flowers of death (armysa)

déviance sublime. perdition magique s’incrustant dans les aspects les plus anodins de la ville. impossible de distinguer la moindre parcelle de normalité à travers la péninsule. nature si paisible devant un capharnaüm sans nom alors que les oeillets mortels se propageaient d’une manière hasardeuse. l’attention de l’automne faisait défaut parmi cet environnement alors que la faune trouvait sa déchéance depuis le dernier rituel magique. simple façade morose pour un marché implicite. les échanges vont de bon train pour trouver la moindre denrée consommable des covens. grimoires, sorts ou encore bibelot magique. communauté friande du moindre apport magique comme une addiction donc ils n’arriveraient jamais à se guérir. enfant des ténèbres n’appréciant point que la couverture florale soit tiré pour que les deals apparaissent à la vue de tous. une protection nécessaire dans cette lutte contre le totalitarisme que les covens promulguait depuis des générations. enfant sauvage s’arrogeant le moindre droit dans une parcelle de terre connue. ses phalanges contre les épines tortueuses de la rose, carmin affriolant l’épiderme de ses empruntes digitales, fin sourire torturant la faciès apaisé qu’elle pouvait laisser paraître. la fin florale approchait plus les minutes défilaient, l’heure du repas tonnant dans les estomacs les plus impatients. « armand. » simple patronyme offrant le plus grand réconfort à ses doutes. trinité céleste ne pourrait compter que sur elle pour s’élever, la sainte famille ayant besoin d’alliés puissants et charismatiques pour grossir les rangs. « glad you could make it here on time. » qui de mieux que l’enfant prodigue ayant tout perdu pour poursuivre l’ultime guerre. ensemble, ils obtiendraient ce que les dieux leur avaient promis depuis la nuit des temps. elle le savait. les astres avaient parlé, les cartes s’étaient penchées en leur faveur. cartomancie maîtrisée, l’enfant des astres pourrait s’élever parmi les dieux tel était son objectif. destinée bien trop complexe pour être dévoilée à quiconque, peu ne pouvant comprendre ses choix.



@armand de valois

prince de son propre royaume, armand il déambule dans les allées connues, tourne au coin des échoppes familières et laisse son nez s’imprégner de la douceur odeur ambiante. l’on pourrait presque croire que tout va bien, quand on se balade par ici. presque croire que la rage ne coule pas dans les veines, que des envies de guerre résonnent dans les os, que la misère ne tente pas désespérément de s’installer un peu plus dans les foyers. réunion au sommet qui est prévu, là, dans les tréfonds d’un quartier que le tout new-york aimerait oublié. l’éblouissante normalité qui éclate aux quatre coins des pétales colorés. cela semble à la fois une éternité et une seconde qu’il n’a pas rejoint la sombre princesse et la délicieuse folie qui veut s’éprendre de son coeur. elle fait bouillir son sang, la fairchild, fait s’hérisser son pelage de lion blessé, rejeté, oublié. fauve qui déambule, qui prétend. apparences trompeuses, comme toujours, car la bête n’est pas là pour trouver sa proie, mais bien son égal. peut-être même son supérieur en terme de malice, d’espièglerie, de folles ambitions. c’est lui qui semble fou ici pourtant, à marcher avec le menton levé et le sourire au bord des lèvres droit dans l’étreinte de la vipère. persuadé qu’il est de pouvoir s’en sortir indemne, tel un automne marchant en plein milieu du feu de l’enfer. elle est la plus dangereuse des fleurs ici, et c’est cela qui l’attire et fait ronronner son âme, bien incapable de suivre les règles et de rester à sa place. “nysa, dear,” qu’il lui offre de manière doucereuse, grand félin se recouvrant d’écailles luisantes le temps d’un instant. il est lui-même et quelqu’un d’autre à la fois, en sa présence. “i would not have miss it for the world, you know that.” prince qui lui offre son bras d’un mouvement qui crie la force de l’habitude, l’éducation qui n’a rien à faire sur la péninsule. “how is everything going, these days ?” sa famille, son ambition, sa révolution, son église. sa présence ici.

 

Persévérance initiale simulacre d’une veine tentative des covens pour ne rien dévoiler. La flore s’affaisse sous les contraintes d’une survie. L’humanité ou l’environnement, la magie procédait à un nouveau système de sélection naturel où seul les plus forts survivront. Enfants par dizaine souffrant sous son égide, l’orphelinat se transforme en hospice alors que les jeunes deviennent une entité magique déréglée depuis le dernier rituel. Enfant des ténèbres ne pouvant voir une nouvelle mort. Petite princesse ayant pour seul crime d’exister, faucheuse la trouvant sous le simple toucher d’un autre être d’innocent. Dix ans et déjà son premier meurtre. Désespoir ancré sous les traits juvéniles, empli d’une culpabilité qui ne devrait exister. pathétique punition des divinités. If only. Le temps résonnait pour la déchéance suprême. Rose perlée détruite par les ravages de la magie, tout se mourait à vitesse grand v dans le coin. « the nature is dying. Fast. Did you notice it ? » enfant sauvage s’improvisant simple observatrice des ravages du temps. L’incapacité d’un leader de s’approprier la colère de ses semblables. Trop peureux pour le combat qui s’annonçait. Ses phalanges arrachent les pétales fanées d’un mouvement impitoyable, les tâches blanches pavent le chemin emprunté. Son bras se repose dans celui d’Armand, éducation bourgeoise peu connue qu’on avait pu lui inculquée. A lady needs to know her manners my darling girl. « tell me armand, what do you think about a world without any supremes ? a world where a conglomerate can rule over any wizards ? » passif connu de tous alors que le régicide raté se baladait dans toute sa splendeur. Poupée folle lui offrant une seconde chance d’atteindre le destin que lui réservait les astres. Loin de la candeur enfantine, il était prêt pour rejoindre une cause plus noble. Leurs patronymes entremêlés n’apporterait que grandeur dans cette ville en perdition. Il était grand temps de rendre ses lettres de noblesse à la magie. Délira fanatique nécessaire à une survie du grand nombre.


@armand de valois  

l’hadès et perséphone des temps modernes, lointaines réincarnations des deux sombres souverains déambulant parmi les mortels. foule qui s’écarte, marée humaine prudente face à eux et leur aura chaotique. marche presque triomphante des enfants déchus, d’une royauté oubliée. désir de ramener à la vie un empire tout entier, de reconstruire un royaume sur les cendres du dernier. alliance providentielle et terrifiante, union qui ne devrait sûrement pas avoir lieu pour le bien de tous. et pourtant, armand il a l’impression de marcher vers son futur, là, un bras autour du sien et les fleurs les entourant. “i’ve noticed people dying. nobody seems to care, though.” ce n’est pas une accusation contre elle, cependant. celle-là, elle est dirigée contre les suprêmes, contre les covens, contre ceux qui se veulent dirigeants mais qui jètent ceux qui ne leur conviennent pas comme l’on se débarrasse d’un jouet devenu ennuyeux. “they say that nature always finds a way.” qu’il ajoute, cependant, et ses doigts agiles s’agitent en direction d’une rose blanche qu’il fait gentiment léviter jusqu’à lui, l’attrapant délicatement avant de la tendre vers nysa, un sourire aux lèvres. la nature reprendra ses droits, comme ils le feront, également. le droit d’être libre, de vivre, de prospérer. ils ont cette même rage de vivre, les deux rejetons infernaux. l’un né sous l’oeil bienveillant du soleil et l’autre bercée par la douceur de la lune. le même feu dans le fond du coeur. “i believe you know the answer to these questions. you know who you are talking to, after all.” il a un sourire amusé sur les lèvres désormais, car son histoire semble tout vouloir dire de lui, lui et ses croyances, lui et ses désirs. pas tout à fait vrai, cependant. pas tout à fait faux non plus, il doit le reconnaître. “are you willing to spill blood for such a world ? to lie and lead and crush lives, just so other can rise ?” les prix d’une guerre sans pitié, lui qui n’a plus qu’une seule personne à perdre, désormais. il n’a que sa princesse à épargner des massacres et de la violence.  

 

dualité dichotomique, impossibilité de prévoir une alliance possible entre les deux âmes et pourtant celles-ci étaient dédiés à une cause plus grande que leur propre existence. une faim immense qui ne serait rassasiée que par l’ultime victoire des opprimées contre les oppresseurs. même refrain brûlant les souffles obstinato sur toutes les lèvres. histoire vieille comme le monde dans une défense d’un idéal nécessaire à la survie du collectif. « well i care, especially when my children are concerned. it’s not long before it will find a way into the covens, imagine pure chaos for everyone you once knew. » myocarde en flamme sous le deuil, simple innocence née dans un monde cruel. réalité dépassant la fiction. les enfants continueraient à tomber tels des mouches. impossibilité de les préserver alors que les rues en comptaient par dizaines. petits princes et princesses sur le lit mortel. autel létal, agneaux devenant le sacrifice que les covens effectuent. colère résonnant dans son être alors que la discorde atteignait son jardin perdu. son eden. rires enfantins se mêlant avec les préceptes de sa paroisse. olympe précieuse qu’on lui avait retiré sous la prétention du bien commun. les two black eyes en avait eu marre de cette imposture, cette fausse foi que les suprêmes prêchent à leurs semblables. « any blood spilled will be those of the corrupt, the innocent will be preserve of the gods’ fury. » pensée impossible de voir les dépouilles ensanglantées de son propre sang. une trentaine d’âmes à préserver de ce combat en perspective. enfant sauvage qui avait toujours tenté de vivre détaché des conventions sociales sans se préoccuper réellement de son prochain pour se laisser une chance de ne pas voir les réels sacrifices à effectuer. famille détenant une part puissant sur son myocarde alors que les deux enfants rester à protéger contre la cruauté du monde. ses enfants. inconcevable de les voir à l’agonie, il lui faudrait trouver un moyen de cacher le bâtiment de la vue des soldats. impossible de voir ces personnes mourir pour leur intérêt. pourtant. orphelinat développant les parfaits soldats de sa paroisse. besoin de chair à canon pour cet ultime affrontement entre les deux mondes.
 

il a un sourire presque tendre sur les lèvres, armand, face à la brusque levée de boucliers de nysa. évidemment, qu’elle objecte face à cette accusation ne lui étant pourtant pas destinée. elle lui rappelle un peu les mamans lionnes qu’il avait pu connaître autrefois, qui se méfiaient un peu trop de lui et ses airs de gentil prince quand il tournait autour de leurs filles. quelle ironie, dans le fond. ses propres parents auraient du se méfier un peu trop de la vipère, alors qu’il était trop plongé dans ses sentiments pour voir quoique ce soit. le rictus se transforme en quelque chose d’un peu plus cruel, soudainement, alors que les flammes du chaos dont sa compagne parle viennent danser dans ses prunelles. “there are some people that i would have love to see being destroyed by such chaos. especially if they set it upon themselves.” oh, que cela serait agréable, de voir le destin se retourner contre eux. de voir les two black eyes abandonner les sois-disant enfants prodiges et offrir ses faveurs aux reclus et aux oubliés. il ne sait que penser de cela, cependant. certainement qu’il n’y croit pas aussi fort que nysa. une foi qu’il admire, quelque part, mais qu’il ne pourra jamais partager. vestiges d’une vénération pour le dieu soleil mêlés à un destin cruel avec lui malgré un jeune âge. c’était avant, qu’il aurait eu besoin de leur aide. cela lui semble peu probable d’en profiter désormais. mais il garde cela pour lui. nul besoin d’hérisser les poils de la sombre princesse. “there is only one innocent i’m really concerned about. sacrifices have to be made, unfortunately.” tant qu’il parvenait à protéger victoire, il enverrait n’importe qui se faire massacrer par des sorciers trop puissants pour eux. c’était ainsi, cela ne pouvait être évité. il fallait toujours que certains tombent pour que d’autres puissent s’élever. il espérait faire parti de la deuxième catégorie. “how are your followers feeling about all of this ? can we count on them, when the time comes ?”   

 

délice fallacieux ne laissant que peu d’espoir pour un avenir sans une goutte de carmin contre le sol de la métropole. impossible de s’aventurer dans une vie sans constater le sacrifice des soldats de leurs idéaux. une société honorant leurs morts pour le bien commun. princesse des ombres imaginant déjà la trinité familiale dans l’ultime conseil régnant sur l’ensemble de la population. plan de conquête alléchant. khalifa des générations, un nom gravé dans le marbre pour ne jamais quitter les livres d’histoire. « the true gods will bring destruction to the fake gods and their followers. chaos is just a platform to us in order to win this battle. winter. day. autumn. they started to distrust one another. » oreilles affutées au sein même de sa paroisse alors que les informations circulaient comme une vulgaire monnaie d’échange. les murmures se lassent contre le dôme du conseil restreint, conglomérat nécessaire pour recruter une neutralité totale dans la manière dont la paroisse s’administre. « my people is fully commited to the cause. » aucun soucis à se faire de son côté. des fidèles suivant sa famille depuis déjà trois générations, piliers de la communauté emprunt d’une réputation presque pieuse alors qu’ils s’enchaînent dans les rôles officieux. camisole ou objecteurs de conscience. impossible de les discerner parmi les reclus de la société. bannissement entraînement un ressentiment important envers leur clan d’antan, des personnes travaillant sur la faiblesse mentale des nouveaux venus. mouvement s’opposant de plein fouet à la résistance alors que les idéaux différaient bien trop. démence divine la plongeant dans les tentatives d’atteinte du pouvoir. phalanges imbibés de carmin ensanglanté, innocence jamais acquise malgré l’enfance. princesse de la mort s’amusant du sort de ceux lui résistant. rictus se meurt dans les pores, apaisement certains avec le bout de ses phalanges s’amusent encore sur la fleur donnée. maîtresse de son empire, destin grandiose qui l’attendait au coin de la rue.
 

une révolution de sang, écrite au milieu de la plèbe, entre des odeurs florales et des étalages mensongers. rien de plus convenable, rien de plus parfait, dans le fond. une apparence doucereuse cachant les pires maux que la terre ait pu porté. ils en sont le parfait exemple, tous les deux. ils cachent des choses aux autres, se cachent des choses entre eux, et sous les traits harmonieux se cache quelque chose de bien plus sombre. se quelque chose qui ferait certainement tourner le dos à n’importe quelle personne saine d’esprit. probablement qu’armand ne l’est pas, ne l’est plus, ne l’a peut-être jamais été. pour être attiré comme un papillon par la lumière par la folie douce et l’âme sanguinaire de la jeune femme à ses côtés. il a dépassé le stade de suivre son instinct de survie, armand. pas dans des situations comme cela, en tout cas. il doit voir plus loin, plus grand, et c’est ce qu’il fait. même si cela signifie suivre une fanatique et se servir de sa foi pour parvenir à ses fins. “they never trusted each other. they are just waiting for the good reason to make that public once again, and tear each other apart.” le spectacle de la day avait été la première étincelle d’une suite d’évènements qui, il l’espérait, finiraient hors de contrôle. parfait pour mettre en place leur propre plan, pour faire régner un peu plus le chaos et l’incompréhension, et empêcher les covens de former un front uni. il hoche la tête, face à son affirmation, murmurant un léger “of course they are”, marchant un instant en silence, croisant le regard de faux marchands vendant des marchandises qu’il avait lui-même ramené des covens interdits. la rumeur de leur petite balade et de l’air confiant sur leur visage ferait bientôt le tour de la péninsule. armand n’attendait que cela. “i’ve managed to gather some wizards with enough magical abilities to help the others. i’m thinking about having some new classes thanks to them.” il fallait mettre toutes les chances de leur côté, même des enseignements hâtifs et bancals, peut-être capable de légèrement faire pencher la balance.