beaucoup la trouveraient bizarre, éveille chez toi une passion particulière.

« La ville, c'est un truc effrayant » complètes-tu ses propos d'une voix douce, ton regard cherchant à capter les émotions de l'autre homme. « Il suffit de prendre une rue de travers, rien que ça. Et on se retrouve sans aucun repère » C'est angoissant et fascinant à la fois, tu le sais, cela t'es arrivé déjà quelques paires de fois. « J'essaye toujours de masquer l'angoisse que ça me donne en me disant que c'est juste une balade un peu plus longue » précises-tu. Tu aimerais bien l'aider à retrouver son chemin, mais cet imprécis « là-bas » ne te permets pas d'en tirer grande information pour le guider. Tu te frottes doucement le front le temps de réfléchir, d'aviser.. Tu n'avais pas non plus vraiment envie que cet homme t'abandonne de suite pour vaquer à ses occupations, mais comment retenir son attention ? Ah, les choses n'étaient jamais aisées quand il s’agissait de sociabilité.

Tu soupires, et tu lui proposes une idée. « Je vous offre un verre, et on trouve un plan de la ville pour vous ramener chez vous ? » tentes-tu, indécis et profondément gêné d'avoir à formuler cette question à voix haute. Lorgnant sur ta musique qui traîne entre ses pattes, tu te mords la lèvre du bas. Impossible qu'il reparte, tu as besoin d'en savoir plus sur lui, de découvrir quel nom se cache sous cet agréable visage, quelle histoire se dessine derrière les traits si particuliers de cet inconnu qui a déjà attrapé ton cœur en quelques simples mots.
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MessageSujetRe: Good Old-fashioned Lover Boy - FLASHBACK [Blackwild]      #☾.      posté le Lun 6 Mai - 19:34
Robert Wild
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heart rate : Marié depuis 38 belles et moins belles années.
purpose : Auteur et comédien / Poète à ses heures.
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powerplay : Une régénération cellulaire qui lui a déjà sauvé plusieurs fois la peau.
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Good Old-fashioned Lover Boy


Terence & Robert





Il était jeune et fou, sans doute… et que pouvait-on attendre d’autre de lui ? Tellement de choses pourtant, si proche d’un néant d’infinités. Il ne se sentait lui-même qu’en demi teinte quand, brusquement, avec cacophonie, il exprimait bien plus que durant les jours passés. La ville s’étalait et l’idiot ignorait jusqu’à son essence labyrinthique. L’inconnu aurait pu lui faire peur, cependant il s’apparentait à une naissance. Quand on se perdait en soi-même le reste n’était qu’une métaphore indistincte de sa vie intérieure. Et quand bien même, si demain il se réveillait autre, entre les quatre murs qu’il l’oppressait, peut-être serait-ce différant… De travers, c’était ce qui semblait le mieux lui correspondre. Aucune route droite ne lui convenait et ce n’était pas force d’essayer. Pour qui ? Pour quoi ? Pour être une personne, un mari, un oncle, un fils… Quelqu’un qu’il ne connaissait pas plus qu’un personnage de roman. Qu’on lui donna une plume et il n’aurait fait de cet antihéros qu’une parodie affligeante, assurément.

Il voyait, il examinait ce doute s’emparer un moment des traits de Terence. C’était donc si étrange ? Certainement, en tout cas sous le prisme ordurier des gens… normaux ? En demandait-il trop ? Oui, toujours, et bien plus à cet homme là qu’il n’en avait demandé à ceux qui se prétendaient siens. Cette angoisse qu’avait évoqué le pianiste lui était étrangère puisque l’enfant ne demandait qu’à vivre, qu’à explorer un monde immense. « Il faudrait que je pense à noter une adresse, mais je n’ai que mes yeux pour observer et comprendre. Je me fis plus aux couleurs qu’aux noms. » Expliqua-t-il. Chacun avait sa façon se repérer, la sienne était apparement plus focalisé sur les détails que sur une organisation logique. Et ça, ce ne jouait sans doute pas vraiment à sa faveur… Il s’en rendait compte sans parvenir à faire taire sa voix, franche et possiblement aliéné. Un sourire presque gêné s’empara de son visage, masque poli mal dépoli entre ses mains innocentes.

Quelle drôle d’adolescence était-ce donc là ? La confiance que lui inspirait le pianiste était un peu stupide sans doute. L’espoir vivace demeurait en son âme que cet autre soit son ami, ne serait-ce qu’un temps. Alors quand Terence parvint a proposer un verre l’enfant fut satisfait immédiatement et ne s’inquiéta pas une seule seconde du malaise que cela pouvait procurer. Pour lui, tout cela était limpide, sans arrière pensé, sans bienséance inutile. « Je ne sais pas lire un plan… Mais va savoir, il se pourrait que je me trompe là dessus. » Et, suivant cet instinct indompté, le jeune homme glissa béatement un bras autour de celui de son guide. « Ah, je n’ai plus d’argent non plus… » se souvint-il dans un éclat de voix. « Mais je rembourserais, c’est promis. » Il voulait y croire du plus profond de son coeur sans être sur d’y parvenir. « Où allons-nous ? Il me faudrait une boussole peut-être. »

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