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 at dusk, death came to me in the form of a man + (Nash/Nemrod)

whatever happens, we are deathless
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MessageSujetat dusk, death came to me in the form of a man + (Nash/Nemrod)      #☾.      posté le Dim 7 Avr - 18:03
Nemrod R. Pälbar
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Nemrod R. Pälbar
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timelapse : vingt-neuf ans, étonnement la trentaine à cessé de l'effrayer passé les vingt-six ans.
heart rate : parfois il sent encore l'alliance à son doigt, celle qui lui promettait sa fiancée comme partenaire de vie, d'amour, de partage. Ne reste qu'une peau lisse, libre, sans anneaux. célibataire, une vie qu'il s'est résolu à accepter.
purpose : bijoutier de facade, il façonne et crée des bijoux d'une beauté rare pour des îles si décharnées. Mais en arrière boutique, ce sont toutes sortes de poisons, de bijoux macabres qu'il concocte suite aux commandes de personnes aux plus sombres desseins.
magic scale : niveau un, il aspire à retrouver une puissance jadis, il apprend, il se rend souvent à l'école Park. Son état latent d'enfant de savoir ne l'enchante guère.
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at dusk, death came to me in the form of a man
EXORDIUM.
La journée avait été de celles que l'on oublie rapidement car similaire à la précédente. Tu n'aurais pas pensé que cela t'arriverait, de trouver banal une telle infamie. Toi, ici, c'était la plus belle blague au monde. Le plus écœurant, c'est certainement que tu commences à t'y faire. Les jours, les mois ont eu raison de ta haine, de ton mépris. C'est toujours là, latent, t'es hargneux, un clébard amputé d'une patte arrière. Bancal. Incertain. A l’affût. Tu attends l'épée de Damoclès.

Espérant au fond que le réveil sonnera, que les yeux s'ouvriront et que tout ne sera qu'un terrible rêve. Pas un cauchemar, il t'en faut plus, mais un mauvais rêve tout de même. Un rêve où vingt-huit ans de foi irréversibles, de loyauté ancrées ne sont pas suffisante pour le pardon des aînés. Tu n'as rien eu à dire ce jour-là et aujourd'hui tu n'as pas plus à dire. Au contraire, t'as bien fini par comprendre qu'on ne t'aurait pas écouté de toute manière. Bien que tu n'ai aucun pouvoir sur ton ascendance, elle t'es imprégnée. En toi coule le sang de l'infidélité, de la trahison. t'es enragé par essence. T'aurais fini par trahir toi aussi, et ton coven ne fut pas dupe. Pas autant que toi. T'as cru pendant des années qu'il te suffisait d'obéir aux ordres sans réfléchir pour être à l'abri de toute mauvaise surprise. Une vie bien dessinée, d'abord en tant que fils dont on est fier puis en tant que mari qu'on admire et dont on vante les mérites professionnels et magiques.

Te voiles pas la face Nemrod, là-bas t'aurais été un parmi d'autres. T'aurais été chiant comme la flamme grésillante d'une bougie parmi mille autres. Mais t'as brûlé trop vite, trop tôt, et t'as été secoué par le mauvais vent. Aujourd'hui, c'est toi qui crame. Pauvre tas de feuilles mortes. T'es solo, tu l'as toujours été, car ton sang t'y prédestinait. Oui, réfugies-toi dans la destiné, dans tes croyances stupides. Ça te permet de dormir après tout. De te dire que malgré tous tes efforts tu aurais fini ici de toute manière. Voiles-toi là face petit grillé, pour le moment c'est tout ce que t'es capable de faire, non ?

Tu soupires en marchant dans les rues sales de Rockaway. Ton blouson en cuir remonté contre tes oreilles, tu laisses traîner ton odeur de métal fondu le long des habitations trop prisées pour tes petits moyens. Tu seras jamais en haut de la chaîne alimentaire ici, enfin, pas tout de suite, pas comme ça. Tu l'acceptes, pour le moment. Tant qu'on vient pas vous chercher des emmerdes, tu t'en contentes. Tu dis vous, parce que même si t'as été jeté aux loups t'as réussi à trouver un prédateur qui ne t'a pas dévoré. Nash. Elle aurait pu t'avaler tout cru, faire de toi un tas de chair gelée. Mais non, et t'ignores encore réellement pourquoi. C'est pas l'amour qui vous noie et y a des semaines entières où tu peux pas lui parler sans la mépriser. Puis y a ces soirs où vous vous retrouvez dans le salon, autour d'un repas de fortune, avec Salem qui ronronne sur un fauteuil crade à l'autre bout de la pièce. Et vous parlez, des heures. Vous êtes chelou, vous êtes rien de logique. Ça te va.

L'immeuble cogne ta rétine de loin, un soupir soulagé te transperce et te fait accélérer le pas. Tu veux juste rentrer chez toi, retrouver l'obscurité des combles et le verre brisé des rebords de fenêtre. Tu pousses la porte de l'entrée, tu grimpes deux par deux les marches menant au dernier étage. Tu sens votre odeur qui a finit par s'incruster dans les murs du haut de l'immeuble. Les bougies, la cuisine, Salem, son parfum, ton odeur. Cet immeuble c'est vous dans des pierres qui menacent de s'effondrer. Presque poétique. Tu te dis rapidement qu'il faudrait songer à retaper l'appartement, un jour, peut-être. Ouai, tu t'en chargeras.

Tu sais pas si Nash est déjà rentrée, vous vous êtes quittés en pleine après-midi, elle pour rencontrer un potentiel client, toi parce que tu devais continuer une chevalière. Elle n'est pas fini. Demain, peut-être. Tout ça prend du temps. Alors tu sors la clé de fortune, fait tourner le verrou et entres dans le logement. Ton foyer, le votre. Un miaulement rauque vient à ta rencontre et tu regardes à peine Salem avant de poser ton blouson sur un crochet de l'entrée. T'ôte les boots que t'as reçu lors de ton entrainement policier et qui ont connus des jours meilleurs. Tu soupires, à nouveau, tu t'étires. Rapidement tu passes par ta chambre, tu te débarrasse de ton jean sombre, de ton t-shirt et revêt un bas de jogging gris suivi d'un pull trop grand rayé. Tes trapèzes se dessinent doucement dans l'obscurité et le haut de ton torse tatoué joue à un simulacre de cache-cache.

De retour dans le salon tu lèves la main vers la dizaine de bougie situées sur le haut de la cheminée. Tes doigts s'activent, tracent des figures abstraites dans l'air, mais tu t'interromps. Non. C'est dangereux...tu ne peux pas, pas encore. Tu ravales ta fierté et ta déception envers toi-même et te retournes plutôt pour choper une boite d'allumettes sur le comptoir de la cuisine. Tu t'avances vers la cheminée, craque une allumette et entames d'allumer les bougies de l'appartement. Ton sourire est figé en une moue tristement nostalgique. Toutes ces bougies auraient été allumées en même temps il y a deux ans...C'est drôle comment une vie change d'un jour à l'autre...Trop concentré à ta tâche, t'entends pas la porte s'ouvrir à nouveau.

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MessageSujetRe: at dusk, death came to me in the form of a man + (Nash/Nemrod)      #☾.      posté le Lun 8 Avr - 22:50
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Le geste était assuré et minutieux. Nashandrä, ravie de l’éclat du bijoux prit un instant pour le contempler. Il s’agissait là d’un magnifique sautoir en argent (sur lequel le poinçon de Nemrod était présent), ornementé d’une magnifique pierre taillée d’un rouge étincelant que son associé venait de terminer. Chaque rayon de lumière traversant la pierre fine lui donnait un éclat bien propre à lui même, sublimant la pièce. Les deux mains sur ses hanches, la jeune sorcière emetta un léger son en guise de contentement. La boutique et les pièces qu’ils proposaient étaient comme eux, atypiques et hors du temps. Contrairement à leurs appartement, The Rust Wolf était un endroit lumineux et soigné. De nombreux bijoux étaient exposés dans de larges vitrines, le mobilier avait été récupéré mais retaper de façon sobre voire moderne. L’ambiance était épurée, comme pour ne pas voler la vedette aux différentes collections qu’ils proposaient à la vente.

Le temps filait à une vitesse folle. L’enchanteresse avait un rendez-vous avec un potentiel futur client qu’elle devait aller rencontrer sur le toit d’Itaque, son lieu de rencontre. Un bref coup de rangement, une note laissée sur la porte afin que Nemrod puisse travailler tranquillement dans l’arrière boutique sans être dérangé et elle se mit en route. La journée n’était pas forcément belle, mais pas forcément grise non plus. La fraîcheur du printemps commençait peu à peu à remplacer le froid mordant de l’hiver que Nashandrä aimait tant. Lentement mais sûrement, le vert commençait à redonner vie à la péninsule chassant presque son aspect froid et non accueillant. Tandis que la sorcière marchait à travers la dixième zone, son esprit divaguait à travers les souvenirs que renferment ces lieux qu’elle avait toujours connus pour ainsi dire. La vie avec Siobbhan était la chose qu’elle chérissait plus que n’importe quelle autre sur terre. Cette femme a construit de toute pièce l’enchanteresse qu’est devenue la déviante d'aujourd’hui. Une femme forte, indépendante, loyale et juste. C’est à sa mère adoptive que Nash doit ses qualités et cette envie de manger le monde. Sa mère lui fit don des clefs nécessaires à la survie dans la zone dix c’est à dire: l’entraide, le savoir, la débrouillardise… Et tout ceci est obligatoirement nécessaire pour quelqu’un qui survit seul ici.

Une fois arrivée au dernier étage de l’immeuble, Nash se débarrassa de son épais blouson de cuir vieillit par le temps. L’ambiance était chaleureuse, tamisée. Il flottait dans l’air une odeur d’alcool, de bois vieillit, et de nourriture à vous ravir les papilles. La sorcière pénétra dans l’enceinte du restaurant pour gagner sa table habituelle qu’elle avait réservé plus tôt dans la journée. En quelques semaines, Nashandrä était devenue une véritable femme d’affaires avec un sens de la vente parfait. Peut-être tenait-elle ça de ses années de passes et de deal, d’une manière ou d’une autre cela lui servait pour son propre business. Le client de ce début de soirée ne tarda pas à la rejoindre, d’un pas peu assuré. L’homme se mit à table maladroitement, et prit sa commande sans même lever les yeux ni adresser quelconque mot à la femme avec qui il avait rendez-vous. Encore un qui allait nécessiter tact et patience.

Contre toute attente, les besoins et désirs du clients furent vite cernés. Nashandrä lui fournit un devis et un croquis de la pièce qu’il venait de lui commander, et la livraison du bijou était prévu pour la semaine suivante. L’argent de la vente empoché, c’est avec un sourire que la sorcière mit fin à cette entrevue qui venait de finir en beauté sa journée. Un grognement sortit de son ventre, incapable de résister aux douces effluves provenant des cuisines. Remettant son perfecto, et quittant les lieux la sorcière se mit dans l’idée de faire quelques courses avant de rentrer sachant que son chef personnel lui concoctera un magnifique petit plat pour elle aussi. Parce qu’il fallait avouer que Nemrod avait des défauts à la pelle. Mais face à ses petits plats mijotés Nash ne pouvait pas résister longtemps, elle qui passait son temps à s’affamer.

Pendant les mois qui suivirent l’arrivée de l’ancien soldat à l’appartement, les nuits furent compliquées. La cohabitation également. Il faut avouer que Nash avait peut-être été un peu extrême en ligotant l'homme qu'elle venait de trouver à une chaise, le menaçant d'un coup de grimoire sur le crâne s'il tentait quoi que ce soit. La jeune wicked avait patienté jusqu'au réveil du soldat sans nom, fière de sa prise. Elle ne se souvenait que trop bien que de ce brouillard épais, et vicieux. Elle se souvenait de ce goût âcre dans la bouche, de cette sensation de gêne à chaque respiration. L'incapacité à voir plus loin que le bout de ses mains, les bourdonnements et les cris tout autour d'elle. Il y a cet ascenseur émotionnel qui reste ancré dans sa chaire, le soulagement de retrouver Siobbhan pour la perdre des mains d'un soldat la seconde d'après. Il fallait qu'elle le fasse parler. Qu'il avoue le mal qui lui avait fait. Ensuite elle prendrai sa revanche, du moins c'est ce qu'elle pensait.

Et pourtant. Le chemin pour en arriver là fut compliqué. Entre méfiance, accès de colères, menaces et frustration; de bonnes choses sont quand même à noter. Leurs relation s’est déconstruite pour se reconstruire. Peu à peu elle oubliait le soldat de rouille impitoyable qu'il incarnait pour devenir cet homme torturé et frustré. L'enchanteresse le découvrait studieux, méticuleux, cordon bleu pointu et tailleur de pierres hors pair. Petit à petit, les traits froids et impassibles qui hantaient ses nuits se décrispèrent pour devenir plus familiers, et agréables. Chaque jour ils travaillaient ensemble, s'exercaient ensemble, s'améliorant ensemble. Comme pour trouver un moyen afin d’arrêter de survivre. Car eux aussi méritaient la vie après tout.

C’est avec un lourd sac rempli de victuailles que Nashandrä gravissait les marches de leur immeuble menaçant de s’effondrer. Ne prenant pas la peine de rentrer les clefs dans la serrure, la sorcière poussa la lourde porte de son appartement. Débouchant dans l’entrée de l’appartement, Salem, leurs chat la gratifia d’un miaulement rauque dont lui avait le secret. La jeune femme se mit à genoux posant son sac sur le sol pour pouvoir accorder d’affectueuses caresses au matou demandeur. Rapidement débarrassée de ses affaires, gagnant le salon s’illuminant peu à peu. “Fais gaffes, tu vas te brûler.” le ton était taquin, joueur comme à chaque fois qu’elle lui faisait une remarque du genre. Nash adossée contre l’encadrement de porte du salon, tenait fièrement son sac remplis d’aliments à la main. Le posant sur la table basse bancale, l’enchanteresse se permit un moment de répit et s’affala sur leurs canapé. “Le passage de commande est fait, payé cash d’avance. Je t’ai ramené le croquis, il me reste à voir le sortilège à poser dessus. Mais le plus important, c’est que j’ai ramené de quoi faire à manger!” Son ton d’abord sérieux devint rapidement plus léger. Peu à peu la pression de la journée tombait, tout comme la nuit dehors.

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MessageSujetRe: at dusk, death came to me in the form of a man + (Nash/Nemrod)      #☾.      posté le Mar 9 Avr - 16:08
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heart rate : parfois il sent encore l'alliance à son doigt, celle qui lui promettait sa fiancée comme partenaire de vie, d'amour, de partage. Ne reste qu'une peau lisse, libre, sans anneaux. célibataire, une vie qu'il s'est résolu à accepter.
purpose : bijoutier de facade, il façonne et crée des bijoux d'une beauté rare pour des îles si décharnées. Mais en arrière boutique, ce sont toutes sortes de poisons, de bijoux macabres qu'il concocte suite aux commandes de personnes aux plus sombres desseins.
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EXORDIUM.
T'es pas sensé te brûler. T'es pas sensé perdre l'usage de tes pouvoirs, de ta magie. Tu n'avais jamais imaginé en être privé un jour. Techniquement, d'ailleurs, tu n'en ai pas privé. Mais risquer à t'y frotter sans des mesures de précautions pourrait bien réduire en cendre l'immeuble, le quartier, et toi-même. Par les yeux sombres...que l'existence est ironique, presque aussi sarcastique que toi. T'es nais béni de magie, et te voilà privé de tes enseignements. C'est vraiment le pire des fléau, l'ignorance. Une plaie d'Egypte réservée à ceux ayant été trop ambitieux et étant sortis trop bruquement des lignes tracées par les Suprêmes et la cour...

Ce serait mentir que de prétendre que ta situation ne t'a pas changé ton regard sur toute l'organisation de New York. C'est...enfin, tu ne l'avais jamais remis en question jusqu'à présent et les décisions de la cour de justice n'avaient jamais, au grand jamais, été remises en question par toi ou tes paires. Mais à croire que l'on ne se soucie de quelque chose qu'à partir du moment où on en est victime. T'as jamais rien eu à redire sur le traitement des bannis, sur l'excès de zèle de tes collègues de rouille ou sur toi-même. Tu te souviens par bribe, la nuit, des actes répressibles dont tu as été témoin et acteur de premier plan. Une menace par-ci, un coup dans le genoux par-là...puis les menaces, encore, et les coups, toujours. Faire craindre le bruit des bottes des soldats de rouille pour que Rockaway s'abaisse à sa loi brutale et ses élans d'arrogance.

Des crevards en armure.

T'as honte, parfois, souvent. Y a des visages que tu reconnais, des cicatrices dont t'as été le commanditaire. Tu essais de ne pas te faire reconnaître mais ceux dont la vie fut bousculée par tes poings et ta fumée se rappellent de toi. Ton visage. Tes yeux sombres et ta peau dorée. Y en a pas beaucoup des comme toi, dans les forces armées. T'es le bridé aux poings peu cléments qu'à grimpé trop haut trop vite pour finalement brûler ses ailes de mensonge. On t'a menti sur ton origine, sur tes gênes et tu traînes encore l'impression que ce mensonge te suivra toute ta vie. Avant tu étais un soldat parmi tant d'autres. Doué, certes, mais comme les autres, mêmes fringues, mêmes attitudes, mêmes ambitions, même maison, mêmes gémissements au cœur de la nuit car mariages identiques et désirs sens harmonies. T'étais rien de bien spécial. Et maintenant t'es une tare. Le building de ton identité s'est écroulé et ne reste que les cendres et la fumée des cadavres du passé. Qui est ton père ? Où est ta mère ? T'en sais rien. Peut-être qu'ils se sont retrouvés, peut-être qu'ils sont heureux, et que tu n'existes plus pour eux. Existent-ils encore pour toi ? T'en sais rien. Tu as envie de les retrouver pour les pulvériser autant que les enlacer. T'es pas très bien dans tes sentiments, pauv' gosse.

Salem miaule, les bruits de pas dans l'entrée puis le salon te font relever la tête quand la remarque moqueuse de ta colocataire et associée parvient jusqu'à tes tympans. Tu la regardes, soulevant un sourcil.
- Fais gaffe, je pourrais faire exprès. réponds-tu sans une once de nuance dans ta voix.
Et à vrai dire, tu viens de mentir. Même en le voulant très fort, tu connais plus la formule d'inflammation. Les cours de Themis n'ont pas encore abordé ce point, alors tu restes incapable d'allumer une bougie ou une gazinière. Parfois même tu te réveilles et tu te rends compte que la fumée s'écoule de ton nez, du creux de tes yeux. Si tu fais pas gaffe avec la fumée tu serais foutu de t'intoxiquer toi-même. Idiot. Alors tu t'assois, tu te concentres, tu te calmes. Éventuellement la fumée disparaît avant de réveiller Nash dans la chambre voisine.
La silhouette de Nash s'affaisse sur le canapé tandis que tes yeux se braquent sur le sachet rempli de victuailles. Elle sait exactement comment t'attendrir à la fin d'une journée épuisante, comme celle que tu viens de vivre. Pas éreintante, juste plus chargée en travail que d'autres. La sorcière te fait un récap' de sa rencontre et tu tends la main pour récupérer le croquis que tu examines rapidement. Pas du grand oeuvre, pas énormément de détails. Tu demandes pas de qui ça vient, pour qui c'est. Ce n'est pas ton affaire, ça ne te regarde pas. Tu serais complice volontaire dans le cas contraire et tu préférerais autant plaider que tu n'en savais absolument rien. T'as juste taillé et assemblé, t'as fait ton taff. Reposant le croquis tu te baisses vers le sachet, l'ouvre et jette un coup d'oeil. Un peu de viande, des légumes et un peu de fromage. Bien, très bien, un discret sourire se dessine sur tes commissures.
- Cool, on mourra pas de faim ce soir. Y en a même un peu pour toi, tas de poils. dis-tu en tournant ta tête vers le chat affalé.
Tu te redresses et reprend les allumettes. T'en craques une, tu continues d'allumer les mèches tandis que l'odeur de la cire et de la fine fumée emplie tes poumons. T'aimes cette odeur, clichée mais tu t'en moques.
- Beaucoup ou peu faim ? que tu demandes, toujours attelé à ta tâche. Enfin pourquoi je demande, j'entends ton bide d'ici. T'as mangé ce midi ?
Avant tu demandais jamais. Avant tu t'en fichais qu'elle se nourrisse bien, qu'elle ne risque pas de s'effondrer à chaque coin de rue. Tu t'attendris, un peu.

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MessageSujetRe: at dusk, death came to me in the form of a man + (Nash/Nemrod)      #☾.      posté le Mar 9 Avr - 20:46
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Le gros chat noir dut s'y reprendre à deux fois pour atteindre les genoux de sa maîtresse. Gros cul, songea t'elle. Se redressant légèrement pour que l'animal puisse trouver une position confortable sur ses genoux, la jeune femme aux cheveux bleus retint encore une fois un énorme grognement provenant de son ventre auquel elle ne prêta pas plus d'attention. Tirant un des tiroirs de la table avec précaution afin de ne pas l'achever, pour en sortir une petite blague contenant du tabac. Tandis qu'elle se mit à se rouler une cigarette, son colocataire finissait d'examiner son croquis. Bon il fallait avouer que c'était pas du grand art, mais elle faisait des efforts pour s'améliorer! De toute façon, Nemrod n'était pas du genre à poser trop de questions. Peut-être que son passé de soldat obéissant sagement continuait d'exister de cette façon.

L'intêret de l'ancien homme de rouille fut vite reporté sur le sac de course posé à côté de lui. Il jaugea rapidement le contenu, et là aussi Nashandrä avait fait des efforts. Du pain frais, et pas rassis de la semaine dernière, de la viande accompagné de fromage, quelques légumes et roulement de tambour d'une petite bouteille de vin. Le bon alcool était rare et compliqué à trouver, mais avec quelques contacts tout était possible et réalisable. C'était la petite attention personnelle pour Nem, car elle savait qu'il aimait ça. Il nota cependant la boîte de conserve dans le fond du sac destiné à Salem qui lorsque son maître s'adressa à lui lui répondit d'un baillement. La sorcière saisit une des nombreuses allumettes présentes dans la salle à vivre et alluma sa roulée sur laquelle elle tira longuement avant d'en recracher l'épaisse fumée.

L'homme se remet à allumer les bougies de l'appartement. " Beaucoup ou peu faim ? Enfin pourquoi je demande, j'entends ton bide d'ici. T'as mangé ce midi ?" Son ton faussement accusateur aurait put paraître cynique s'il ne s'en était pas suivi d'une question posée sérieusement. "On peut se nourrir d'odeurs? Non parce que ça sentait foutrement bon chez Itaque encore fois..." Comment éluder une question? Tout simplement en posant une autre question. Entre l'installation de la nouvelle collection, le rendez-vous avec le nouveau client et la centaine d'autres choses dont elle devait s'occuper, Nashandrä n'avait encore une fois rien avalé de la journée. Pendant des années, la faim était le lot quotidien de la jeune wicked. C'est comme ça ici, si t'as pas de chance. Maintenant, elle pouvait se permettre de temps à autres de faire péter le bouchon d'une bouteille de vin. Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre.

Rapidement dégoûtée par le tabac qui avait sûrement prit l'humidité, Nash vint écraser son mégot dans le large cendrier posé non loin d'elle. L'appartement était maintenant éclairé de toutes parts par de nombreuses bougies lui donnant son habituelle ambiance tamisée que la sorcière aimait tant. "Et toi, t'as mangé?" demanda t'elle innocemment en crachant sa fumée par le nez. La touffe bleutée se releva du canapé pour aller chercher la gamelle de l'animal qui se contenta de se laisser rouler sur le sol dans l'action. L'animal ne resta pas longtemps dans son état somnolant car il rappliqua aux pieds de Nash dès la pâtée versée dans sa petite assiette, ronronnant. "Mollo l'asticot, sinon on va finir par devoir te mettre au sport!" lanca t'elle au chat noir, qui comme le vorace qu'il était, se régalait avec son repas du soir.

Toujours debout, la sorcière se mit en direction de sa chambre, afin d'ôter ses vêtements trop serrés. Laissant la porte ouverte derrière elle comme à son habitude, elle entreprit de se déshabiller afin de se changer. Ses vêtements tombaient uns à uns sur le sol, laissant découvrir sa peau encrée. Ses tatouages faisaient intégralement partie d'elle, racontant pour certains son histoire tandis que d'autres représentent runes et inscriptions magiques. Larges ou petites pièces, de la tête aux jambes son corps avait été marqué à l'encre à travers les années. De nombreuses cicatrices également parsemaient son corps, appartenant à la période la plus inconfortable de sa vie. Elles aussi racontent son histoire, du moins c'est ce qu'elle se disait afin de les accepter plus facilement. Ce n'est pas comme si elle pouvait y faire grand chose maintenant.

Nashandrä lâcha un soupir de soulagement lorsque son soutien gorge tomba à ses pieds. Enfilant un large tee-shirt blanc qui lui tombait sur ses fesses qui elles ne portaient qu'un boxer noir, la sorcière retourna dans le salon. Attachant ses longs cheveux bleutés en un énorme bun sur le sommet de son crâne, l'enchanteresse se mit en quête de verres et d'un tire bouchon. Se hissant sur la pointe des pieds, elle saisit deux verres totalement dépareillés sur le haut de son buffet. "Je suis pas calée en vins, j'avais aucune idée de ce que tu préférais du coup bah j'ai suivi mon instinct!" espérons qu'il leurs porte chance, son instinct. Habituée aux alcools plus forts pour soigner ses maux, Nash se souvenait que Sören lui en raffolait. Installant les verres sur la table, et toujours à la recherche de son tire-bouchon Nashandrä laissait ses yeux se perdre dans le vide à la pensée de son frère adoptif. Car lui aussi lui avait été retiré trop tôt, des mains des soldats de l'autumn court. Un frisson la parcouru de part en part à l'idée que Nemrod ai également put faire part de cet assassinat odieux. Combien des siens étaient morts en protégeant les wickeds ainsi que la famille Savarechi? Son coeur se serrait dans sa poitrine.

"Trouvé!" Pour sûr, la place d'un tire-bouchon n'était pas dans une bibliothèque. Allez savoir. Elle aurait pu blâmer l'homme qui se tenait devant-elle de tout ses malheurs. De la destruction de sa famille, de la mort des siens. Mais ce sorcier était tout aussi brisé qu'elle, tout aussi abîmé. N'avait-il pas été puni assez sévèrement par son bannissement? Sa chute avait-elle suffit à faire naître un homme nouveau? Un homme bon?  

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MessageSujetRe: at dusk, death came to me in the form of a man + (Nash/Nemrod)      #☾.      posté le Mar 23 Avr - 20:23
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purpose : bijoutier de facade, il façonne et crée des bijoux d'une beauté rare pour des îles si décharnées. Mais en arrière boutique, ce sont toutes sortes de poisons, de bijoux macabres qu'il concocte suite aux commandes de personnes aux plus sombres desseins.
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EXORDIUM.
T'as appris à allumer des bougies sans la moindre allumette dès ton plus jeune âge. Huit ans ? Non ? Peut-être. Tu ne sais plus. Ce que tu sais, c'est que tu savais. C'était inné. Le feu, la chaleur, les métaux qui fondent au contact d'une peau volontairement embrasée et calcinée. Tu étais la pierre de lave enfumée que l'on lance dans les émeutes sans se soucier qu'elle ne s'éteigne. Puis t'es parti en fumé. Toi et ta maîtrise.

Soudain, tu as eu besoin allumettes.

Puis à ce stade, ce n'est plus de la honte. C'est l'obscurité. Tu aurais honte si tu savais qu'il te suffisait de faire certaines choses pour te renchérir de tes pouvoirs passés. Seigneur, parfois tu rêves de ta puissance passée. Comme la bombe pleure ses particules d'avant explosion. C'est ça...T'as explosé. Et tu dois récupérer les morceaux, sauf qu'ils sont minuscules, dissimulés et brûlants. Et que désormais, le feu te brûle. Un souvenir vif, douloureux. La première fois. C'était il y a quoi...cinq mois ? T'étais encore têtu, persuadé qu'on viendrait te rechercher une fois qu'ils se seraient rendu compte que t'as rien à faire là. Mais ils ne sont jamais venus. Ils ne viendront jamais, sauf si ce n'est pour t’assommer de leur autorité. Tes anciens camarades sont tes traqueurs. Ceux qui suivent tes pas dans la cendre chaude. Ils ont l'odeur de la trahison affectif. Mais il n'y a pas de place pour le cœur dans l'armure de rouille, tu le savais, maintenant tu le subis.
La première fois que ta peau à crié sous la chaleur ardente, tu te défendais. Le feu, c'est ton arme, pas ton poison. C'était sensé être comme ça. On t'a menacé, on a essayé de t'agresser au coin d'une rue de Rockaway, comme tant le font si souvent. Une victime de plus, une ombre comme les ombres. Sauf que t'as riposté. T'as tendu ton poing et l'a écrasé contre sa mâchoire. Il t'a regardé avec effroi tandis que le feu qui entourait instinctivement tes doigts se collait et se propageait sur ses joues et ses épaules. T'as pas remarqué qu'il t'avait lâché, t'as pas entendu ses cris. Les tiens étaient plus forts, plus surpris, plus ardents. Tu hurlais ta peau qui crame et tes phalanges qui crissent sous la chaleur nouvelle. Toi, Nemrod, tu t'es brûlé.

Depuis, ta main gauche elle tremble un peu et elle porte les marques de ta déchéance. De quoi te garder à ta place.

Tes réflexions sont brisées par le corps de Nash mis en mouvement. Elle s'est levé et se dirige vers ses quartiers personnels, sa chambre. Tu jettes un coup d’œil à Salem qui se lèche les babines devant sa pitance de qualité appréciable bien que pas royale. Après tout, y a et n'y aura jamais rien de royal dans les quartiers des îles des bannis. Ce sera poussière, mais peut-être qu'un jour les immeubles arrêteront de s'écrouler sur eux-même et que les gens comprendront qu'ils n'ont pas besoin de faire partie des bandits pour avoir une bonne vie. Un jour, peut-être, les bannis ne seront plus les clichés des exclus.
Tu suis du regard la silhouette de Nash, elle qui s'engouffre dans sa chambre ne fermant pas la porte, comme une invitation distraite à ne pas couper le lien entre toi et elle. Parfois tu te dis que vous n'avez pas assez de distance pour protéger vos propres intimités. Puis le reste du temps, tu te dis que l'intimité et les jardins secrets c'est trop compliqué pour des sorciers sans connaissances et des bannis sans avenir. Les deux côtés de la cuillère. C'est avec cette pensée en tête que tu attrapes quelques ingrédients du sachet pour aller les poser sur le plan de travail de la cuisine, ouverte sur le salon, la salle de vie. En passant devant la porte de la chambre, tes pupilles épient rapidement, un instant.

Ce dos tatoué, ses jambes tatouées. Tout est gravé, colorié. Tu te dis que si vous n'aviez pas ouvert une boutique de bijoux dans un taudis, vous auriez pu faire de bons artistes. Mais ça paie moins. Et sur les îles, manger devient vite une nécessité surpassant les désirs parfois plus fous. Tu te détournes de l'image renvoyée par la sorcière de glace tandis que tu remontes ton col pour couvrir tes clavicules. Le manque de tissu sur son corps t'as ramené à ton propre vêtement, reposant sur tes muscles dessinés mais pas imposants. Le but, dans ton ancienne vie, c'étai d'être efficace, pas prendre trop de place. Ils voulaient des prédateurs, pas des bœufs.

Tu réfléchis, elle revient, elle réfléchit. Vous êtes deux têtes pensantes et muettes. Les pensées de l'un, les pensées de l'autre, elles interviennent tant et tant de fois dans vos quotidiens que vous pourriez aussi bien être cinq dans cet appartement. Toi, tes pensées, Nash, les siennes, et le chat. Tu relèves la tête et revient près du canapé lorsque ta camarade pose une bouteille de vin au centre de la table basse. Deux verres l'y rejoignent et bientôt le tire-bouchon sort de sa cachette sur la bibliothèque. C'est pas que l'appartement n'est pas rangé, c'est que vous avez votre propre définition de chaque chose à sa place. Tu t'avances vers Nash, remarque ses jambes nues, n'en dit rien. C'est chez elle, elle fait ce qu'elle veut, montre ce qu'elle veut. Tu n'en es pas gêné, loin de là. Tu aimes les belles choses et dans un écrin de merde comme Rockaway, ce n'est jamais de refus. Tu t'approches donc, prenant délicatement le tire-bouchon entre tes doigts, la remerciant d'un signe discret de la tête.
T'attrapes la bouteille, tu l'invites à s'asseoir. Aussitôt dit, aussitôt fait, le bouchon se déloge et l'odeur de l'alcool doux s'échappe du goulot. Le vin, le seul alcool que tu t'autorises encore. rien d'autre. C'est l'alcool qui a poussé ta mère à la révélation de ses méfaits. Ça t'a marqué, pour ne pas dire traumatisé. Le bouchon rejoint la surface de la table et entre tes doigts tu attrapes le premier verre. Tu soulèves la bouteille, remplis le verre de son poison rouge et le tend à ta partenaire de vie et de business.
Ton verre, tu le remplis de moitié, point trop n'en faut. Reposans la bouteille sur la table, tu t'assois sur le canapé le verre dans la main gauche, le bras droit posé sur le dossier du canapé, les jambes relachées. Quelques mèches trainent devant tes cheveux et tu lèves ton verre vers Nash.
- A Salem, qui bientôt pèsera plus lourd que nos crimes sur cette foutue planète.
Et c'était un défi ambitieux.
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MessageSujetRe: at dusk, death came to me in the form of a man + (Nash/Nemrod)      #☾.      posté le Sam 27 Avr - 20:21
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HE WEARS THE SMELL OF BLOOD AND DEATH LIKE A PERFUME.
L'homme face à toi lève son verre, et portes un toast en l'honneur de votre chat dont la silhouette ne cesse de s'empater au fur et à mesure des jours passés chez vous. Un début de sourire naît sur le coin de tes lèvres, vite rattrapé par une pensée volage. Le sorcier parle de vos crimes commis d'une façon légère. Ouais t'en as fais des choses, mais uniquement pour ta survie et ceux des tiens. C'était pas de gaieté de coeur que t'allais faire des passes de drogue pour gagner assez d'argent pour nourrir les marmots à la maison. Ca t'enchantais pas de devoir rouler des gens bien dans la farine pour pouvoir subsister. Et pourtant c'est comme ça ici, et si tu devais le refaire, tu referais tout à l'identique. Alors que certains trinquent à la vie, tu te contentes de lever ton verre à la mort. A Siobbhan, Sören et les autres. Ceux qui pourrissent sous terre pendant que tu mènes ta barque du mieux que tu peux.

Tu descends ton verre d'une traite, comme l'éternelle barbare que t'es. Le goût de vin te déranges légèrement, t'y es pas habituée.  T'essaie de tenir loin de l'alcool et de la colère que ça t'apportes. Tu te souviens que y'a pas si longtemps tu finissais ivre morte sur ton canapé rapiécé à chacune des aubes que le monde te présentait. T'as toujours eu ce côté de toi qui cache ses blessures dans des solutions de facilité. "Franchement, rien ne vaut un bon whisky. C'est ton côté mondain ça, la vinasse." Tu te mets en tailleurs sur le sofa, ta peau bariolée bien exposée. Ton regard balaie l'appartement à la lumière tamisée que t'as mis des mois à perfectionner. Tu te sens bien, à l'aise, chez toi.

Tandis que tu laisses petit à petit la pression de ta journée s'évaporer et tes membres se déraidir; tu te permets d'observer discrètement l'enchanteur qui partages ton appartement. La touffe de poil noir qui partage votre toit bondit du peu d'élan qu'il lui est accordé sur ses genoux. Saloperie de chat, tu comprends pourquoi il s'évertue à lui donner de l'amour c'est toi qui les a sortit de la rue. Tes yeux froids continuent de regarder l'homme proche de toi. Tu t'es habituée à cette mine déconfite, cette politesse presque maladive. Tu te demandes si ton quotidien serait encore aussi agréable sans lui maintenant. Il est aussi chaud que tu n'es de glace, les deux parfaits opposés qui n'étaient jamais sensés se croiser. Nemrod t'as rendu ce qu'on t'avait enlevé des années de ça. Il t'avait redonné l'envie d'aller de l'avant et de construire quelque chose de durable parmi toute cette merde perpétuelle de la péninsule new-yorkaise.

"Bon sinon, tu comptes me cuisiner quoi de bon avec ce que je t'ai ramené?."  T'es loin d'être conne, et en plus de ça tu crèves la dalle. Ton ventre grogne à rompre le silence morbide qui règne dans le salon. Une chose est sûre, ni l'un ni l'autre n'êtes très doués pour la conversation.

Tu te lèves avec une motivation dont tu t'ignorais incapable et te ressers un verre. Ouais, c'est pas terrible terrible mais bon. Une fois ton verre rempli du liquide rougeâtre alcoolisé, tu te diriges vers ta bibliothèque bancale et t'accroupis dans un craquement de genoux. Tu laisses tes doigts effleurer ta collection de vinyles que t'as chiné ici ou la, passion qui te viens de ta mère. Styles et noms différents se mêlent dans un ordre anarchique dans lequel tu te retrouves parfaitement. T'optes pour un truc assez soft, parfait pour son rôle d'ambiance. Tu places le large disque sur le plateau tournant puis positionne le bras dessus.

Rompant le silence, une douce musique entraînante vient chatouiller tes oreilles. Tu te rapproches du canapé, prenant ton verre dans la main tournant sur toi même. T'es de bonne humeur ce soir. Que ce soit par la bonne bouffe en vue, la vente conclue ou ton quotidien s'améliorant tu te sentais l'âme de fêter ça. Tu te trémousses tout en portant le verre à pied à tes lèvres fines. Tu te laisses rarement aller, de la bonne façon. Rares sont les moments où tu t'autorises d'avoir l'humeur légère. Tu regardes Nem, toujours assis le gros chat sur ses genoux. "Fais pas la gueule, t'es plus un monstre." alors pourquoi hantait-il encore certains de tes cauchemars? Pourquoi tu redoutes ses moments d'absences ou de colère? Même amnésique, il reste redoutable. Tu sais que ces traits magnifiques n'ont pas toujours été torturés, tu te souviens d'eux durs et impitoyables.

A la fois consciente, et de plus en plus inconsciente tu te permets d'apprécier sa compagnie tout comme tu peux la trouver douloureuse à certains moments. Dans le fond, t'espères que ça changera. Que t'oublieras le soldat de rouille pour Nemrod, juste Nemrod.
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