hold on tight. (pandoriam)

sweet and right and merciful
i’m all but washed
in the tide of her breathing

w: @pandore debussy

il n’aime pas cela, priam. attirer les regards. il les a fuit toute sa vie avec joie, se cachant avec une tendre habitude dans les ombres de sa soeur, fuyant la lumière des projecteurs pour les ténèbres familières des saab. cela n’est pas le cas, ce soir, malheureusement. on lui refuse la moindre minute de répit, la moindre possibilité de se glisser dans une alcôve sombre et d’y disparaître à tout jamais. il ne sait pas vraiment pourquoi c’est lui que l’on a envoyé, pour être tout à fait honnête. une quelconque inauguration d’un nouveau restaurant, le genre qui se fait en grand pompe, avec un propriétaire suffisamment pompeux pour réclamer un membre de la famille du suprême. il n’aura eu que la seconde branche, cependant, mais cela semble lui convenir. encore heureux, certes, personne n’est assez fou pour contester les décisions d’ozan, même concernant ce genre de choses bien mineures comparées à ses autres problèmes. enfin, les décisions d’ozan. priam est certain que son cousin n’est absolument pas au courant de ce qui se déroule ici, et qu’il s’agit plutôt de ses parents s’étant jeté sur l’occasion de l’envoyer dans la gueule du lion en compagnie de pandore. tout ça pour qu’ils se fassent voir, tous les deux. le futur heureux petit couple. ils ont un peu tendance à les agiter comme deux porte-clés scintillants, et les debussy ne sont pas en reste, visiblement débordant de joie à l’idée de se lier à la famille régente. rien d’étonnant cependant. son regard sombre s’adoucit alors qu’il le glisse sur sa partenaire, accrochée à son bras depuis qu’ils sont arrivés ici. il est content qu’elle soit là, malgré tout. cela apaise son coeur, en quelque sorte. le réconforte. la foule semble moins menaçante, moins étouffante. bouée de sauvetage, et il s’accroche bien plus à elle qu’elle ne s’accroche à lui. il lui sourit, légèrement, quand elle croise ses yeux. “je crois avoir omis de te dire à quel point tu es belle ce soir.” et il le pense, vraiment, sincèrement. il lui a même peut-être déjà dis. il faudrait être aveugle pour ne pas le reconnaître, après tout — et il a un relent de fierté masculine mal placée à l’idée de se dire qu’elle est sa fiancée, et celle de personne d’autre. se penchant un peu vers elle, il murmure “dans combien de temps peut-on partir tu crois, sans que cela ne paraisse impoli ?” il avait hâte de retrouver le calme et familiarité de la night lodge.